dimanche 6 novembre 2016

Touche pas à ma police ....


Pauvre France, qui a cru qu’un « Président normal » pouvait gouverner sa destinée et voit des policiers fatigués, exaspérés, manifester leur désarroi dans la rue, symbole d’un État délabré. Sous ce quinquennat dont les derniers mois s’éternisent, la police a été mise à contribution plus que nécessaire, soumise à rude épreuve, subi de profondes blessures et perdu des collègues. La vasque déborde. La douleur est vive. Le mal est profond.
« Les syndicats ont négocié en notre nom, mais sans nous. On veut être reçu par le gouvernement. On continuera jusqu’à ce que nous soyons entendus, nous petits policiers de la rue. » Comme à son habitude, le gouvernement panse les blessures à coups de millions d’euros virtuels. Une nouvelle fois, des organisations syndicales censées représenter et défendre « les intérêts des petits copains » sont dépassées par les événements. Qu’elles ne décryptent pas les signaux de détresse est inconcevable, qu’elles acceptent les promesses gouvernementales, qui n’ont de valeur que pour ceux qui y croient, est inadmissible pour ceux qui encaissent sur le terrain ! La situation leur échappe.
Leur rôle s’inhibe.
Qui pouvait penser qu’un « Président normal » incarnerait l’autorité ?  « Un régime démocratique plus qu’aucun autre exige l’exercice de l’autorité. » Saint-John Perse. Tout tient et s’explique en cette phrase. En votant contre quelqu’un et non pour le projet d’un homme, des Français ont ouvert le chemin de la débandade. L’incapacité de François Hollande à endosser le costume de chef d’État et à trancher, ses multiples rétropédalages, le retour en force de l’impunité des délits et de l’excuse permanente ont conduit le pays aux portes du chaos.
Sa faute est grande, la nôtre n’est pas moindre. Alors qu’elles devraient être respectées, remerciées, leurs actions héroïques mises à l’honneur, nos forces de l’ordre – policiers, gendarmes, militaires – sont malmenées, insultées, maltraitées, caillassées…. Alors que ceux qui s’en prennent à elles devraient être conspués, mis au ban de la société, lourdement condamnés, leur geste est minimisé quand il n’est pas totalement pardonné.
« Touche pas à ma police », elle est là pour nous protéger, elle est un rempart contre l’anarchie. Prenons soin d’elle, soutenons-là !

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