(écrite lors de la création du site amitié Corse-Israël)
Tous appellent notre pays « Corse, l’Ile de beauté ».
Pourtant, dans la Bible, D.ieu dit que c’est toi, Israël, le plus beau des pays !
On nous dit «Kallisté», «la plus belle», dans l’écrin bleu de la mer qui nous entoure.
Et, justement, le bleu est ta couleur, celle de ton drapeau, rappelant ton peuple qui passe au milieu de la mer ouverte, protégé par le Maguen de ton Éternel.
Les oliviers et les figuiers qui nous sont familiers, omniprésents dans nos villages et sur toute notre terre, sont les arbres qui te symbolisent, Israël.
L’auteur de ton Livre t’appelle «Mon pays».
Mais combien de tes enfants sont venus chez nous, s’y sont sentis chez eux, et c’est notre île qui, pour eux, est devenue «mon pays».
Eux qui gardent toujours leur différence, où qu’ils soient, quand ils sont venus ici, au contraire, sont devenus des nôtres au point qu’on ne sait plus, souvent depuis longtemps, qui est toi et qui est nous. Et puis, de toute façon, qu’importe ? Entre vous et nous, on ne fait pas de différence.
Est-ce pour cela que, par avance, nous aussi figurons dans ton Livre ? Combien de fois il y est parlé aux « îles et habitants des îles » ?
On nous dit terre d’accueil et d’hospitalité. Et nombreux de tes fils, chassés d’ailleurs, ont pu se réfugier ici. Il y ont poussé leurs racines. On se plaît d’ailleurs à raconter que, quoi qu’il ait pu se passer ailleurs, ici, ils ont toujours été protégés.
Est-ce pour cela que, lorsque nous allons chez toi, nous nous sentons un peu chez nous, « a casa » ? Ou est-ce seulement parce que c’est en toi, Israël, que tout s’enracine ?
Il est vrai que ceux qui te connaissent, lorsqu’ils viennent ici, se disent très frappés par les ressemblances entre nous (pays, et aussi habitants), et par tout ce qui nous unit.
Mais d’où nous vient ce sentiment confus, lorsque nous sommes sur ta terre – presque un malaise, parfois même un peu comme une souffrance, au profond de nous – de nous sentir appartenir, nous aussi, à ton pays, d’une façon tellement inexplicable ? Nos identités respectives sont-elles aussi entremêlées, au point que nous aussi ressentions en toi des racines ?
Non pour vouloir te posséder, comme l’ont fait – ou font encore- presque tous les autres !
Nous n’aimons pas qu’on nous possède ! Aussi, nous ne voulons pas le faire aux autres.
Mais nous cherchons des relations faites de respect ; des relations consenties de part et d’autre, car nées de l’amour entre toi et nous, entre tes enfants et ceux de notre île.
Ces liens, mystérieux mais profonds, comme viscéraux, qui nous unissent, nous voulons les approfondir ensemble, et nous découvrir mutuellement.
Mais, déjà, nous pouvons te dire en quelques mots ce que nous ressentons pour toi :
Israël, nous t’aimons !
www.antonietti-israel.org
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