lundi 4 juillet 2016

Euro 2016 : après l'Islande, la France a rendez-vous avec l'Allemagne....


Ce France-Allemagne, en demi-finale d’une compétition internationale, on l’attend depuis une éternité, depuis trente ans en fait. Pour les quadragénaires et plus, c’est notre madeleine footballistique et, en même temps — évoquons d’emblée les sujets qui fâchent —, le terminus de nos folles épopées.

1982 a laissé un match pour la légende, auquel le football français se réfère toujours. Le retourné de Trésor, la joie de Giresse, Bossis accroupi. C’était hier et c’est pour la vie. 1986 n’a donné que le souvenir froid du sang sur une guillotine, les Bleus d’Henri Michel n’existant pas face à cette RFA clinique. Il s’agit de Coupes du monde, comme il y a deux ans au Brésil, où les hommes de Deschamps y ont cru le temps que Neuer se ferme comme une porte blindée et renvoie tout.

VIDEO. Euro 2016 : France - Islande (5-2 ) : «Une demi-finale de rêve contre l' Allemagne»


Rejouer une finale, dix ans après


Didier Deschamps a beau dire que la revanche n’existe pas en football, il ne pourra pas lutter contre celle qui animera ses joueurs, deux ans après le but de Hummels et le manque de vice de Varane sur ce duel aérien. Il ne pourra rien contre la foi d’un public qui entend parler toute la journée de modèle allemand et vit avec les cauchemars des années 1980, quand l’Allemand était plus qu’un rival sportif, les relents d’histoire se mêlant inconsciemment à nos peines du ballon rond. C’est un match pour revoir une finale avec la France, dix ans après le récital de Zidane au Mondial… allemand, justement. C’est le match de leur vie même si, trois jours plus tard, ils en auront peut-être un deuxième.

Pour avoir le droit de rêver, les Bleus ont juste disputé un quart de finale sur leur valeur, disloquant les Islandais en quarante-cinq minutes et un 4-0 réglé comme une symphonie. Cette supériorité incontestable, les Bleus l’ont démontrée en vingt minutes, menant déjà 2-0 et sans la pression paralysante qui jusque-là avait escorté leurs pas. Une partie de plaisir qui a rappelé à quel point les Anglais, tous les Anglais, ne viennent en France que pour le tourisme et qu’en 2016 ça n’a pas changé. Les Tricolores sont en demi-finale de leur Euro et, quand bien même ils n’ont battu personne (Roumanie, Albanie, Eire, Islande), c’est un succès. Il leur reste à espérer caresser une réussite puis à verser dans le triomphe. On n’est jamais à l’abri d’un second bonheur.

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