DRAME Le réalisateur a fait preuve d'engagement et de détermination pour que son film sur un enseignant qui explore le passé de sa famille pendant la seconde guerre mondiale voit le jour...
Elie Chouraqui est un homme engagé et un réalisateur déterminé ! La vigueur de son combat pour donner vie à L’origine de la violence se communique au film tout entier. C’est finalement grâce au soutien financier des internautes qu’il a réussi à produire cette œuvre si sincère qu’elle emporte le morceau malgré quelques baisses de régime. « C’est un film sur le temps et sur notre histoire, dit le cinéaste. Je voulais qu’il soit libérateur. »
Une parabole de notre passé
Après avoir reconnu un détenu du camp de Buchenwald sur une photo, un enseignant plonge dans le passé de sa famille et y fait de surprenantes découvertes… Inspiré du roman autobiographique de Fabrice Humbert, ce voyage au pays de la mémoire va lui permettre de mieux comprendre sa propre psychologie. « C’est une formidable parabole de ce nous autres, Français, sommes avec notre passé de résistants mais aussi de collaborateurs », explique le cinéaste qui fait plonger son héros brillamment incarné parStanley Weber (vu dans la série Les Borgia) dans un passé douloureux.
Tourner à Buchenwald
Elie Chouraqui a obtenu l’autorisation de tourner dans le camp de Buchenwald plusieurs des scènes clés du film, bien qu’il ait été obligé d’user de trucages car les uniformes SS y sont strictement interdits. « Je n’ai jamais pu me blinder, avoue-t-il. Les larmes me sont souvent venues aux yeux face à cette plaine. » Ces séquences très fortes marquent le spectateur qui se laisse prendre par un drame familial où le passé et le présent s’entremêlent. La réflexion à laquelle invite L’origine de la violence fait qu’on repense souvent au film après avoir quitté la salle.
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