BOBOS.
‘…Papy, je me suis fait un bobo… !’ Ma petite fille Léna.
Elle me montre son index et me dit qu’elle a mal.
Je l’embrasse sur sa ‘blessure’ et là comme par magie, la voilà sourire, satisfaite de cette soudaine guérison miraculeuse. Il suffit parfois d’un rien pour guérir un petit bobo imaginaire.
Nous sommes tous passés par là à cet âge et nous avons compris que les parents étaient nos premiers secours.
Plus tard, devenus adultes on ne parle plus de petits bobos, mais de blessures physiques qui se soignent facilement.
Arrivent plus tard les gros bobos qu’on appelle les MAUX INTERIEURS, ceux qui sont douleurs et souffrances, lots quotidiens de ceux ou celles qui comptent sur l’espoir, ou le miracle pour en sortir. Et qu'ils ou qu'elles n'ont pas tirés au sort, le sort s'en ai chargé.
Et je m’incline bien bas vers elles ou eux, ces mamans, papas, épouses et époux qui souffrent en silence dans leur chair. Consacrant une bonne partie de leur temps à soigner leurs enfants malades ou leurs parents devenus grabataires et surtout atteints de graves maladies. C’est un calvaire.
Et je m’incline devant leur courage sans cesse renouvelé, cette volonté, et cette énergie qui fait d’eux des héros. Car supporter et endurer n’est pas chose aisée. Combien de patience faut t’il à ces hommes et ces femmes connus ou anonymes qui ont pour tache d’apporter un bien être, sans rechigner, à leur jeunes enfants malades surpris par la maladie ou à leurs géniteurs au bout du rouleau… ?
Ces femmes, ces hommes, ces couples qui espéraient vivre une vie normale se trouve soudain confrontés à des caprices de la nature. Une nature qui n’avait rien d’autre à leur offrir comme récompenses. Pourtant, elles ils assument et gèrent avec amour ce que cette dernière leur donne.
Et si par hasard, elles ils s’offrent un temps de pause ici ou ailleurs, ce n’est point pour se distraire mais pour échapper un moment au carcan qui les enserre.
Ces ‘héros’, ces héroïnes du silence méritent le respect car leur silence est pudeur. Pudeur lorsque sont blessés leur état d’âme qui ne sont pas roses mais bleus. La foi qu’ils qu’elles entretiennent dans l’âtre de leur cœur leur sert d’antidote pour ne pas sombrer ou faillir à leur honorable tâche.
Il y a 5 ans, j’ai flirté avec l’enfer. Je pataugeais dedans, je baignais dans une piscine de feu et j’en suis sorti calciné. Aujourd’hui encore, une partie de mon âme est brulée.
Triste expérience dont je m’en serai bien passée mais qui fait de mon regard aujourd’hui un hymne à la condition humaine.
Dans un monde plein de BOBOS.
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