Le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé dans une interview accordée au quotidien égyptien Rose al-Youssef que le Hamas et Israël négocient la création d’un État dirigé par l’organisation terroriste dans la bande de Gaza. L’interview a été traduite et diffusée en hébreu par l’institut de recherche des médias du Moyen-Orient (MEMRI).
Un journaliste égyptien a demandé à M. Abbas comment il explique l’apparente contradiction existant entre les informations sur des pourparlers entre le Hamas et Israël et les déclarations de l’organisation terroriste qui affirme ne pas être prête à reconnaître l’État juif et ceux qui entretiennent des contacts avec Israël, qu’elle accuse de trahison.
Et M. Abbas de répondre : « Bien sûr qu’il y a une coordination sécuritaire à la frontière entre le mouvement du Hamas et l’occupation israélienne (l’État d’Israël, NDLR). Il y a un territoire de 50-60 mètres au-delà la frontière servant de route que les deux parties empruntent librement, conformément à un accord [signé à l’époque] du président limogé Mohamed Morsi […], accord comprenant des articles soulignant l’opposition d’Israël aux actes terroristes et que le Hamas a approuvé sous l’égide de l’administration Morsi. »
Mahmoud Abbas estime que l’accord est encore en vigueur et que l’opération Bordure protectrice ne l’a pas révoqué. « Maintenant, des négociations directes ont lieu entre le Hamas et les Israéliens autour de la création d’un État de Gaza dirigé par le Hamas, dont les bases ont déjà été posées à l’époque du leadership des Frères musulmans (à l’époque du président égyptien Morsi, NDLR) », souligne le chef du Fatah.
Le chef de l’AP ajoute que les Frères musulmans ont, par ailleurs, accepté de céder au Hamas quelques kilomètres de la péninsule du Sinaï. « Quant à moi, à l’époque, je leur ai dit que je n’avais jamais exigé le moindre centimètre du territoire égyptien et j’ai souligné que la terre d’Égypte appartient aux Égyptiens et celle de Palestine aux Palestiniens », renchérit M. Abbas.
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