mercredi 22 octobre 2014

Gaza, Thomas Thévenoud, François Hollande: le journal d’Alain Finkielkraut........


Les retombées de la guerre de Gaza en France (31 août)
Élisabeth Levy. Dès les premiers jours de la guerre de Gaza, en juillet, les manifestations françaises de soutien au peuple palestinien sont largement apparues comme des cortèges pro-Hamas. Le 13 juillet, deux synagogues parisiennes ont été attaquées à Paris, quelques jours avant l’incendie d’une pharmacie à Sarcelles. Les juifs ont-ils raison d’avoir peur ?
 Alain Finkielkraut. 
On a qualifié de « poussée de fièvre » la violence antisémite qui s’est déchaînée en France à l’occasion de la guerre de Gaza. La métaphore est trompeuse, car lorsque la fièvre retombe et que les émeutiers reprennent une activité normale, la haine demeure. Deux journalistes de Libération ont eu la judicieuse idée de revenir, quelques semaines après, sur les lieux de la fureur. 
Et ce que leur ont dit leurs interlocuteurs, calmés, c’est que la France était, comme Israël, une « demicratie » (tout pour les juifs, rien pour les musulmans) et que la situation des Gazaouis entrait en résonance avec l’abandon des banlieues françaises par les pouvoirs publics. 
Étrange abandon que les 40 milliards d’euros dépensés pour la rénovation des quartiers qui ont acquis le label de « populaires » et qui mobilisent l’attention générale tandis que le vieux peuple, relégué à la périphérie de la périphérie, n’a même pas le droit de nommer son malheur. 
Encore une fois, les juifs et les autres Français sont la cible des mêmes attaques. Ce qui enchante les progressistes car ils critiquent avec autant d’ardeur l’occupation sioniste que « la France aux relents coloniaux ». 
Et le jour est proche où le maire d’une ville française, désireux d’expier le passé criminel de son pays et de promouvoir comme il se doit la nouvelle diversité, s’exprimera comme George Galloway, député anglais de la circonscription de Bradford : 
« Nous ne voulons pas de produits israéliens, nous ne voulons pas des services israéliens, nous ne voulons pas que des universitaires israéliens viennent dans nos universités. Nous ne voulons même pas que des touristes israéliens entrent à Bradford. » Bradford, concluait-il, doit être une « Israel free zone ».
[...]
*Photo: CHAMUSSY/SIPA.00636142_000008

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