Clients escortés par la police, déviations… À cause du plan Vigipirate, les commerçants à proximité de l'Élysée voient leur chiffre d'affaires s'effondrer.
Barrières, voitures de police, contrôles d'identité… Rien n'est fait pour que les badauds aient envie de flâner rue du Faubourg-Saint-Honoré, qui fût pourtant pendant des années l'une des rues les plus prisées de l'arrondissement.
« Quand il y a des visites officielles, tout le secteur est fermé. Plus personne ne passe. Il m'arrive même parfois de ne pas être autorisé à entrer dans ma galerie après le déjeuner », explique Philippe Perrin, propriétaire d'une galerie installée place Beauvau.
L'Élysée trop protégé ?
Au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, de nombreuses questions s'étaient posées sur la sécurité du palais présidentiel. Une policière avait été renversée par une voiture juste devant l'Élysée, forçant les autorités à s'interroger sur la facilité avec laquelle un chauffard avait pu s'approcher du lieu censé être l'un des mieux gardés de la République.
En mai 2015, plusieurs policiers de la Compagnie de garde de l'Élysée avaient également dénoncé leurs conditions de travail et un « manque de cohérence du dispositif de protection de l'Élysée, de ses habitants et visiteurs ». Mais depuis les attentats du 13 novembre et en pleine période d'Euro 2016, le nombre de policiers et de militaires mobilisés sur le territoire a explosé et les mesures autour des grands monuments ont été massivement renforcées.
Des aménagements envisagés
Loin de vouloir stopper toute sécurité autour du palais présidentiel, les commerçants souhaitent avant tout des aménagements : moins de barrières et de voitures de police, par exemple. Des discussions ont déjà eu lieu entre la ville de Paris, la préfecture de police, le comité et les représentants de l'Élysée, précise Le Parisien, mais rien n'a pour l'instant été décidé.
D'ici à la fin de l'année cependant, des barrières plus esthétiques pourraient être mises en place.
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