vendredi 7 octobre 2016

Bonne chance, Monsieur le Président !


Après le marché du travail et l'école, le futur président devra s'atteler aux dossiers de l'immigration et du terrorisme. Avis de tempête.


Vers l'État de droit

Que faire pour la justice ? Avec des moyens dérisoires et mal répartis, face au harcèlement permanent des truands, des politiciens, des syndicats, des fanatiques religieux et des associations de défense des droits de l'homme délinquant, quelques magistrats sous-payés et surmenés auront toujours à se prononcer sur toutes questions étrangères à leur domaine de compétence, allant de la solvabilité d'entreprises multinationales contraintes de licencier au statut du concubin roumain d'un clandestin tunisien expulsable, en passant par la valeur sémantique des propos d'un ministre accusé de racisme par des associations trotskistes ou islamistes subventionnées par l'État.
Au milieu d'un empilement législatif et d'un formalisme désuet propice à toutes les exploitations par d'habiles avocats, l'État donnera-t-il enfin à la justice la possibilité de se concentrer sur sa vocation première consistant à juger dans des délais raisonnables les délinquants, mafieux, dealers et autres criminels notoires arrêtés à grand-peine par la police ? 

Le président osera-t-il faire reprendre la maîtrise des rues et des routes aux anarchistes, zadistes, black blocs, écoliers manipulés, étudiants attardés, agriculteurs en colère et autres syndicalistes violents ? 

Et que pourra-t-il faire devant la multiplication des « Français de papier », surtout lorsque 28 % des musulmans de France déclarent privilégier la charia par rapport aux lois de la République ?

Ce président sera-t-il capable de faire voter des lois adaptées à une lutte efficace et prolongée contre le terrorisme ? Aura-t-il même le courage de faire appliquer les lois existantes, notamment celle portant sur l'intelligence avec l'ennemi ? 

Saura-t-il résister aux exigences communautaristes, exiger la fermeture des mosquées salafistes et mobiliser la grande masse des musulmans modérés afin d'isoler les extrémistes et les prêcheurs de haine ? 
Et sera-t-il assez résolu pour imposer la création de prisons capables de maintenir durablement les terroristes à l'isolement absolu, en dépit des cris d'orfraie des chaisières de la Cour européenne et de la Ligue des droits de l'homme ? Rien n'est moins sûr.

Un seuil de tolérance cher à Mitterrand

En définitive, le président et son gouvernement réussiront sans doute à créer un environnement économique favorable, mais ils ne pourront se substituer aux entreprises pour assurer la reprise et créer des emplois productifs – toutes choses que les socialistes les moins dogmatiques ont fini par découvrir sur le tard. 

Par contre, c'est bien aux autorités nouvellement élues qu'il incombera de prendre des mesures immédiates et efficaces pour endiguer l'immigration massive : un pays surendetté, lesté de six millions de chômeurs, grevé de 750 zones de non-droit et peinant à solder quarante ans de laxisme migratoire sera-t-il encore en état d'accueillir annuellement plus de 200 000 immigrants réguliers et autant de clandestins, dont une bonne part ne trouveront aucun travail et rejetteront nos institutions comme notre mode de vie, tout en faisant valoir leur droit à être logés et nourris avec leurs familles proches et lointaines ?
Le nouveau président osera-t-il braver les milliers d'associations communautaristes, islamistes, gauchistes, anarchistes et droits-de-l'hommistes, en refusant d'en accueillir sans cesse davantage ? Saura-t-il coordonner son refus avec les autres pays européens, et agir seul si nécessaire ? 

Considérant que sur les dix pays qui fournissent le plus d'immigrés en France, six ne sont pas des théâtres de guerre, le président pourra-t-il négocier avec ces pays des accords de réadmission contraignants ? Aura-t-il ensuite le courage de faire rapatrier les jeunes Syriens, Irakiens, Afghans, Somaliens, Érythréens et Soudanais lorsque leurs pays respectifs ne seront plus en guerre ? À défaut d'autre chose, cela lui vaudra la bénédiction de Sa Sainteté le dalaï-lama, qui avait déclaré : « L'objectif devrait être qu'ils retournent dans leur pays pour aider à sa reconstruction. »

Avis de tempête

Ainsi, l'« heureux élu » devra être aussi persévérant qu'imaginatif, aussi généreux que réaliste et aussi pondéré qu'autoritaire. Il lui faudra anticiper, inspirer, stimuler, arbitrer, contrôler, et pour le reste demeurer en retrait, sans réagir aux sondages, aux mini-scandales et aux provocations médiatiques, sans parader devant les caméras et sans se répandre en commémorations, commisérations et commentaires superflus. 

Il devra surtout fixer dans le calme, après consultation des plus sages, les orientations essentielles de la France pour le long terme, et en déléguer l'application au Premier ministre comme à son gouvernement, auquel la Constitution confère le rôle de « déterminer et conduire la politique de la nation ».
Ce sera en pratique une équipe resserrée et solidaire, dont les membres s'abstiendront de dilapider l'argent public et de jouer leur partition personnelle en vue des élections suivantes. 

Enfin, ce président devra veiller à ce que le Parlement ne soit plus une simple chambre d'enregistrement aux trois quarts vide, et à ce que les commissions parlementaires aient de tout autre moyen pour remplir leurs missions.
Après cela, et quoi qu'il puisse accomplir à la tête de ce peuple volontiers querelleur, envieux, insatisfait et fasciné par les extrêmes, le nouveau président sera assuré d'avoir au moins quarante pour cent du pays contre lui : les socialistes revanchards, les anciens frondeurs aigris, les gauchistes hors sol, les communistes nostalgiques et les anarchistes corrosifs, sans parler des ambitieux de la droite, des fanatiques de l'extrême droite et d'une opinion publique versatile à souhait. 

On lui reprochera d'emblée quarante ans de chômage, de déficit, de prévarication, de taxation abusive et d'immigration massive, exactement comme s'il en était personnellement responsable. C'est dire que, pour être candidat à la magistrature suprême en 2017, il faudra allier à l'ambition une bonne dose de masochisme. Qui que vous soyez en mai prochain, bonne chance, Monsieur le Président !

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