mercredi 30 juillet 2014

Les Israéliens voudraient durcir l'offensive militaire.....


Selon un sondage, 71 % des Israéliens se déclarent déçus par les résultats de l'opération «Bordure protectrice» lancée le 8 juillet. L'échec de plusieurs tentatives de trêve ces derniers jours n'a fait qu'accentuer cette tendance.

Soumis à des pressions tous azimuts, Benyamin Nétanyahou refuse, pour le moment, de donner son feu vert à une réoccupation totale de Gaza en vue de déloger le Hamas du pouvoir. 
Cette «modération» du premier ministre est soumise à un flot de critiques, y compris au sein du Likoud, son propre parti, dans les médias et, plus inquiétant pour lui, au sein de l'opinion publique. Les neuf enterrements mardi de soldats israéliens tués la veille ont contribué à l'exaspération croissante de la population. 
Les Israéliens ne parviennent pas à comprendre qu'après 22 jours de pilonnage systématique de la bande de Gaza et les communiqués quotidiens de l'armée sur les centaines de raids aériens, de «cibles terroristes» et de tunnels détruits, le Hamas continue à tirer des roquettes, à infiltrer en territoire israélien des commandos par des souterrains et à tuer des soldats.
Les appels à la «patience» et au «sang-froid», lancés par Benyamin Nétanyahou, ont de plus en plus de mal à passer. Selon un sondage, 71 % des Israéliens se déclarent déçus par les résultats de l'opération lancée le 8 juillet. L'échec de plusieurs tentatives de trêve ces derniers jours n'a fait qu'accentuer cette tendance. Plus de 86 % des personnes interrogées sont hostiles à un cessez-le-feu avant une reddition du Hamas. Comme le souligne un commentateur, «cette guerre a un goût de plus en plus amer» pour les Israéliens.

Nétanyahou sous la pression du Likoud

La classe politique s'est mise au diapason. Désormais, les chefs des partis nationalistes de la majorité, tel Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères, ne sont plus les seuls à contester la tactique suivie par Benyamin Nétanyahou et Moshé Yaalon, le ministre de la Défense. La fronde s'étend au Likoud
Plusieurs ministres de cette formation, qui avaient jusqu'à présent joué la carte de l'union nationale en s'abstenant de critiquer le gouvernement en temps de guerre, commencent à élever la voix. 
Au moins trois d'entre eux exigent que les décisions concernant un éventuel cessez-le-feu ne soient plus prises par les huit ministres du cabinet de sécurité, où Benyamin Nétanyahou dispose d'une majorité, mais au sein du gouvernement, qui pourrait être beaucoup plus rétif.
Benyamin Nétanyahou a pour l'heure refusé de céder, pour éviter des «fuites». Ses proches ne manquent pas de souligner qu'il doit aussi tenir compte des limites de la patience de la communauté et de l'opinion publique internationale choquées par les images de plus d'un millier de morts palestiniens, dont de très nombreux civils. 
Sima Kadmon, une éditorialiste du quotidien Yédiot Aharonot, souligne également que l'opinion publique est «versatile» et que Benyamin Nétanyahou serait «seul à porter la responsabilité en cas de pertes catastrophiques» parmi les soldats israéliens s'il décidait une réoccupation de la bande de Gaza.

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