Un article de Guillaume Lenorman pour Israël Valley. Le Figaro a révélé récemment que 4.000 fonctionnaires français, collaborateurs d’entreprises stratégiques et membres d’organismes d’influence ont été approchés via les réseaux sociaux, notamment linkedIn, pour leur soutirer des renseignements. La technique est globalement la suivante : l’individu se fait approcher par des sociétés ou des organismes chinois qui lui proposent de rémunérer des notes de synthèse dans son domaine d’expertise. Puis, les demandes deviennent de plus en plus précises, le paiement augmentant en fonction du degré de confidentialité atteint.
Parfois, ces spécialistes se voient offrir des voyages pour des colloques ou des séjours de rêve avec ou sans prestations sexuelle. A ce moment, de simple informateur, la victime peut donc devenir agent de l’étranger.
Face à cette menace, la DGSE et la DGSI ont établi une liste non exhaustive des sociétés ou agences déjà répertoriées et ont listé plus de 500 faux profils LinkedIn, afin de prévenir les agents de l’Etat de ces tentatives de pillage des données sensibles nationales.
Une note intitulée « Comment reconnaître une approche d’un service de renseignement étranger sur les réseaux sociaux » va être bientôt diffusée largement.
Derrière cette action de masse se trouve le ministère de la Sécurité d’Etat (MSE), un des principaux services de renseignement chinois dont l’effectif est évalué à 200.000 agents.
Pour le moment, la technique est assez simple et les faux profils des « agents recruteurs » sont assez sommaires et les messages uniformes.
Les services chinois veulent «ratisser large » en partant du principe qu’une action de masse comme celle-ci permettra d’avoir de bons résultats. A l’avenir, l’application de nouvelles technologies permettra de mettre en place des techniques beaucoup moins identifiables.
C’est pourquoi la France a décidé de réagir publiquement et d’alerter ses agents contre une menace majeure contre la souveraineté de l’Etat.

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