vendredi 6 avril 2018

Heurts entre Palestiniens et soldats israéliens à la frontière Gaza-Israël....


Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés vendredi à la frontière de Gaza, en brûlant des pneus et en lançant des cocktails Molotov et des roches sur des soldats qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des tirs nourris, ont déclaré l’armée et des témoins.
Israël et le Hamas se sont préparés à une nouvelle confrontation à la frontière entre Gaza et Israël.
L’armée a déployé des tireurs d’élite et des chars avant la manifestation de masse prévue, et les Palestiniens ont stocké des milliers de pneus pour es brûler.
L’armée a déclaré que depuis ce matin « il y a eu des manifestations violentes sur cinq sites le long de la frontière de Gaza à laquelle participaient des centaines de Palestiniens ».
Un Palestinien lance une bombe lacrymogène à la frontière entre Israël et Gaza lors d’une manifestation, à l’est de la ville de Gaza, dans la bande de Gaza, le 6 avril 2018 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
« Nos forces ne toléreront aucun dommage à l’infrastructure de sécurité et à la barrière qui protège les citoyens israéliens », a-t-elle ajouté, notant que cette zone avait été déclarée zone militaire fermée.
Les Palestiniens brûlent des pneus, envoyant d’épais panaches de fumée noire dans l’air, et d’autres ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur les soldats israéliens au-dessus de la barrière frontalière, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles.
Une personne semble avoir été touchée par une balle à l’est de la ville de Gaza, a déclaré un photographe de l’AFP présent sur les lieux, mais il n’était pas possible de préciser son état. Selon d’autres médias, au moins trois Palestiniens ont été touchés par des tirs réels et 250 individus auraient été blessés, selon le ministère palestinien du Hamas.
Des hommes palestiniens transportent un manifestant blessé après des affrontements avec les forces israéliennes à la frontière entre Israël et Gaza lors d’une manifestation, à l’est de la ville de Gaza, dans la bande de Gaza, le 6 avril 2018 (Crédit : PHOTO AFP / MAHMUD HAMS)
La radio israélienne a cité un porte-parole de Tsahal qui a affirmé que les forces utilisaient les tirs à balles réelles sur des ordres spécifiques dans des situations où les vies des soldats étaient en danger.
Les manifestants palestiniens espèrent que la fumée obstruera la vue des tireurs d’élite. Israël craint que les terroristes utilisent la fumée comme couverture pour tirer sur les troupes israéliennes et tentent de franchir la barrière frontalière.
Une photo prise le 6 avril 2018 du kibboutz israélien sud de Nahal Oz montre que la fumée de la bande de Gaza est utilisée pour aveugler les soldats israéliens pendant les manifestations. (Crédit : AFP PHOTO / Jack GUEZ)
Ces nouvelles manifestations surviennent alors que des inquiétudes concernant la nouvelle effusion de sang augmentent après que plus d’une dizaine de Palestiniens ont été tués et des centaines blessés par les tirs israéliens lors de la protestation de masse la semaine dernière.
Des milliers de Palestiniens ont afflué vers des camps où des tentes ont été érigés le long de la frontière. Des centaines de personnes sont arrivées vendredi avant la prière musulmane à l’une des camps de tentes près de la communauté frontalière de Khuzaa.
Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes qui ont atterri à l’intérieur du campement, poussant les gens à se fuir et à se réfugier de l’autre côté du camp. Certaines bombes à gaz lacrymogènes ont atterri là où les camions de télévision étaient positionnés.
Une berme de sable a été érigée ces derniers jours entre la clôture et le camp pour une protection supplémentaire. Une douzaine d’ambulances sont garées à proximité.
Des secouristes palestiniens se sont installés près de Khan Yunis, à l’est de la ville de Gaza, lors de manifestations à la frontière entre Israël et Gaza, le 6 avril 2018 (Crédit : Photo AFP / SAID KHATIB)
La marche de vendredi est la deuxième organisée par le groupe terroriste du Hamas et qui sera l’une des manifestations qui seront organisées sur plusieurs semaines sous le nom de la « Marche de retour », qui est considérée par les dirigeants du Hamas comme visant à la suppression de la frontière et à la libération de la Palestine.
Israël a accusé le Hamas d’avoir tenté de mener des attaques à la frontière sous le couvert de grandes manifestations et a déclaré qu’il empêcherait à tout prix la violation de la barrière.
Le ministre israélien de la Défense a averti que les manifestants s’approchant de la barrière frontalière mettaient leur vie en danger, s’attirant les critiques des groupes de défense des droits de l’Homme qui ont déclaré que de telles règles d’engagement paraissaient illégales.
BTselem, un important groupe israélien de défense des droits de l’Homme, a lancé un appel rare aux soldats israéliens pour qu’ils refusent tout ordre « grossièrement illégal » de tirer sur des manifestants non armés.
Des Palestiniens se préparent à protester contre la frontière entre Israël et Gaza près de Khan Yunis, à l’est de la ville de Gaza, le 6 avril 2018 (Crédit : PHOTO AFP / SAID KHATIB)
Vendredi dernier, plus de 30 000 habitants de Gaza ont participé à des manifestations de masse, dont beaucoup se sont rassemblées sur cinq campements de tentes qui ont été établis du nord au sud le long de la frontière étroite avec Israël, à quelques centaines de mètres de la barrière. De plus petits groupes, surtout de jeunes hommes, se sont précipités en avant, jetant des pierres, jetant des bombes incendiaires ou brûlant des pneus et attirant des tirs israéliens. Deux jeunes ont été tués après avoir ouvert le feu sur les troupes israéliennes, a déclaré Israël, tandis que d’autres ont tenté de percer ou de bombarder la barrière frontalière.
En tout, 22 Palestiniens ont été tués à Gaza la semaine dernière, la plupart d’entre eux vendredi dernier, selon des responsables de la santé de Gaza. Cela inclut un homme de 30 ans qui est mort vendredi des blessures subies la semaine dernière, ont indiqué les officiels. Israël n’a pas de chiffres officiels sur le nombre de morts.
Le porte-parole de Tsahal, le général Ronen Manelis a déclaré samedi que toutes les personnes tuées étaient impliquées dans des actes de violence. Manelis a déclaré vendredi soir que l’armée avait fait face « à une violente manifestation terroriste sur six points » le long de la clôture. Il a déclaré que les soldats avaient utilisé des « tirs ponctuels » partout où il y a eu des tentatives de briser ou d’endommager la clôture de sécurité.
L’armée israélienne a annoncé samedi que 10 morts étaient des membres de groupes terroristes, y compris le Hamas. Le Hamas, un groupe terroriste islamiste qui cherche à détruire Israël, avait auparavant reconnu que cinq d’entre eux faisaient partie de leurs membres. Le Jihad islamique a ensuite affirmé qu’il y avait un onzième mort parmi eux.
Les Palestiniens ont signalé qu’à certains moments, qui ont été filmés, de la manifestation que les manifestants se faisiaent tirer dessus alors qu’ils ne représentaient aucune menace pour les troupes de l’armée. L’armée a affirmé que ces vidéos étaient montées par le Hamas.
Un Palestinien portant un masque enfile des oignons sur un fil pour réduire les effets des gaz lacrymogènes lors des manifestations à la frontière entre Israël et Gaza près de Khan Yunis, à l’est de la ville de Gaza, le 6 avril 2018 (Crédit : AFP PHOTO / SAID KHATIB)
En prévision de la marche de vendredi, le Hamas a annoncé qu’il verserait une indemnisation aux familles des personnes tuées ou blessées, allant de 200 à 500 dollars pour les blessés et 3 000 dollars pour un décès.
Jeudi soir, les membres du Hamas ont exhorté les habitants avec des haut-parleurs montés sur des fourgonnettes qui circulaient dans les rues, à se rendre à ce qu’ils ont appelé le « vendredi des pneus ».
Un jeune palestinien collecte des pneus qui seront brûlés durant des manifestations le long de la frontière avec Gaza à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 4 avril 2008 (Crédit : Said Khatib/AFP)
L’idée de manifestations de masse a d’abord été lancée par des personnes sur les réseaux sociaux, mais a ensuite été cooptée par le Hamas, qui cherche ouvertement la destruction d’Israël, avec le soutien de petits groupes terroristes.
La Maison Blanche a appelé jeudi les Palestiniens à participer à des manifestations uniquement pacifiques et à rester à au moins 500 mètres de la frontière entre Gaza et Israël, à la veille de nouvelles manifestations soutenues par les dirigeants terroristes du Hamas le long de la frontière.
Alors que l’ONU a lancé une mise en garde contre Israël pour qu’il fasse preuve d’une « extrême prudence » face aux manifestations de masse, l’envoyé du président américain Donald Trump au Moyen-Orient, Jason Greenblatt, a ouvertement placé la responsabilité sur les Palestiniens.
Greenblatt a déclaré que les manifestants « devraient rester à l’extérieur de la zone tampon de 500 mètres; et ne devrait pas s’approcher de la clôture frontalière d’une manière ou d’une autre. «
Des hommes palestiniens se cachent sous les bombes à gaz à la frontière entre Israël et Gaza lors d’une manifestation, à l’est de la ville de Gaza, dans la bande de Gaza, le 6 avril 2018 (Crédit : PHOTO AFP / MAHMUD HAMS)
Il a ajouté, dans une déclaration : « Nous condamnons les dirigeants et les manifestants qui appellent à la violence ou qui envoient des manifestants — y compris les enfants — à la clôture, sachant qu’ils peuvent être blessés ou tués. Au lieu de cela, nous demandons à toutes les parties de se concentrer de nouveau sur la recherche de solutions aux graves problèmes humanitaires auxquels sont confrontés les habitants de Gaza. »
Plus tôt jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté Israël à faire preuve d’une « extrême prudence » et à permettre aux Palestiniens de manifester pacifiquement le long de la frontière.
Les dirigeants du Hamas ont déclaré ces derniers jours qu’ils planifiaient des « surprises » et que le but ultime des marches était de retirer la frontière et de libérer la Palestine.
Les dirigeants de Gaza ont planifié une série de soi-disant Marches de retour qui aboutiront à une marche avec un million de personnes prévue pour la mi-mai pour qu’elle coïncide avec le 70ème anniversaire de l’indépendance d’Israël, l’ouverture de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem et le jour de la Nakba, qui marque ce qu’ils appellent la « catastrophe » qui leur est arrivée lors de la création d’Israël.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré jeudi que les Palestiniens continueront leur « lutte jusqu’à ce qu’ils atteignent leur liberté et restaurent toutes leurs terres ». Il a ajouté que le « droit à tout le sol palestinien était absolu et clair ».
Lors des précédents pourparlers de paix, les Palestiniens ont toujours exigé, en plus de la souveraineté sur Cisjordanie, à Gaza, à Jérusalem-Est et dans la Vieille Ville, un « droit de retour » en Israël pour les réfugiés palestiniens qui ont quitté ou ont été expulsés d’Israël lorsque l’Etat juif a été établi. Les Palestiniens revendiquent ce droit non seulement pour les centaines de milliers de réfugiés encore en vie — un chiffre estimé à quelques dizaines de milliers — mais aussi pour leurs descendants, qui se comptent en millions.
Des Palestiniens brûlent des pneus pour se protéger des soldats israéliens près de la frontière entre Israël et Gaza lors d’une manifestation, à l’est de la ville de Gaza dans la bande de Gaza, le 6 avril 2018. (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
Aucun gouvernement israélien n’accepterait jamais cette demande, car cela signifierait la fin d’Israël en tant qu’Etat à majorité juive. La position d’Israël est généralement que les réfugiés palestiniens et leurs descendants deviendraient citoyens d’un État palestinien à l’issus du processus de paix, tout comme les Juifs qui ont fui ou ont été chassés des pays du Moyen-Orient par des gouvernements hostiles sont devenus citoyens d’Israël.
Un groupe terroriste islamiste, le Hamas a violemment pris le contrôle de Gaza au Fatah de Mahmoud Abbas en 2007, deux ans après qu’Israël a retiré sa présence militaire et civile de la bande de Gaza. Israël et l’Egypte maintiennent un blocus sécuritaire sur Gaza. Israël estime que cela est essentiel pour empêcher le Hamas — qui a combattu dans trois séries de conflits contre Israël depuis la prise de Gaza, tirant des milliers de roquettes sur Israël et creusé des dizaines de tunnels d’attaque sous la frontière — d’importer des armes.

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