vendredi 4 novembre 2016

Goldnadel : « l’insupportable deux poids, deux mesures de France Télé »

gilles_william_goldnadel_dr_11_1111_11_4111111_2Il y a quinze jours, autant dire un siècle sur l’échelle médiatique où chaque seconde virtuelle correspond à mille minutes réelles, Éric Zemmour était cloué au pilori pour avoir utilisé une expression malheureuse pour décrire le sacrifice des islamistes suicidaires en l’opposant à la lâcheté européenne.
Levée de boucliers des intellectuels ordinairement prompts à lui reprocher plutôt sa critique sans concession de l’islam. Démarches, heureusement vaines, d’excellents confrères journalistes et de certains syndicats pour obtenir sa mort professionnelle.
Il y a un mois, c’est-à-dire deux cents ans, Laurent Ruquier, outré par les critiques découvertes sur Twitter à propos de son émission On N’est Pas Couché, pestait contre la « fachosphère » et s’emportait contre ces journalistes qui avaient l’impudence d’accorder la moindre importance à ces gueux, ces sans-grades qui ont l’outrecuidance de vouloir donner un avis non conforme et sans apostille préalable de l’Autorité Morale.
Samedi dernier, dans un temps qui ne s’est pas encore réellement dissous dans l’éther virtuel, Magyd Cherfi, fondateur du groupe toulousain Zebda, déclarait dans l’émission précitée du sieur Ruquier que Mohamed Merah, grand massacreur d’enfants juifs et de soldats devant l’éternel dans une école de Toulouse devait être considéré avec « empathie ». Cette étrange sortie n’a pas déclenché une immense bronca. Monsieur Ruquier n’a pas beaucoup bronché, pas davantage les intellectuels branchés. Le CSA, malgré les protestations des gueux sur la fâcheuse sphère, n’a pas dit qu’il se saisissait de l’affaire.
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Et le parquet de Paris, au rebours de ce qu’il a entrepris pour un certain Éric Z, ne s’est pas saisi avec promptitude de l’affaire en enquête préliminaire pour apologie du terrorisme.
Il est vrai qu’il ne s’agit que du service public de l’audiovisuel national financé par l’impôt. Dénoncé encore dernièrement par la Cour des Comptes pour sa gabegie. Et qui passe le plus clair de son temps à donner des leçons de morale et de tempérance à la terre entière.
À dire le vrai, je ne souhaiterais pour ma part que l’on ne sanctionne ni Monsieur Z ni Monsieur C. Mais ces deux poids, deux mesures systématisés et institutionnalisés ont eu toujours la fâcheuse tendance de me révulser.
On n’est pas couchés, encore moins sortis de l’auberge.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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