Le Hamas a donné l'ordre à ses combattants de ne plus envoyer de ballons incendiaires vers Israël, après avoir dirigé, organisé et contrôlé les opérations ces dernières semaines qui ont provoqué des centaines d'incendies dans la zone frontalière entre Gaza et Israël, ont rapporté les médias locaux.
Un ballon incendiaire a été lancé mardi depuis la bande de Gaza dans un jardin d'enfants de Sdot Neguev dans le sud d'Israël, aucun blessé n'a été rapporté, a indiqué un responsable local à i24NEWS.
La décision stratégique du Hamas fait suite aux fortes pressions exercées par l'Egypte sur le groupe terroriste ces derniers jours selon lesquelles la poursuite du terrorisme pourrait amener Israël à lancer une vaste opération militaire dans l'enclave.
L'Egypte a décidé d'accorder au Hamas quelques jours pour arrêter ou du moins réduire significativement les ballons incendiaires suite à l'insistance du groupe terroriste sur le fait qu'"il ne peut pas arrêter les ballons incendiaires de manière imminente".
Palestinian protestors fly a kite loaded with an incendiary towards Israel during a demonstration along the border with Israel east of Jabalia in the central Gaza Strip on June 8, 2018
Mohammed ABED (AFP)
Mohammed ABED (AFP)
"Le Hamas ne peut pas complètement stopper les ballons car cela saperait sa position auprès des habitants de la bande de Gaza et de ses propres partisans. Cela serait vu comme une capitulation," a nuancé une source palestinienne citée par le journal Ynet.
Dans le même temps, un autre problème imprévisible est apparu pour le groupe terroriste: les dirigeants du Hamas à l'étranger ont informé les dirigeants gazaouïs qu'ils ne pourraient plus continuer à financer la campagne de la "Marche du retour", qui aurait déjà coûté des dizaines de millions de dollars.
En plus de l'organisation coûteuse des émeutes, le financement inclut l'argent que le Hamas verse aux familles des terroristes tuées et aux milliers de blessés dans les affrontements à la frontière.
Suite à la fermeture du terminal de Kerem Shalom, les prix ont explosé dans la bande de Gaza, en raison des craintes d'une crise énergétique.
Photo prise le 17 juillet 2018 à Kerem Shalom, le seul point de passage de marchandises entre Israël et la bande de Gaza sous blocus
SAID KHATIB (AFP)
SAID KHATIB (AFP)
Des sources estiment que d'ici jeudi, l'approvisionnement en gaz dans la bande de Gaza sera complètement épuisé.
L'annonce israélienne de la fermeture du point de passage jusqu'à dimanche est destinée à signaler à Gaza que l'Etat hébreu est toujours disposé à accorder une chance d'apaiser les tensions plutôt que de lancer une nouvelle vague de violence.
Limiter la fermeture du passage, ainsi que l'initiative de l'Egypte de vouloir dissuader le Hamas de cesser les lancers des ballons incendiaires, attestent de la coordination étroite entre Israël et l'Egypte dans les efforts pour calmer la situation.
Israël et le Hamas observent un cessez-le-feu fragile depuis la fin de la guerre de l'été 2014, la troisième dans la bande de Gaza depuis que le mouvement islamiste y a pris le pouvoir en 2007.
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