Douze groupes ont appelé Israël à reprendre les activités au point de passage, qualifiant les restrictions imposées après les tirs de roquettes, de "dangereuses et irresponsables"
Mardi, douze organisations importantes de défense des droits de l’Homme ont demandé à Israël de lever les restrictions établies sur le principal point de passage de marchandises vers Gaza.
Ces restrictions sont une réponse aux attaques incendiaires continues perpétrées depuis l’enclave côtière contrôlée par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Pour les organisations, la décision d’Israël d’autoriser seulement l’approvisionnement en médicaments et en produits alimentaires de base correspond à un « acte de punition collective immoral ».
Les signataires du communiqué comprenaient Gisha, Adalah, Amnesty International Israël, Ir Amim, MachsomWatch, Physicians for Human Rights Israel, Rabbis for Human Rights et Yesh Din.
Si les groupes admettent que les cerfs-volants et ballons incendiaires lancés depuis Gaza ont causé de « graves » dégâts aux champs et aux fermes israéliennes, ils affirment dans le même temps que la réponse israélienne « ne peut pas nuire délibérément à des civils innocents ».
Ils ont qualifié la mesure de « dangereuse » et « d’irresponsable », soulignant que la décision de lundi du ministre de la Défense Avidgor Liberman de cesser l’acheminement de fioul vers la bande de Gaza va conduire à « l’arrêt des générateurs utilisés pour alimenter des maisons, des entreprises et d’autres services essentiels », renforçant ainsi encore davantage la sévère crise humanitaire qui affecte le secteur.
« Fermer le principal point de passage de Gaza au transfert de nourritures, les principales vivres pour presque deux millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, constitue un acte de punition collective illégal et immoral », ont-il écrit.
Lundi, le bureau de Liberman a annoncé qu’entre mardi et dimanche, aucun combustible n’entrera à Gaza par Kerem Shalom. L’entrée de produits alimentaires et de médicaments continuera, mais nécessitera une autorisation explicite d’Israël. En outre, les pêcheurs gazaouis pourront seulement aller pêcher à trois milles dans la mer Méditerranée, contre les six milles autorisés.
Ces restrictions ont été ajoutées à celles imposées par Israël la semaine dernière, lorsqu’il a mis un terme aux exportations de produits fabriqués à Gaza et a bloqué l’entrée dans la bande de la plupart des produits.
L’armée a alors déclaré que la fermeture continuerait tant que les Palestiniens continuent à lancer des cerfs-volants et des ballons incendiaires vers Israël.
Le bureau de Liberman a déclaré que les restrictions étaient renforcées à cause des « attaques terroristes continues » menées par le Hamas qui permet, encourage et participe au lancement d’engins incendiaires et de bombes vers Israël à l’aide de ballons et de cerfs-volants.
Le Hamas a mis en garde Israël contre de « graves conséquences » pour les nouvelles restrictions, les qualifiant de « crime contre l’humanité ».
L’Union européenne a aussi critiqué les restrictions, déclarant attendre qu’Israël « change ces décisions » qui risquent « d’aggraver encore plus la situation économique très délicate à Gaza ».
Kerem Shalom est le seul point de passage entre Gaza et Israël. La bande est soumise à un strict blocus depuis onze ans car Israël veut empêche que des groupes terroristes importent des armes dans la bande. L’Egypte contrôle aussi fermement le point de passage de Rafah vers le Sinaï, qui est pratiquement toujours fermé.
Mardi, des ballons incendiaires de Gaza ont atterri dans la cour d’une crèche d’une communauté israélienne, à proximité de la frontière alors que des enfants jouaient dehors, et dans une école primaire fermée pendant les vacances d’été dans une autre communauté.
Il n’y a pas eu de blessés.
Au cours des récents mois, des attaques incendiaires quotidiennes menées depuis Gaza à l’aide de cerfs-volants et de ballons ont calciné de vastes surfaces de forêts et de terres agricoles israéliennes.
D’autre part, près de 10 km2 de réserves naturelles et de parcs nationaux ont été détruits.
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