VIDÉO - Un objet permet de bloquer l'inclinaison des sièges dans les avions. Interdit aux États-Unis, il a peu de chances d'arriver en France.
Qui n'a jamais eu à se plaindre du manque d'espace entre sièges dans les avions? Le «knee defender» (le «protecteur de genoux») pourrait vous sauver. Cet objet, inventé en 2003 par Ira Goldman, un Américain excédé par le peu d'espace libre laissé aux passagers dans un avion, déchaîne les passions aux États-Unis. Surtout depuis les deux disputes qui ont dégénéré dans des avions, ces derniers jours, outre-Atlatinque.
C'est notamment arrivé à un Parisien âgé de 61 ans qui voyageait sur le vol Miami-Paris. Enervé par la passagère devant lui qui a abaissé son siège, il s'en est pris à la voyageuse et à un membre d'équipage. Le pilote a dû poser l'avion à Boston (nord-est des États-Unis). Dimanche dernier, une autre dispute a opposé deux passagers sur le vol Newark-Denver pour les mêmes raisons. Au cœur du pugilat, l'utilisation par le passager de derrière d'un gadget baptisé «knee defender» pour empêcher l'inclinaison du siège de devant.
Comment marche-t-il? Il s'agit de deux petits clips en plastique. Fixés aux bras de la tablette des sièges, ils bloquent l'inclinaison du siège. Parfait pour les passagers aux longues jambes ou ceux désirant avoir un plus grand espace pour s'allonger.
Surtout, il ne coûte que 21,95 dollars (16,6 euros).
Le site Internet www.kneedefender.com, qui commercialise le produit, a été pris d'assaut. «Nous avons multiplié notre trafic Internet par 500 depuis l'incident du vol Newark-Denver», affirme Ira Goldman. La chaîne de télévision américaine, CNN, a publié mardi dernier, une vidéo expliquant comment fonctionne ce nouveau gadget. En trois jours, la vidéo a été vu plus de 160.000 fois.
Seul hic: la plupart des compagnies aériennes américaines, à la suite d'une décision de l'administration en charge du transport aérien aux États-Unis, ont interdit l'utilisation du gadget.
C'est notamment le cas d'United Airlines, la compagnie du vol Newark-Denver. Pourtant, alors que les passagers qui ne respectent pas les règles outre-Atlantique, encourent une amende de 25.000 dollars, aucune arrestation ou sanction n'a été décidée à l'égard du voyageur fautif.
Du coup, les réseaux sociaux se sont «emparés» du sujet et certains internautes français songent déjà à l'utiliser. Sollicité par Le Figaro, Air France affirme qu'«à ce jour aucun passager n'a eu recours à ce gadget». Et si l'un d'entre eux l'utilisait, quelle décision prendrait la compagnie aérienne française? Sa réponse est très claire.
«Notre priorité reste la sécurité des vols. Chaque passager doit respecter la quiétude des uns et des autres, répond-on chez Air France. Les voyageurs peuvent incliner leur siège vers l'arrière sauf pendant les repas où on leur demande de garder leur siège bien droit».
Autrement dit, le gadget a peu de chances de voir le jour dans ses avions. Air France craint d'avoir à faire face à des altercations, même si elle assure que son équipage est formé pour y faire face.
Une mauvaise nouvelle pour les passagers qui s'agacent de voir les compagnies rogner sur l'espace entre les sièges, par souci d'économies.
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