Si la nouvelle loi sur la cacheroute passe, tous les restaurants qui se disent cashers sans la supervision du Rabbinat devraient recevoir une amende.
Cette semaine, le Comité ministériel a approuvé en lecture préliminaire une nouvelle loi qui laisserait la Cacherout au Rabbinat, qui serait la seule autorité pour dire si un restaurant est casher ou pas.
La signification de ceci est que chaque restaurant qui se dit casher sans la supervision du rabbinat devrait recevoir une amende. Les propriétaires de restaurants devront désormais payer des milliers de shekels pour être approuvés comme casher.
Certains propriétaires de restaurant sont furieux.
"Cette affaire est ouverte deux jours par semaine et ils veulent 10 000 NIS par an pour une visite mensuelle," a déclaré un homme d'affaires.
«J’ai fait le calcul. Ce chiffre représente six heures par an. Même si je suis prêt à payer, les conditions fixées sont impossibles. Ils veulent que je donne au superviseur de la cacheroute un salaire soumis entièrement au droit du travail israélien. Cela signifie qu'il bénéficiera des relations employeur-employé, des avantages sociaux, des vacances, des trajets etc. ".
Le ministère religieux israélien a déclaré en réponse: "Le ministère a estimé le travail de Cacheroute de l'an dernier et à la fin, il a recommandé la création d'une autorité gouvernementale qui fonctionne selon des règles uniformes et qui sera responsable de la cacheroute dans le pays."
De leur point de vue, il sera plus facile de confirmer si une affaire est casher par l'intermédiaire de lignes directrices uniformes à la place de lignes directrices distinctes pour chaque affaire.
Il semblerait que le nouveau gouvernement et notamment son aile religieuse veuille que le rabbinat récupère la mainmise sur le judaïsme.
Alors que le peuple souhaite une simplification des conversions, la nouvelle loi proposée va les durcir. De même en matière de cacheroute, le monopole du rabbinat leur assure des revenus importants.
A l’heure où des rabbins importants ultra-orthodoxes sont poursuivis pour des délits sexuels et des malversations financières, leurs partis ont « l’audace » de vouloir judaïser le peuple. Une fois de plus, le dicton « c’est l’hôpital qui se moque de la charité » a encore de vieux jours.
Le peuple d’Israël en votant dernièrement ne s’attendait sûrement pas à un tel revirement à droite, sa principale préoccupation d’alors était la sécurité et la souveraineté d’Israël.
En cette veille de 9 Be Av, qui marque la destruction du Temple, il serait bon de se rappeler de certaines valeurs du judaïsme : l’amour, la solidarité.
A l’époque, les rabbins ne se mêlaient pas de politique, leur modestie et leur sagesse étaient bien suffisantes pour guider le peuple.
Source : jerusalemonline
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