mercredi 8 novembre 2017

Bagneux : émotion autour de la nouvelle stèle en hommage à Ilan Halimi....


La plaque commémorative dédiée à ce jeune juif torturé à mort en 2006 a été inaugurée. La précédente avait été profanée mercredi dernier.

Sur un air de violon, une centaine d’habitants, élus et représentants de la communauté juive déposent, tour à tour, des roses blanches au pied de la nouvelle stèle, hommage à Ilan Halimi. Des larmes coulent, les gorges sont nouées.
Ce mardi soir, sous haute surveillance, une nouvelle plaque commémorative a été inaugurée, dans le parc Richelieu à Bagneux, en l’honneur de ce jeune juif torturé à mort en 2006 par le « gang des barbares », dans la cité de la Pierre-Plate et dont la dépouille repose désormais en Israël. Mercredi dernier, la précédente stèle avait été taguée d’insultes antisémites et de croix gammées.
« Je veux de nouveau condamner cet acte ignoble si contraire aux valeurs de notre République, lâche la maire (PCF) de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, la voix tremblante, après une minute de silence. Je tiens aussi à renouveler mon soutien à la famille d’Ilan déjà si durement éprouvée. »

Le jardin sera baptisé Ilan Halimi

La lecture du discours est éprouvante. L’édile s’interrompt quelques secondes. Avant d’annoncer que le jardin, qui sera inauguré au printemps prochain derrière le théâtre Victor-Hugo, sera baptisé Ilan Halimi. « On se doit de ne jamais oublier ce qui s’est passé », martèle l’édile, en aparté.
Elie Korchia, le président des communautés juives dans les Hauts-de-Seine, semble, lui aussi, ému au moment de «porter la simple parole de la communauté juive locale qui a souffert et qui souffre encore » du drame de 2006. «L’antisémitisme nauséabond continue de frapper sur nos territoires », constate, amer, celui qui était aussi avocat de partie civile au procès d’Abdelkader Merah, condamné pour association de malfaiteurs à 20 ans de prison la semaine dernière. « Il faut que les pouvoirs publics s’emparent de ces problématiques », martèle le représentant.
Michelle, 63 ans, observe la cérémonie. « Ça ravive un douloureux souvenir. Ilan aurait eu l’âge de ma fille... », lâche cette habitante. Son amie, Anne, craint, quant à elle, que «cela ne recommence ». Car, déjà, en 2015, la plaque commémorative, inaugurée quatre ans plus tôt, avait été vandalisée.
Marie-Hélène Amiable assure que « des mesures de sécurité pérennes ont été mises en place » depuis la profanation mais reste évasive sur la portée de ces mesures. Pour l’instant, l’enquête n’a pas encore abouti à l’interpellation des auteurs. « La plaque profanée est toujours analysée par les services de la police scientifique. Nous devrions connaître les résultats prochainement », confie la maire.

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