jeudi 14 octobre 2010

Agression d'Ilan, 15 ans, dans un lycée du 93 : "Mon fils se demande : 'pourquoi moi ?'"

Agression d'Ilan, 15 ans, dans un lycée du 93 : "Mon fils se demande : 'pourquoi moi ?'"




 "On emmène son enfant à l'école en pensant qu'il est en sécurité" confie au Post la mère d'Ilan.


Vendredi, Ilan, 15 ans, en 3ème au lycée professionnel Aristide Briand du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, a été victime d'une agression d'une rare violence. Dans les vestiaires du lycée.

Sérieusement blessé, il a 30 jours d'ITT (interruption temporaire de travail ndlr). Sa famille a porté plai

Mercredi, quatre élèves du lycée, âgés de 15 ans, ont été placés en garde à vue. Dans le cadre d'une agression à caractère antisémite.

Car si, suite aux faits, le parquet de Bobigny ne confirmait pas le mobile de l'agression, il "s'orientait", nous confiait-il mardi, "vers un acte antisémite."


Jeudi, se basant sur "des témoignages concordants", il nous confirme le caractère antisémite de l'agression.


Dès mercredi, toutefois, Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, dénonçait "avec la plus grande fermeté" une "agression à caractère antisémite".


"Il l'a dit. Mais les paroles s'envolent. Il doit maintenant prendre des sanctions, et les faire appliquer" renchérit la mère d'Ilan. Elle poursuit : "L'heure est grave. Je demande au président d'intervenir."


Sur Le Post, la mère d'Ilan répond :


En savez-vous plus sur l'enquête ?


"J'étais déjà abasourdie par ce qu'il s'est passé. Mais quand j'ai su, hier, que quatre élèves de sa classe étaient en garde à vue, je l'étais encore plus. J'espère que la loi française va punir un acte aussi fort. Ceux qui ont agressé mon fils se sont acharnés. Aujourd'hui j'ai peur, et peur de remettre mon enfant à l'école. Mais, surtout, je ne comprends pas."


Pouvez-vous nous en dire plus ?


"Je ne comprends pas. Mon mari, mes enfants ne comprennent pas. Ilan ne comprend pas non plus. Pourquoi un tel acharnement ? Pourquoi lui ? Pourquoi tant de haine ? Car il s'appelle Ilan ? Je ne sais pas. Vraiment."


Dès le départ, vous dénonciez le caractère antisémite de l'agression. Pourquoi ?

"Le mardi précédant, des élèves ont fouillé le sac à dos de mon fils. Ils ont trouvé une kippa. Et lui ont demandé s'il était juif. Il a d'abord nié, pour ne pas avoir de problème, avant de le reconnaître. Ils lui disaient 'Ilan, Ilan Halimi, on va casser du juif', des choses comme ça. Mais nous ne le savions pas. Ilan ne nous avait rien dit."


Quel est le contexte de cette agression ?


"Vendredi matin, dans les vestiaires du lycée. Ils lui ont rabattu sa capuche sur la tête, par derrière, et l'ont roué de coups. Mon fils s'est protégé avec son bras droit, qui est fracturé. Et il a reçu les coups, dans tous les sens, apercevant seulement, comme il nous l'a dit, 'plein de pieds. Il ne voyait rien. Mon fils est asthmatique. Il aurait pu mourir."


Comment va-t-il à présent ?

"Il va mal. Il dort mal. Il a le bras dans le plâtre, mais, surtout, il ne comprend pas. Il a l'impression d'être puni. Il se demande pourquoi cela lui est arrivé à lui et pas à un autre. Il se demande 'pourquoi moi?' Il a du mal à survivre."


Projette-t-il de retourner dans son lycée ?


"Oui, d'après ce qu'il dit, car il y apprécie l'enseignement et veut apprendre. Mais nous verrons. Ce n'est pas à l'ordre du jour. Il doit voir un psychologue. Chaque chose en son temps."


Qu'avez-vous pensé de la déclaration du ministre ?


"Ce ne sont pour l'instant que des paroles. Il faut maintenant prendre des sanctions et les faire appliquer. Le président aussi doit l'entendre, tout le monde doit entendre ce qu'il s'est passé. Si nous n'avons plus de sécurité à l'école, alors où allons-nous ? Ça peut arriver à tout le monde. Ilan avait une kippa dans son sac. Et alors ? Il allait à l'école, il se croyait tranquille. L'école est laïque, c'est l'école de toutes les nations. Il faut dire stop."


Qu'attendez-vous de la plainte que vous avez déposée ?


"Que des sanctions soient prises. Et que la justice française soit faite."


Selon nos informations, les agresseurs présumés devraient prochainement passer devant un conseil de discipline.


Deux d'entre eux, déférés mercredi soir, doivent être présentés à un juge dans la journée. Les deux autres ont été remis en liberté.


Contacté par Le Post jeudi, le parquet de Bobigny précise que "les deux jeunes qui ont été déférés vont être présentés à un juge des enfants en vue de mises en examen pour des faits de violence avec la circonstance aggravante de l'appartenance de la victime à une religion déterminée."


Toujours selon nos informations, le nombre d'agresseurs présumés n'est pas encore déterminé. Les investigations se poursuivent.


Sources : Le Post, TF1 News
Par Céline Rastello de La rédaction du Post

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