Inexorablement, l’État islamique essaime son idéologie guerrière et hautement toxique dans le crâne de jeunes désœuvrés pour en faire les outils de leurs macabres desseins.
Inexorablement, l’État islamique essaime son idéologie guerrière et hautement toxique dans le crâne de jeunes désœuvrés pour en faire les outils de leurs macabres desseins. N’importe quel adolescent à la dérive peut se métamorphoser, du jour au lendemain, en un supposé soldat de l’islam et se parer d’un héroïsme de carnaval. Il se croit animé d’une mission divine là où ne réside qu’un jeu de rôles mortel.
Alexander Ciccolo, fils d’un capitaine de police du Massachusetts, projetait de faire sauter la cafétéria d’un campus universitaire, au moyen d’un arsenal évoquant celui des attentats de Boston en 2013. À son domicile se trouvaient de nombreuses armes, une Cocotte-Minute destinée à accueillir des explosifs et des clous, des cocktails Molotov contenant des morceaux de polystyrène imbibés d’huile de moteur pour « coller à la peau des gens et compliquer l’extinction de l’incendie », précise-t-il.
Quel lavage de cerveau faut-il avoir subi pour peaufiner des détails d’une telle perversité et vouloir infliger des degrés de souffrance insoutenable à ses cibles ? « Les États-Unis, comme les pays européens, font face à une menace terroriste éclatée, déstructurée, insaisissable et donc imprévisible », explique Jean-Charles Brisard, président du Centre d’analyse du terrorisme.
« D’autre part, nous constatons l’existence de liens très étroits entre des sympathisants en France et des membres actifs de l’État islamique à l’étranger qui inspirent ou dirigent la commission d’actes terroristes, répondant ainsi à la propagande, aux menaces ainsi qu’aux appels du groupe terroriste à frapper sur le territoire des pays occidentaux. Se créent ainsi des communautés, souvent virtuelles, qui s’alimentent et interagissent. »
Les trois suspects arrêtés dans le cadre du projet d’attaque d’une installation militaire des Pyrénées-Orientales ne sont âgés que de 17, 19 et 23 ans. Le plus jeune ayant été repéré par les services du renseignement, ils auraient été contraints de renoncer à leur départ en Syrie et auraient reçu l’ordre d’un djihadiste de l’État islamique de « frapper sur place ».
Ils planifièrent de tuer plusieurs militaires, de décapiter le chef de détachement et de filmer la scène pour la diffuser sur Internet. Grandir dans un pays civilisé, éduqué, où l’école est gratuite, la fac est gratuite, de nombreux lieux culturels sont gratuits, où la liberté d’expression est la norme, où la tolérance se pratique jusqu’à l’écœurement, et, arrivé à 17 ans, avoir pour seul objectif dans la vie de couper la tête d’un inconnu et de se vautrer dans la bestialité : tel est le pathétique bilan d’une politique d’immigration calamiteuse qui engendre des monstres radicalisés.
En Égypte, où les actes terroristes se multiplient depuis la destitution de Mohamed Morsi, une frégate de la marine a carrément été attaquée par un missile téléguidé, équipement utilisé jusqu’à présent par les djihadistes contre des chars et des véhicules blindés.
Passeraient-ils à la vitesse supérieure ? En Arabie saoudite, où deux policiers ont été blessés lors d’un attentat-suicide à Riyad, l’État islamique a prévenu : d’autres représailles suivront tant que des centaines d’islamistes resteront emprisonnés. En Syrie, on dénombre 52 enfants-soldats de l’État islamique tués depuis le début de l’année. Sacrifiés au nom d’un combat vide de sens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire