mercredi 31 août 2016

Israël : un pays où tout est « trop », jamais assez ! Par Bely......


Un peu à la façon d’un poème à la Prévert la liste des « trop » comme celle des « jamais assez » qui caractérise ce tout petit pays est aussi originale même si ce ne sont pas les ratons laveurs les mieux adaptés pour la clore !

Israël ce pays où « Tout est trop ».

Et pour commencer si ce pays est de visu mille fois trop petit par rapport à ses voisins, pourquoi les médias ne peuvent-ils l’oublier de temps en temps au lieu de le stigmatiser, le prendre comme bouc émissaire, toujours coupable de quelque chose si l’on en croit l’importance et la teneur des articles qui lui sont consacrés quoi qu’il se passât par ailleurs sur la planète…Un pays où les start-ups sont trop nombreuses par rapport au nombre d’habitants, où le taux de réussite n’est pas normal. Un pays où même D. est « trop » ! « Trop » présent… Ou pas assez . Il n’est pour preuve que la ville de Beit Schemesh dans laquelle ont le plus grand mal à se supporter, laïques, religieux libéraux, religieux orthodoxes et super orthodoxes.

Située entre Tel-Aviv et Jérusalem, (tout un symbole !) voilà l’’exemple type d’une ville dans laquelle si chacun (ou presque) finit par y trouver sa place, ce n’est pas sans mal et sans heurts. Pis encore, Beit Schemesh est emblématique d’une façon de vivre où chacun se veut différent mais seul possesseur de la vérité, un lieu de vie où « on » finit par s’accepter à condition de ne jamais se rencontrer ni se mêler tant sur le plan moral, intellectuel que physique. Conséquence : Au fil du temps les conflits s’exaspèrent. Et les extrémismes avec. Et la violence de remplacer l’écoute de l’autre. Et les non violents de laisser la place aux extrémistes dont les premières victimes sont les femmes, toutes les femmes ultra-orthodoxes ou pas. C’est ainsi que se sont mis à fleurir dans cette ville des pancartes menaçantes rédigées sur ordre de plusieurs milliers de résidents ultra-religieux hassidiques à l’adresse de tout ce qui porte jupon.
Comme celui-ci-contre qui ordonne aux femmes de circuler dans le quartier vêtues d’une tenue pudique, c’est-à-dire avec jupe d’une longueur décente, bas noir, pull à manches longues et leur rappelle qu’il leur est absolument interdit d’emprunter le trottoir réservé aux seuls hommes. Et les religieux de vouloir faire respecter les lois du shabbat au point d’encercler la ville avec un lien de coton pour empêcher quiconque d’y circuler en voiture.
Et ces mêmes religieux de créer des conditions pour octroyer la permission d’achat ou de location d’un appartement. Et etc. etc. etc…
Violence faite aux femmes ?
Les femmes mariées doivent cacher leurs cheveux sous une perruque. La pudeur exigée est la plus sévère de tous les groupes orthodoxes juifs. Certaines femmes, pas toutes, vont jusqu’à se raser la tête. Cette tradition se retrouve essentiellement dans la communauté de Jérusalem. Par ailleurs, au sein de la capitale israélienne, les jeunes filles pas encore mariées séparent leurs cheveux en deux tresses alors que, la plupart du temps, les filles orthodoxes n’en n’ont qu’une en forme de queue de cheval…
Les hommes non plus ne sont pas tous épargnés 
En particulier dans le domaine de l’habillement, eux aussi sont astreints à respecter des règles plus que rigoureuses. Des règles d’un autre temps comme elles paraissent toutes en être revenues. « Les hommes mariés et non mariés doivent revêtir une veste blanche et grise « Zebra » durant la semaine et une veste or « Bekishes » durant le shabbat.
Les membres du Toldot Aharon sont les seuls Juifs orthodoxes à avoir le même code vestimentaire pour les hommes mariés ou non mariés âgés de plus de 13 ans ».
Trop, c’est trop !
Le détail qui tue : La distinction entre un homme marié et un homme célibataire se fait sur la base des chaussures. Le premier revêt des souliers blancs tandis que le second en revêt des noires. Mais ce qui distingue surtout ces ultra-orthodoxes des orthodoxes « classiques » est leur rapport à l’Etat d’Israël. Présents en terre d’Israël depuis des siècles, ils n’ont jamais accepté la moindre entente avec les gouvernements israéliens dont ils ne reconnaissent ni la légitimité, ni l’autorité. Et le fait que le maire de Beit Schemesh soit un religieux ultra-orthodoxe n’arrange rien. Et pourtant le gouvernement démocratique de l’Etat d’Israël se doit de trouver une solution à cet état de fait et définir clairement des limites à la tolérance pour que tous les trop et tous les jamais disparaissent au profit d’un juste milieu paisible.

Comme cela se doit d’exister dans le plus bel des havres de Paix.

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