La course à l’espace, volume II ? L’objectif est le même, atteindre la lune. Le contexte est quant à lui renouvelé et Israël remplace l’Union soviétique comme concurrent aux américains. Deux équipes, Moon Express (US) et SpaceIL (Israël) ont en effet jusqu’au 31 décembre 2017 pour relever le défi Lunar XPRIZEde Google.
Pour remporter le prix en question, l’une des équipes doit être la première à faire atterrir son vaisseau sur la surface de la lune, puis parcourir 500 mètres sur, au-dessus ou en dessous de l’étendue lunaire. Une retransmission en direct vers la Terre doit alors être effectuée pour valider l’exploit.
L’équipe victorieuse recevra un prix de 20 millions de dollars, bien que cela ne représente qu’une simple partie des frais engendrés pour la construction, le lancement et l’atterrissage du vaisseau.
La deuxième équipe remportera tout de même 5 millions de dollars. Google offre également des prix plus modestes dans le cas où des équipes atteindraient certaines étapes dans le développement de leurs projets.
L’équipe israélienne est plutôt optimiste : “En se basant sur la technologie israélienne des satellites, qui a fait ses preuves, et sur le leadership dans les nanotechnologies et la high-tech, je pense que nous avons de grandes chances d’y arriver en premier.”
Les participants viennent du monde entier, et comprennent 30 équipes privées composées de 16 nationalités : États-Unis, Chili, Malaisie, Brésil, Inde, Canada, Japon, Italie, Allemagne, Hongrie, Israël…
Mais si de nombreuses équipes en lice représentent des sociétés privées, SpaceIL est une initiative à but non-lucratif employant à temps plein 17 personnes et mobilisant 260 volontaires permettant de développer le projet nuit et jour sans interruption.
CNN rapporte que “l’industrie spatiale israélienne est le fruit de ce que l’on peut considérer comme la première start-up : le projet Lavi d’IAI (Israel Aircraft Industries). Au début des années 1980, Israël a commencé à développer un avion de chasse avancé technologiquement, le Lavi. Le programme fut annulé en 1987 après environ 1,5 milliards de dollars de déboursés par l’Etat.
Mais les scientifiques et ingénieurs ayant travaillé sur ce programme ont offert leur savoir-faire sur le marché israélien. Un an plus tard était lancé Ofek, le premier satellite israélien jamais lancé.”
Au cours d’une interview pour Jewish business news en 2014, le Dr. Eran Privma, expert en science informatique et en neuroscience avait déclaré :”Dans les années 1960, l’atterrissage d’Apollo sur la lune a eu un impact incroyable, faisant des scientifiques des héros culturels et inspirant tout une génération d’étudiants à privilégier les mathématiques, la science, et l’ingénierie. Ceci est appelé l’effet Apollo.”
“Avec SpaceIL, nous n’attendons pas l’atterrissage pour faire passer le message. Par nos conférences et nos séminaires, nous avons déjà atteint 40 000 élèves israéliens.” a quant à lui affirmé Yariv Bash, co-fondateur de SpaceIL
“Nous disons : ‘regardez ce que nous faisons, cela pourrait être vous !’ Même si deux ou trois pour-cent des enfants que nous atteignons reprennent ce défi, nous aurons accompli bien plus qu’un voyage sur la lune.” conclue-t-il.
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