vendredi 14 août 2015

Tapis rouge pour les bistouristes..


Ils sont impayables, ces socialistes ! L’un dit "J’aime pas les riches", l’autre nationalise la médecine comme en Corée du Nord et le troisième injurie en direct un chef d’État étranger.

Ils sont impayables, ces socialistes ! L’un dit « J’aime pas les riches », l’autre nationalise la médecine comme en Corée du Nord et le troisième injurie en direct un chef d’État étranger. Et l’on apprend, au détour d’une chaude journée ensoleillée, que ces pieds nickelés veulent développer le tourisme médical en France. 
Pourtant, avec l’aide médicale d’État (AME), l’objectif est déjà pulvérisé, mais ça ne rapporte pas. Non ! Leurs cibles, aujourd’hui, ce sont les riches patients. Tant pis si l’Assistance publique de Paris s’est fait entuber de 118 millions d’euros par des patients solvables à qui elle n’ose pas présenter l’addition. On ne l’y reprendra plus : désormais, les « bistouristes » paieront d’avance. Na ! Ah oui ?
Lorsque Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, ci-devant roi d’Arabie saoudite – vous savez, celui pour qui Cazeneuve a privatisé la plage de Vallauris et viré une femme CRS au mépris de toutes nos lois -, refusera de payer d’avance, qui le reconduira à son jet sans passer par la case « médecin » ? 
Et si, d’aventure, Bachar el-Assad – vous savez, celui que Fabius a traité de « boucher » à la télévision – nous fait un AVC et souhaite être traité en France, que lui dira-t-on en haut lieu ? 
« Navré ! Pas de place pour les dictateurs/tyrans/despotes/satrapes (rayer la mention inutile) ». Et Poutine ? Hein, Poutine ? Viré de la Salpêtrière pour cause d’ukrainite aiguë ? 
Et Bouteflika, un habitué de la ligne régulière El Mouradia – Val-de-Grâce, est-on disposé à lui mettre le chéquier sous la gorge ?
Et puis, il n’y a pas que les soins, il y a l’hébergement. Pour cette clientèle, tout est différent : voyez le roi d’Arabie, incapable de se déplacer sans une cour de mille personnes. Sans-dents ou super-riche, un corps allongé n’occupe jamais plus de deux mètres carrés, mais ces gens-là en exigent mille fois plus. Acceptera-t-on de leur réserver l’hôpital entier, au « pays-des-droits-de-l’homme-et-des-valeurs-de-la-république-réunis » ? 
Avec des suites style Negresco ?
Personnellement, je trouve excellente l’idée de racoler de riches malades. Mais cette idée doit aboutir sans hypocrisie et, avec les socialistes, c’est pas gagné. Oui, il y aura une médecine à deux vitesses, les riches et les autres. Non, il n’y aura pas égalité de traitement, par définition. Non, le comportement politique des patients ne sera pas un critère pour refuser de soigner. Etc. etc.
À propos, j’ai téléphoné à mon ophtalmo, hier : il m’a fixé rendez-vous le 17 novembre, dans un peu plus de trois mois ! Mon généraliste, quant à lui, s’apprête à jeter son stéthoscope par-dessus les moulins : il en a marre qu’on lui fasse chanter tous les matins « En bossant pour la Touraine avec ses sabots ! »
Et si nos gouvernants essayaient d’abord de développer le tourisme médical pour les Français normaux et contribuables, ceux à qui l’on raconte que le monde entier envie leur merveilleux système de santé, qui leur permet de poireauter plus d’un trimestre pour une visite de spécialiste et qui voit, chaque jour, s’élargir le désert médical des campagnes ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La grandeur de Binyamin Netanyahou....

Binyamin Netanyahou était en visite aux Etats-Unis pour la conférence annuelle de l’AIPAC. Cette visite devait être triomphale. Elle a ...