mercredi 27 juillet 2016

Alzheimer : on pourrait retarder son apparition ! PAR ANNE JEANBLANC....


Un bon entraînement cognitif permettrait de repousser les symptômes de cette maladie que l'on va pouvoir, aussi, identifier plus précocement.


« Nous pensons que c'est la première fois que l'on montre qu'une intervention basée sur l'entraînement cognitif protège contre le déficit cognitif ou la démence dans un essai randomisé contrôlé de grande taille. » 

La déclaration de Jerri Edwards de l'université de Floride est plutôt encourageante. Elle est reprise dans un communiqué du congrès de l'Alzheimer's Association et autres démences (AAIC 2016), qui se déroule actuellement à Toronto.
Selon les résultats de l'étude baptisée ACTIVE. Elle a inclus plus de 2 800 personnes âgées de 73,6 ans en moyenne et séparés en quatre groupes : trois ont participé à des séances d'entraînement cognitif centrées respectivement sur la mémoire, le raisonnement et la vitesse de traitement de l'information, le dernier formant le groupe contrôle. 
Au bout de 10 ans de suivi régulier, seul l'entraînement portant sur la vitesse de traitement de l'information a permis de réduire le risque de démence. Et de façon non négligeable, puisque cette diminution a été estimée à 33 % !
En pratique, cet entraînement visait à améliorer l'attention visuelle et la reconnaissance d'objets. Par exemple, les personnes identifiaient un camion au centre de leur champ visuel et devaient rapidement repérer une voiture à la périphérie. 
À chaque fois que la réponse était correcte, la rapidité de présentation des véhicules augmentait, ils devenaient plus similaires – donc moins faciles à reconnaître – et la cible à identifier en périphérie devenait plus complexe à distinguer en raison de la présence d'autres objets, explique le communiqué du congrès. Désormais, les chercheurs veulent encore optimiser leur travail et déterminer le nombre de séances nécessaires.

Signes avant-coureurs

Autre bonne nouvelle du congrès, des chercheurs ont mis au point un questionnaire pour détecter de légères altérations comportementales qui pourraient marquer un début de neurodégénérescence liée à une démence, et donc diagnostiquer la maladie plus précocement. Leur travail a été réalisé chez 282 patients d'une clinique pour la mémoire, âgés de 60,7 ans en moyenne. 
En effet, même si ce sont les problèmes de mémorisation qui caractérisent souvent les débuts de la maladie d'Alzheimer, d'autres signes peuvent – doivent – alerter (troubles de l'humeur, du contrôle des pulsions, apathie notamment).
La check-list d'Ismail Zahinoor devrait donc permettre d'identifier un nouveau stade clinique de la maladie, encore plus précoce. Cela constituerait, selon Maria Carrillo, la directrice scientifique de l'Alzheimer's Association, « un changement de paradigme vis-à-vis des tests formels de neurodégénérescence qui se focalisent sur la mémoire ».


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