Une Israélienne, Hannah Jacobson, qui vit ans à Bat Yam en Israël, a fait don à la Bibliothèque nationale d’Israël de vingt-six lettres et six cartes postales inédites signées du célèbre écrivain Stephen Zweig qui s’est suicidé à l’âge de 60 ans au Brésil. Stephen Zweig entretenait une relation épistolaire avec son beau-père Hans Rosenkran au début des années 20.
En 1921, Hans Rosenkranz, alors âgé de 16 ans demandait conseils auprès de l’écrivain. Zweig, alors âgé de 40 ans, et c’est ainsi qu’une longue correspondance se transforma en une relation de mentorat. L’échange entre les deux hommes débuta en 1921 et pendant douze ans, ils échangèrent des lettres, mais ne se rencontrèrent que deux fois.
Zweig s’investit alors dans la formation intellectuelle du jeune homme, l’encourageant à ne pas renier son identite juive et le poussant à ne pas immigrer en Palestine, rapporte l’AFP. Étrangement Stephen Zweig n’a pas choisit la Palestine pour pour fuir la montée du nazisme en 1934 mais s’est exilé au Brésil.
Ce pendant les lettres apportent un éclairage nouveau sur la personnalité de Zweig, son judaïsme et son sionisme, et surtout sa prophétie politique quant à la montée du nazisme douze ans avant la prise de pouvoir par Hitler.Hans Rosenkran, de son coté, fit ce choix du départ vers la Palestine et devint journaliste pour différents journaux israéliens.
Zweig a notamment ecrit dans cette correspondance: « Il est tout simplement clair pour moi que le judaïsme est maintenant en plein essor culturel et florissant car il n’a pas prospéré pendant des centaines d’années. Peut-être n’est-ce qu’un bref sursaut dans l’éruption de la haine du monde. […] Le Juif doit être fier de son judaïsme […] L’antisémitisme, la haine sont autant d’éléments de notre destin historique – toujours problématiques. […] Il faut donc trouver un moyen de s’en sortir; nous devons être courageux pour vivre notre destin. Si le judaïsme est une tragédie, nous vivons « .
Les lettres seront numérisées pour être accessibles au plus grand nombre…
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