vendredi 14 novembre 2014

Le suspect de l'attentat de la rue Copernic va être extradé vers la France...


La justice française demandait depuis six ans l'extradition d'Hassan Diab du Canada vers la France. L'homme est accusé d'être le poseur de bombe de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic, le 3 octobre 1980. L'explosion avait tué quatre personnes et fait des dizaines de blessés.

Après six ans d'attente, l'enquête sur l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic, le 3 octobre 1980, vient de franchir une étape décisive. La Cour suprême du Canada a refusé jeudi de se saisir du dossier d'extradition du poseur de bombe présumé, Hassan Diab
De source proche du dossier, cette décision clôt la procédure judiciaire au Canada et ouvre la voie à une extradition rapide de l'intéressé vers la France. Sauf manœuvre dilatoire des avocats d'Hassan Diab, comme une ultime saisine du ministre fédéral de la justice canadien, le suspect pourrait arriver dans les prochains jours.
La chancellerie et le parquet général préparent en ce moment même son voyage (mobilisation de policiers du service national de transfèrement, réservation d'avions…). Une fois à Paris, Hassan Diab devrait être rapidement présenté au juge d'instruction, Marc Trévidic, qui a relancé l'enquête en 2007. 
Le suspect se verra signifier le droit de l'extradition français ainsi que les charges retenues contre lui. S'ouvrira alors une nouvelle phase de l'instruction, le suspect pouvant faire des demandes d'actes, de contre-expertise, d'auditions de témoins…

Un groupuscule terroriste palestinien

Libano-Canadien de 60 ans, Hassan Diab est accusé d'avoir acheté une moto et déposé des explosifs dans les sacoches, avant de l'abandonner aux abords de la synagogue.L'explosion, survenue à 18h38, avait fait quatre morts et plusieurs dizaines de blessés. Quelques minutes plus tard, la déflagration aurait fauché les fidèles sortant de la synagogue, soit environ 300 hommes, femmes et enfants…
Pour la justice française, l'attentat a été perpétré par un groupuscule terroriste palestinien, le FPLP-Opérations spéciales, à l'origine d'une série d'attaques en Europe occidentale au début des années 80. Hassan Diab est accusé d'avoir adhéré à ce groupe lors de ses études au Liban, avant d'émigrer aux États-Unis puis au Canada où il était devenu professeur de sociologie. 
Les preuves retenues contre lui incluent des éléments matériels (notamment l'expertise graphologique d'une fiche d'hôtel parisien rédigée en 1980) et des témoignages semblant confirmer son engagement politique. Le 13 novembre 2008, Hassan Diab avait été interpellé au Canada à la demande de la France. 
La justice canadienne avait donné son feu vert à l'extradition en première instance, en juin 2011, puis en appel, en mai 2014. Son arrivée en France apportera peut-être aux victimes un commencement de réponse aux questions qu'elles se posent depuis plus de 34 ans.

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