jeudi 27 juillet 2017

La femme, un politicien comme les autres ?

Moshe Kahlon et la ministre de la Justice Ayelet Shaked.

Ou l’âpre bataille de l’apparence…  Nathalie Blau
Depuis la création de l’Etat d’Israël, elles ne sont que 13 à s’être vu confier un portefeuille ministériel. Le ratio est faible. Et sur les 34 gouvernements, 7 ont même fonctionné sans l’aide des femmes. Ce n’est que depuis 1992 que les différentes coalitions comptent, pratiquement toutes, au-moins un membre féminin. Avec 4 femmes ministres – Ayelet Sheked (Justice) Gila Gamliel (Parité, retraités, étudiants et jeunes), Miri Reguev (Sports et Culture) et Sofa Landver (Intégration) – soit 17 % des postes, le Gouvernement IV de Bibi Netanyahou, en vigueur depuis le 6 mai 2015, détient le record absolu.
Pour autant, l’Etat juif reste encore loin des standards de l’OCDE, où les femmes comptent en moyenne pour 30 % des cabinets ministériels. L’Europe par exemple fait figure de bon élève : des pays comme la France, la Suède, la Norvège ou l’Italie, affichent désormais la parité au sein de leurs gouvernements respectifs. Sans oublier le Canada de Trudeau, qui s’était engagé à un cabinet ministériel parfaitement égalitaire, et a tenu parole.
En Israël, non seulement la participation gouvernementale des femmes reste faible, mais elle est surtout cantonnée à des ministères dits de seconde classe. Les portefeuilles sacrés, que constituent la Défense, les Finances ou les Affaires étrangères, sont chasse gardée pour les candidats hommes. Golda Meir est la seule à s’être réellement forgé une place dans un monde exclusivement masculin, se permettant d’occuper des fonctions-clés – hormis peut-être Tsipi Livni, qui a hérité de la Défense. Elle sera la seule ministre femme jusqu’en 1974 et l’arrivée de Shoulamit Aloni.

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