Malgré un gabarit identique, on voit pourtant, à travers des nervures plus marquées et les échancœures dans le bas de la face avant, que la ligne s'est virilisée.
Le coupé quatre places qui a permis à la firme de Crewe de changer de dimension ouvre un nouveau chapitre de son histoire.
En découvrant la nouvelle Continental GT, il plane comme un air de déjà-vu. Inutile toutefois de jouer les effrontés. Au royaume du raffinement british, la question friserait la provocation. Et puis, les clients qui sont rois l'ont voulu ainsi. Malgré un gabarit identique, on voit pourtant, à travers des nervures plus marquées et les échancœures dans le bas de la face avant, que la ligne s'est virilisée. Le jeu des modifications se poursuit: les traditionnels doubles optiques encadrant une calandre très verticale intègrent désormais des leds brillant comme des diamants, et le couvercle de la malle en alu provient de la Mulsanne. Posée sur de grandes roues de 20 pouces, la GT impressionne surtout avec ses voies élargies de 41 mm à l'avant et de 48 mm à l'arrière.
L'essentiel des modifications s'est concentré sur l'habitacle, dégageant toujours une atmosphère inimitable. La qualité de finition et l'assemblage irréprochables sont sublimés par le mariage du cuir souple, de l'aluminium et du bois précieux. Bien évidemment, le catalogue propose une multitude de coordonnés de coloris et d'essences de bois, sans parler des passepoils assortis, par exemple, à la teinte des moquettes. Si cela ne suffit pas, le département Mulliner est en mesure d'exaucer tous les caprices. On retiendra des cadrans redessinés au profit du confort de lecture et des dossiers de siège amincis pour ménager un espace décent aux deux passagers arrière. La GT se dote aussi d'un système de communication à écran tactile offrant une cartographie de navigation dernier cri par Google Maps. Prévu pour ranger clés et stylos, le coffret nomade, réalisé dans la même boiserie que la planche de bord, tient pour sa part du gadget.
Sous le capot, le W12 biturbo a repris sa place. Délivrant 7 ch de plus que son prédécesseur, il peut désor mais rouler au bio éthanol. Mais la vraie révolution arrivera d'ici à l'été 2011 avec un V8 à injection directe d'essence d'origine Audi. Ce moteur permettra d'abaisser non seulement les émissions de CO2 de 40 % mais aussi le poids de cette reine du macadam qui n'a perdu que 65 kilos.
Essai : un palace roulant sans concession..
Pression sur le bouton poussoir, le W12 s'ébroue dans une sonorité sympathique de runabout. Dès les premiers kilomètres, on s'extasie devant la douceur de fonctionnement et le confort de la suspension pneumatique. Premiers virages: la direction, plus précise, cale parfaitement ce coupé 4 roues motrices sur la trajectoire. Les changements d'appui et les transferts de masse sont mieux digérés qu'auparavant. La conduite de ce coupé de standing inspire une grande sérénité. Et les sensations sont là, avec des reprises impressionnantes et une boîte qui rétrograde en réalisant automatiquement un franc coup de gaz, typique des bolides de course.
Moteur: W12 biturbo, 5998 cm3, 567 ch, 700 Nm de couple.
Transmission: auto 6 rapports.
Dimensions: L. 4,80 m, l. 1,94 m, h. 1,40 m.
Consommation: 16,5 l/100 km.
Emissions (CO 2 ): 384 g/km.
Vitesse: 318 km/h.
Prix: 184 901 euros.
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