jeudi 1 décembre 2016

Alors, "Pépère", on se décide ? Vidéo....


L'indécision de Hollande, l'explosion du centre ... Après la grande recomposition de la droite imposée par la victoire de Fillon , qui a vu une ligne claire l'emporter, les éditorialistes de la presse écrite reviennent sur le chaos qui règne sur la moitié de l'échiquier politique français.

Hollande à pile ou face ?

Dans Les ÉchosCécile Cornudet décrit le désarroi socialiste devant les atermoiements de François Hollande : « (...) L'actuel président est en train d'ériger lemanagement de ses troupes en contre-modèle absolu. Y aller ou pas (à laprésidentielle ), quand, où, avec ou sans primaire ? 
Messages à clés et contre-messages envoyés par ses fidèles. Le management par l'incertitude met les nerfs socialistes à rude épreuve. Il faut être journaliste , micros éteints, pour entendre la longue complainte des ministres, élus, conseillers , qui s'irritent, s'emportent, s'indignent – toute la gamme des sentiments est à l' oeuvre – et ne comprennent pas le drôle de jeu présidentiel.
Les sondés non plus, d'ailleurs : le chef de l'État est dans notre baromètre Elabe quasiment effacé par Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. »


Dans Le Midi libre , Jean-Michel Servant comprend que Hollande hésite devant le chemin escarpé qui s'ouvre devant lui. Il lui souffle donc une idée pour sortir de l'embarras : jouer à pile ou face : « (...) Avant même le début de la campagne , l'unité des forces de progrès a volé en éclats. Les beaux principes du Moi présidentse sont volatilisés et chacun, au printemps prochain, jouera sa partition dans son coin
Une situation qui n'est pas sans rappeler un certain 21 avril 2002 . Pas de quoi mettre le chef de l'État dans les meilleures conditions pour prendre sa décision. À moins qu'il ne choisisse une solution beaucoup plus simple , en sortant de sa pocheune petite pièce. Cela lui évitera au moins les maux de tête. »

Le « point commun » entre Hollande et Sarkozy

Dans Le Télégramme Hubert Coudurier s'effare de la chienlit qui règne dans l'exécutif alors que la gauche semble éliminée dès le premier tour : « (...) Il est clairque le combat de nains que se livrent aujourd'hui les deux têtes de l'exécutif (dans les sondages) est à la fois effarant et contre-productif. 
Pour sa part, François Fillonplace ses hommes à la tête des Républicains afin que le parti soit en ordre demarche pour la présidentielle. Si les sondages montrent que la gauche, quel que soit son candidat , serait balayée dès le premier tour, Emmanuel Macron apparaissant comme le moins mauvais candidat, le face-à-face se profile au second tour entreMarine Le Pen et François Fillon , qui la surclasse nettement. 
Certes , à cinq moisde l'élection, il convient d'être prudent et Fillon peut méditer l'amère déception d'Alain Juppé qui se croyait favori . Pour l'heure , contrairement à Juppé , qui mordait sur l'électorat centriste que vise Macron au détriment de Bayrou , Fillon prend des électeurs à l' extrême droite. »
Pour Philippe Reinhard, dans L'Éclair des Pyrénées , les bisbilles entre Hollande et Valls n'ont rien d' étonnant, au contraire . « (...) En théorie, il paraît impossible, dans le cadre de la Ve République , qu'un président désireux de se représenter soit contesté dans son camp. Mais la situation de François Hollande est particulière. Les premiers sondages publiés au lendemain de la victoire de François Fillon à la primaire de la droite montrent que les intentions de vote en faveur du chef de l'État se situent entre 7,5 et 10 % . 
Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, que le solsemble se dérober sous les pas de François Hollande. Les socialistes – et pas seulement Manuel Valls – ne veulent plus de lui. Le président n'a quasiment plus de soutien dans sa famille. (...)"
Pour Jean-Michel Helvig, de La République des Pyrénées nul mystère Hollande non plus. Le président est tout simplement aveugle et n'a pas conscience du rejet qu'il inspire . « (...) Il faudra à un François Hollande candidat repartir de zéro ou presque tant l'opacité dont il s'est entouré, seulement entrecoupée de ses sidérantes confessions à des journalistes , a décontenancé, exaspéré puis finalement découragé les mieux disposés à son égard. François Hollande a toujourslaissé se décanter les situations et les ambitions autour de lui avant de se poser en recours irremplaçable. 
Il en a tiré avantage . Mais il est aujourd'hui président sortant et mesure mal sans doute à quel point son image personnelle est dégradée, même auprès de son électorat potentiel. C'est au moins un point commun avec Nicolas Sarkozy abasourdi voici peu par son score des primaires qui révélait le désaveupersonnel dont il faisait l'objet. Après Duflot, Sarkozy, Hollande ? »

« La grande centrifugeuse  »

C'est une autre chienlit qui a inspiré Hervé Favre dans La Voix du Nord« (...) En l'absence d'un patron incontesté, les centristes ont donc remis en route la grande centrifugeuse, dès le lendemain de la primaire de la droite et du centre. Depuis dimanche soir, 130 jeunes de l'UDI se sont même mis « en marche » avec Emmanuel Macron, beaucoup plus porteur des valeurs du centre à leurs yeux que François Fillon. 
Faute de s'être entendus sur un candidat de leur famille, les responsables de l'UDI se sont dispersés derrière Nicolas Sarkozy, Alain Juppé,Bruno Le Maire , mais aucun n'avait misé sur François Fillon avec qui il faut aujourd'hui discuter ! Alors que Jean- Christophe Lagarde va ouvrir ces discussionsavec le vainqueur sur le programme et les investitures aux législatives, son rival Hervé Morin, patron du Nouveau Centre, annonce la formation d'un nouveau pôlecentriste rangé sans condition derrière François Fillon, dont il partage la vision libérale. 
Le tableau du centre éclaté ne serait pas complet sans François Bayrou, toujours au bord d'une troisième candidature. »
Pour aider les centristes à y voir plus clair, Jean Levallois, dans La Presse de la Manche , leur adresse ce conseil : penser à la France. Et à Fillon qui les appelle à le rejoindre, il recommande de ne pas se perdre en politique politicienne : « (...) Reste que le centre, multiple et protéiforme, doit pouvoir trouver en lui les ressources intellectuelles et morales pour privilégier l'intérêt général sur les appétits particuliers. D'autant que la situation de la France est telle que ceux qui ne comprennent pas l'importance des enjeux seront irrémédiablement perdants. 
Tout l'art, en politique, dans les moments de vérité imposée, est de savoir ne pas se prendre pour ce qu'on n'est pas. François Fillon souhaite que le centre s'inscrive dans la majorité présidentielle qu'il veut conduire à la victoire. Mais pas au point de se renier, ni de s'abandonner à des marchandages qu'il jugerait indignes de l'esprit de la Ve République. Ne pas oublier qu'il est fondamentalement de culture gaulliste, quoi qu'on en pense ! »

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