Les Etats-Unis et l’Agence Internationale à l’Energie Atomique mettent en garde l’Iran contre sa volonté de franchir les limites dans l’accumulation de son stock d’eau lourde, exposé lors de l’accord de l’an dernier, mais ils se sont abstenus de désigner ces manoeuvres comme une véritable « violation » (de l’accord).  La réticence des Etats-Unis à pénaliser l’Iran pour ses infractions exemplifie pleinement ce que les gens du cercle rapproché de Netanyahu veulent impérativement changer.

Être tenu pour responsable de ses actes

 « On doit maintenir la plante des pieds des Iraniens au feu » (leur demander des comptes) », déclare Michael Oren, un Ministre-adjoint du Cabinet et ancien Ambassadeur des Etats-Unis qui conseille le Premier Ministre.

Il est probable que la question la plus épineuse consistera à savoir comment opérer vis-à-vis de la Russie. Trump et Poutine ont promis d’améliorer leurs relations et la Russie travaille avec l’Iran et le Hezbollah afin de maintenir Bachar Al Assad en Syrie, alors qu’ils combattent ensemble pour vaincre les rebelles, y compris l’Etat Islamique, ou Daesh. Netanyahu devra, en quelque sorte, enfiler délicatement l’aiguille, entre l’objectif de chercher à isoler l’Iran sans pour autant s’attirer l’antagonisme (ou la contrariété) de la Russie, avec laquelle Israël a développé des liens chaleureux.
« L’une de nos principales inquiétudes est que, même si les résultats de la guerre en Syrie éliminent Daesh, ils mettront l’Iran et le Hezbollah à l’avant-garde,en tant que principales puissances », déclare Naftali Bennett, Ministre de l’Education dans le gouvernement Netanyahu et membre du Cabinet rapproché de sécurité. « or Daesh demeure une menace globale bien plus infime que l’Iran ».