Les traditionnelles violences urbaines du 14 juillet se sont déroulées comme prévu : véhicules et mobilier urbain incendiés par centaines, forces de l'ordre et de sécurité prises pour cibles, et peu d'écho dans la sphère médiatique.
Quelques élus ont condamné du bout des lèvres ces exactions, mais aucun n’en tire les conséquences, laissant penser qu’elles sont le fruit d’une certaine fatalité. Il serait cependant plus juste de considérer que ces violences urbaines ne sont en aucun cas inévitables.
Des sociologues nous diront qu’elles sont un fait social symptomatique de tel ou tel malaise, allant chercher encore et toujours des causes aussi farfelues les unes que les autres : pauvreté, crise identitaire, désœuvrement, ou encore le sempiternel mythe des contrôles au faciès, ou autres discriminations visant à discréditer le travail des forces de l’ordre…
En résumé, ils nous expliqueront que les auteurs sont des victimes, et que nous devons appréhender cette forme de délinquance de masse avec leur grille de lecture : celle qui consiste à excuser l’inexcusable et à inverser les rôles.
Il est temps d’en finir avec la politique de l’autruche qui a conduit à cette situation. La seule cause de ces violences urbaine est parfaitement connue, mais personne n’ose le dire. Cette cause, c’est le sentiment d’impunité.
Ce sentiment d’impunité est la conséquence de l’absence de sanction pénale réelle et rapide, c’est-à-dire qu’il n’existe plus de certitude de la peine, pourtant seule condition préalable à toute politique de prévention.
Ceux qui affirment le contraire ou se réfugient derrière de fausses excuses comme la surpopulation carcérale (en 1946, la population carcérale s’élevait à 62.000 détenus en métropole pour 40.287.000 habitants, alors qu’elle n’est que de 66.674 détenus au 1er juin 2015 pour une population de 64.205.000 habitants) ne font que nier la réalité des faits, souvent par pure idéologie.
Or, tant que nous nierons cette évidence, tant que nous ne mettrons pas en place une politique pénale basée sur la « tolérance zéro », telle que l’a mise en place l’ancien maire de la ville de New York Rudolph Giuliani – c’est-à-dire la sanction systématique de la première infraction quelle que soit sa gravité -, nous connaîtrons encore et toujours des fêtes nationales aux allures de guérilla urbaine.
Cela passe avant tout par la construction de structures pénitentiaires, par une révision totale de notre politique pénale, et surtout par une réelle volonté politique d’en finir une bonne fois pour toute avec le laxisme dont nous constatons l’effroyable résultat…
Qui aura le courage de mener à bien cette politique ?
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