vendredi 17 décembre 2010

Une «carte bancaire» spéciale pour Internet

Une «carte bancaire» spéciale pour Internet




La confiance du cyberconsommateur est la condition absolue du développement du commerce électronique.
 
La «e-Carte Bleue»,nouveau système pour sécuriser ses achats en ligne, fait son apparition en France.
Les cartes bancaires ne sont pas à l’abri sur Internet. A cette question complexe soulevée par les fraudes en ligne par carte bancaire, deux banques la Société Générale et la Caisse d’Epargne, répondent ce mardi par le lancement d’une carte de paiement virtuelle qui devrait permettre de sécuriser les transactions en ligne. L'originalité de la «e-Carte Bleue» tient au fait que son utilisateur n'aura plus à taper les chiffres de sa carte de paiement traditionnelle mais ceux d'un numéro à usage unique fourni par sa banque.

Le mode d’emploi de la e-Carte Bleue est simple. La procédure est réalisable à partir de n’importe quel ordinateur avec accès à Internet. L’internaute doit s’inscrire auprès de sa banque, pour recevoir un identifiant et un mot de passe, ainsi que l’adresse sur Internet où il téléchargera son logiciel e-Carte Bleue. Une fois le logiciel installé, une icône matérialisant le service apparaît sur l’écran du PC. A partir de là s’enclenche une série d’étapes assez simples que détaille Laurence Caby-Guillet, directrice marketing de France Telecom Orbiscom, la start-up qui a mis au point cette solution logicielle: «Au moment de régler un achat sur un site, l’utilisateur clique sur l’icône du service, entre son identifiant et son mot de passe. Puis il tape le montant de son achat et valide le paiement. En réponse, l’icône e-Carte Bleue génère un e-numéro c’est-à-dire un numéro à 16 chiffres à usage unique. L’internaute reporte ce numéro dans le formulaire du site commerçant par un glisser/copier,» explique-t-elle. Avant d’ajouter: «La concordance entre le numéro unique de la e-Carte Bleue vers le compte bancaire est gérée via une base de données. L’ensemble du processus est totalement sécurisé.» En bout de chaîne, rien ne change pour le cybermarchand. Côté client, la facturation de ce service dépendra de la politique de prix mise en place par chaque banque.

Un million de cartes piratées sur Internet

Cette solution logicielle a déjà fait ses preuves aux Etats-Unis, en Irlande et en Angleterre. Avec de bons résultats comme l’indique Laurence Caby-Guillet: «Ce système est très convivial. On enregistre un taux de réusage de 75%. Une fois familiarisée avec l’application, l’internaute la réutilise en moyenne deux ou trois fois.» Toutes les banques membres de groupement d’intérêt économique Carte Bleue pourront commercialiser ce service. Plusieurs établissements ont déjà prévu de le lancer cette année: La Poste début juin, le Crédit Lyonnais en septembre et les Banques Populaires avant la fin de l'année.

Les professionnels du secteur en attendent beaucoup. Les chiffres sont là pour le confirmer. Selon le FBI, la police fédérale américaine, plus d’un million de numéros de cartes auraient été volés sur Internet. Et les analystes sont formels, cela ne fait que commencer. Pour sécuriser les transactions en ligne, des solutions existent déjà comme le projet
Cyber-Comm.
 
Le déploiement de cette solution avec son lecteur de carte personnelle attaché au PC devait, lui aussi, offrir de vraies garanties. De l’avis de bon nombre spécialistes, l’architecture du terminal était considérée avec un haut niveau de sécurité, mais le public n’a pas suivi. En cause, le prix du boîtier électronique trop élevé, mais pas seulement la solution Cyber-Comm s’appuie sur une combinaison de la carte à puce et du protocole de chiffrement dit SET (Secure Electronic Transaction), mis au point par Visa et Mastercard, mais abandonné depuis par les Américains.
Le procédé e-Carte Bleue va-t-il réussir là où Cyber-Comm a raté. Si l’on en croit les récentes les études des cabinets A Jour et Médiangles, globalement, le cyberconsommateur français reste très méfiant et préfère encore, dans 47% des cas, payer par chèque. Les paiements directs (par carte bancaire ou porte-monnaie électronique) viennent loin derrière.
liens utiles :
e- Carte Bleue
Cyber-comm
http://www.rfi.fr/actufr/articles/028/article_17831.asp


 
 
 

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