mercredi 16 novembre 2016

Pour embellir son image, la mosquée engage … un imam radical !


La mosquée wahhabite de Genève, à la réputation bien ternie, s’enfonce encore un peu plus. Elle engage un imam ami des Frères musulmans et du régime des Saoud.

Depuis des décennies, Youssef Ibram, 62 ans, fait des allers-retours entre Genève et Zurich et ne cesse de créer des polémiques dans l’une et l’autre ville. Rappel de ses hauts faits d’islamopithèque, liés au wahhabisme d’une part— il a été formé en Arabie saoudite—, aux Frères musulmans de l’autre.
En décembre 2009, après l’approbation de l’interdiction des minarets, une journaliste de Protest-Info l’interviewe.
Extraits :
Ibram: La loi islamique et sa partie charia concernent uniquement les pays musulmans. Mais même parmi ces pays, tous ne la pratiquent pas ! Il n’y a que l’Arabie saoudite qui suit plus ou moins ce code.
L’Arabie saoudite a-t-elle raison de l’appliquer ?
Oui (…) elle s’approche le plus possible du Coran et je défends le Coran. (…) C’est parce que la péninsule arabique n’a jamais été colonisée qu’elle est restée au plus proche de l’islam.
Ibram observe, dans la même interview :
Tout le monde aujourd’hui est contre la peine de mort, mais prend-on seulement en considération la personne tuée ? (…) L’islam voit les deux et donne un droit à celui qui est mort. Celui qui a tué intentionnellement doit subir le même châtiment. (1)
Durant son premier séjour à Zurich, en 2002, paraît le «Recueil de fatwas. Avis juridiques concernant les musulmans d’Europe». (Extraits en fin d’article). Il est dû au Conseil européen des fatwas et de la recherche qui étudie avec ferveur «par quelles voies l’application de la charia inaltérée aux musulmans d’Europe est possible». 
L’organisme rassemble un essaim de «savants», des Frères musulmans d’origine arabe dont fait partie Ibram. Il lui arrive d’être audacieux au sein de ces corano-dégénérés : il demande par exemple que «la répudiation ne puisse se faire que devant des témoins». Ils ne sont hélas que deux à soutenir cette renversante nouveauté.
En 2003, le conseil émet un «avis» qui traite du terrorisme. Les assassins qui ciblent Israël sont applaudis, car «l’opération martyre réjouit Allah !».
Le recueil de fatwas a connu un grand succès en Europe. Il illustre l’impossible intégration de ces pieux musulmans à une démocratie qui garantit l’égalité des sexes et la liberté de conscience. Cet ouvrage a été réalisé sous la houlette d’idéologues de la Confrérie Youssef Al Qaradawi, il est préfacé par Tariq Ramadan.
Ce n’est pas cette collaboration qui l’oblige à quitter sa mosquée zurichoise en 2004, mais son refus de condamner la lapidation. Et sur ce point, il disait ceci à la Tribune de Genève pour toute réponse : «Je suis pour le respect et la pratique de la loi suisse.»… Mais aussi pour le respect de la loi des pays qui pratiquent les bestialités islamiques.
La mosquée wahhabite genevoise, lieu de ses premiers prêches, lui tend les bras. Il deviendra même «premier imam» avant de devoir démissionner pour d’obscures raisons.
Il déclarait aussi au quotidien genevois hier : «Je ne suis pas orthodoxe ou libéral. Je n’exclus personne.»
En octobre 2009, un journaliste de l’Hebdo observe pourtant :
«A s’entretenir avec l’imam de la mosquée du Petit-Saconnex, le Marocain Youssef Ibram (…) on ne peut s’empêcher, avec la meilleure volonté du monde, de ressentir un malaise. Malgré nos questions insistantes, l’imam Ibram ne semble pas reconnaître, par exemple, les chiites comme un courant musulman à part entière…» (29.10.09).
Dans un reportage de la TV alémanique diffusé par Temps présent le 20 mai 2010, la journaliste Karin Bauer observe :
«Youssef Ibram fustige la décadence occidentale, il affirme que dans notre société, les habits légers sont considérés comme une expression d’élévation». Et il intime aux musulmanes : «Si vous ne baissez pas les yeux, vous allez devenir un disciple de Satan !»
Autre exemple de son adhésion à nos valeurs.
Le 30 mars 2015, il participe à Genève à un «Café Sagesse de l’Humanité» (sic !), manifestation interreligieuse consacrée ce soir-là à la liberté d’expression. L’imam se veut le représentant de la communauté musulmane qui souffre… non des exactions commises au nom de l’islam, mais des réactions de défiance qu’elles suscitent. «Pourquoi est-ce l’islam qui est toujours ciblé ? Je n’arrive pas à comprendre !», larmoie Ibram avec une stupéfiante obscénité. «Les musulmans, ajoute-t-il, pensent que le monde occidental a déclenché une nouvelle croisade». Nous sommes prévenus.
Concernant la liberté d’expression, Ibram interroge : «Pourquoi ne met-on pas de garde-fous ? (…) La liberté d’expression est un droit, mais pas contre la morale universelle, elle ne doit pas inciter au désordre social, s’attaquer aux symboles des religions (…) La critique d’accord, mais pas l’insulte.» Après plus 30 ans sous nos cieux, le religieux n’a pas encore compris ce que signifie liberté d’expression. Il est urgent de lui organiser quelques séminaires de formation continue.
Rappel du parcours de ce barbare qui peut librement former enfant et adultes à son idéologie :
  • 1982-1991: mosquée wahhabite de Genève.
  • 1991-2004: mosquée zurichoise.
  • 2005-2011: mosquée wahhabite de Genève.
  • Il prêche ensuite en France durant quelques années.
  • 2014: mosquée de Volketswil à Zurich.
  • Janvier 2017, si Genève persiste dans son engagement, grande mosquée wahhabite.

Recueil de fatwas, extraits :

  • Voile. «Nous sommes tenus de convaincre la musulmane que le fait de se couvrir la tête est une obligation religieuse (…) Dieu a prescrit cette tenue pudique et ce foulard pour la musulmane afin qu’elle puisse être distinguée de la non-musulmane et de la non-pratiquante. Ainsi, par sa tenue, elle donnera l’image de la femme sérieuse et honnête, qui n’est ni une séductrice ni une tentatrice, qui ne fait de tort ni par ses paroles ni par un mouvement quelconque de son corps, afin que celui dont le cœur est pervers ne puisse pas être tenté par elle.» C’est une mise en lumière de la fonction du foulard et du masquage du corps.
  • Mariage. Rappel d’une conduite «absolument illicite, à savoir le mariage d’une musulmane avec un non-musulman».
  • Coiffeur. «La femme a-t-elle besoin de la permission de son époux si elle désire raccourcir la longueur de ses cheveux?» Réponse : «La femme peut se raccourcir les cheveux de façon imperceptible pour le mari (…) Il existe par ailleurs un autre type de raccourcissement qui modifie l’aspect de la femme et son image pour son mari. (…) Cette coupe visible nécessite une entente préalable entre les époux avant son exécution, afin que perdurent l’affection et la concorde entre eux.»
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  • Avortement. L’avortement est interdit par la charia à partir du 1er jour de la grossesse. Après 120 jours, il est «assimilé à un meurtre qui nécessite le versement du prix du sang d’un montant de 500 dirhams ou environ 213 g. d’or».
  • Supériorité masculine. Le recueil rappelle les versets du Coran disant que «Les hommes ont autorité sur les femmes» (4.34) et que «les hommes sont à un degré au-dessus des femmes.» (2 228).
  • Ménage et héritage. Quelle est la part de la femme aux dépenses du foyer ? «Sa contribution s’élèvera au maximum à un tiers des dépenses, les deux tiers restants étant à la charge du mari. En effet, si en matière d’héritage celui-ci a droit à une double part, il est normal qu’il supporte le double de sa part en matière de dépenses.»
  • Mariage. Le Conseil cite un verset enjoignant les hommes de bien traiter leurs épouses, car Allah a peut-être pour elles une grande considération : «(…) Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Dieu a déposé un grand bien.»Commentaire désarmant des savants : «Si, selon le sens apparent du texte, l’ordre s’adresse aux hommes, en réalité il s’adresse également aux femmes. Car la femme doit faire preuve de patience à l’égard de son mari, en supportant la dureté de celui-ci —avec ce qui en découle comme habitudes et caractéristiques qu’il n’est pas facile de modifier, car l’habitude est une seconde nature.»
  • Pudeur. «Cette pudeur est une qualité louable aussi bien chez les hommes que chez les femmes, mais elle l’est encore davantage chez la femme et plus conforme à sa nature féminine. C’est cela qui fait que, généralement, elle ne prend pas l’initiative d’adresser la parole aux hommes qui lui sont étrangers (…)». La fatwa précise que la femme a le droit de saluer les hommes qu’elle connaît, sous réserve du consentement du père, du mari et des frères.
  • Contrôle. Le mari a le droit d’interdire à son épouse la visite d’une autre femme s’il juge cette dernière «néfaste». Il doit en effet préserver sa famille de tout danger «qu’il soit réel ou supposé.»
  • Vélo. «Est-il permis à la femme de monter à bicyclette ? Qu’en est-il pour les filles vierges, avec le risque qu’elles perdent leur virginité ?»
    Réponse : «(…) Quant à l’éventualité de la perte de la virginité pour les filles vierges, il est nécessaire d’étudier la question et de connaître le degré de risque.» Et si le risque est grand, il faudra interdire la bicyclette aux jeunes vierges.
  • Apostasie. Le châtiment est du ressort de l’Etat musulman. S’il reste discret, l’apostat peut s’en sortir. Mais s’il affiche ses convictions et s’oppose à l’islam, sa mort vise à «protéger la religion et la société». C’est l’équivalent de la «haute trahison».
  • Morale. Est-il permis d’accepter des dons d’origine douteuse pour la construction d’une mosquée ? Oui, à quelques exceptions près. Un homme peut-il guider les fidèles s’il est par exemple «débauché (libertin, pervers)…» Oui !
  • Emploi. Il est interdit d’occuper ceux où l’on vend de la viande de porc ou de l’alcool.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Mireille Vallette pour Dreuz.info.
(1) Protest’info, 13.12.2009

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