La ministre italienne des Affaires étrangères Frederica Mogherini a été nommée samedi chef de la diplomatie de l’Union Européenne, succédant ainsi à Catherine Ashton. Mogherini était en Israël au mois de juillet en pleine opération Bordure protectrice.
La ministre italienne s’était notamment rendue à Ashdod où elle a exprimé sa compassion pour les Israéliens visés par les missiles. Après Catherine Ashton qui ne cachait pas son antisionisme, cette nomination peut apaiser les rapports entre l’UE et Israël.
Federica Mogherini et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
Cette nomination intervient en pleine crise ukrainienne, le Conseil européen ayant menacé dimanche d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie d’ici une semaine si Moscou ne change pas d’attitude.
A 41 ans, Mogherini, issue d’un parti de centre gauche, occupait le poste de ministre des Affaires étrangères en Italie depuis le mois de février. La ministre a fait l’objet de nombreuses critiques dans son pays, l’opinion publique lui reprochant son manque d’expérience.
Mogherini était en Israël au mois de juillet en pleine opération Bordure protectrice et a rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ainsi que le président israélien Shimon Peres.
La ministre italienne s’était notamment rendue à Ashdod, ville du sud d’Israël durement frappée par les roquettes du Hamas en provenance de la bande de Gaza. « Cette expérience montre la force physique et la pression psychologique exercée » sur les habitants de cette ville, avait-elle remarqué.
« En tant que mère, je comprends la pression et la tension ressentie ici », avait indiqué Mogherini, estimant que le nombre de victimes civiles à Gaza était également préoccupant. « Je pense qu’il est dans l’intérêt des Israéliens et des Palestiniens, particulièrement ceux vivant à Gaza, de mettre fin à cela », avait-elle affirmé.
« Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour soutenir le cessez-le-feu, pas seulement en Italie mais également en coopération avec les autres pays européens et avec les Etats-Unis », avait déclaré la ministre italienne.
« La région est tendue et il y a un risque de radicalisation dans le monde arabe ainsi qu’en Europe, où nous savons qu’il faut rester particulièrement vigilents sur la question de l’antisémitisme ces jours-ci ».
Les relations entre le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou et l’ex-chef de la diplomatie de l’Union Européenne Catherine Ashton ont souvent été tendues, affectées par les critiques répétées de Mme Ashton à l’encontre des politiques menées par Israël à l’égard des Palestiniens.
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