Plus d'une centaine de Syriens déplacés ont quitté un camp de réfugiés dans le sud pour s'approcher de la frontière avec Israël, où ils se sont regroupés avec un drapeau blanc à la main pour demander le droit d'entrer dans le pays.
Selon des témoins oculaires, les Syriens ont été arrêtés à quelque 200 mètres de la frontière par des soldats de l'armée israélienne qui leur ont crié de "revenir en arrière" en attendant de pourvoir leur porter secours.
Ce rassemblement survient alors que le régime a ouvert dimanche un nouveau front dans la province de Quneitra, qui borde la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, après avoir repris le contrôle de la quasi-totalité de la province voisine de Deraa.
Face à la situation, de nombreux Syriens ont été obligés de fuir et certains d'entre eux se sont réfugiés dans des camps installés dans la partie syrienne du plateau du Golan.
Début juillet, l'armée israélienne avait annoncé renforcer sa présence le long de la frontière avec la Syrie sur les hauteurs du plateau du Golan peu après une opération spéciale durant laquelle l'armée israélienne avait mené une mission d'aide humanitaire auprès de la population locale.
Des familles syriennes sur le chemin du retour dans leurs foyers, le 6 juillet 2018, dans la province méridionale de Deraa
Mohamad ABAZEED (AFP)
Mohamad ABAZEED (AFP)
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a par ailleurs indiqué mardi qu'au moins 14 civils, "dont deux femmes et cinq enfants" ont péri dans des frappes aux abords de la localité de Aïn al-Tina", à Quneitra. Par ailleurs, un civil a été tué dans des raids russes aux abords de la localité d'El-Aliyah, dans l'ouest de la province de Deraa, tout près de Quneitra, a affirmé l'OSDH.
"Depuis mardi matin, des raids russes intensifs et des barils d'explosifs largués par le régime visent un secteur à cheval entre Quneitra et Deraa,", a indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
Les forces du régime syrien, soutenues par la Russie, ont encore progressé lundi face aux rebelles dans le sud du pays en guerre, reprenant le contrôle de plusieurs localités et bombardant un secteur sensible situé près d'Israël.
Dans ce contexte, le président russe Vladimir Poutine a réaffirmé lundi à Helsinki aux côtés de son homologue américain la nécessité de préserver le calme dans le sud de la Syrie dans l'intérêt de la sécurité d'Israël.
(avec agence)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire