Par Guy Millière –
Les assassins djihadistes qui ont perpétré les attaques du 13 novembre dernier à Paris ne s’en sont pas pris particulièrement aux Juifs français. Leur principale cible n’en a pas moins été le Bataclan, dont les propriétaires ont longtemps été juifs, et qui a abrité de nombreuses soirées de soutien à Israël : des menaces contre le Bataclan ont été proférées à de nombreuses reprises pour ces motifs au cours des dernières années.
Il a été révélé qu’Abdelhamid Abaaoud, le djihadiste éliminé par la police à Saint Denis préparait une suite aux attaques du 13 novembre et entendait viser des cibles juives.
Les attaques djihadistes du mois de janvier ont visé le magazine Charlie Hebdo, mais aussi le magasin Hypercacher de la porte de Vincennes, et, c’est un fait, l’immense manifestation organisée à Paris peu de temps après comportait une écrasante majorité de panneaux proclamant « Je suis Charlie », et fort peu de panneaux disant « Je suis juif ». Auparavant, des attaques djihadistes avaient visé le musée juif de Bruxelles et l’école Otzar Hatorah de Toulouse.
Quand bien même les djihadistes qui frappent en Europe visent d’autres objectifs que les Juifs, les Juifs sont plus particulièrement ciblés, et constituent la cible primordiale. Des manifestations anti-israéliennes ont plusieurs fois dérivé et se sont achevées en manifestations antisémites. Les agressions contre les Juifs dans tous les pays d’Europe se font chaque année plus nombreuses.
Le futur s’annonce plus délétère encore : l’antisémitisme qui frappe en Europe désormais est essentiellement un antisémitisme musulman,…
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