jeudi 31 juillet 2014

L’armée critique l’indécision du gouvernement....


Un officier supérieur au Gouvernement : il est temps de décider si les troupes doivent aller de l’avant ou quitter la Bande de Gaza !

La mort de 9 soldats sur dix, hier, en territoire israélien donne un tableau tragique de la réalité de cette opération Bordure "Protectrice", qui ne permet pas encore de maîtriser toutes les menaces à venir.

Les hauts-commandants de Tsahal ont demandé au Gouvernement de prendre une décision claire pour savoir s’ils doivent étendre et approfondir leur opération anti-terroriste dans la Bande de Gaza, entrée dans son 22 ème jour, ce mardi, ou d’y mettre un terme. C’est ce qu’a rapporté un officier de Tsahal, en l’exprimant de la façon suivante : "Décidez, maintenant, si nous avançons ou nous retirons".

Selon Ynet, indiquant des tensions entre Tsahal et l’échelon dirigeant politique, cet officier supérieur a déclaré : "Notre responsabilité consiste à mener l’offensive jusqu’au point où elle doit aller, et pas là où le public voudrait qu’elle aille. Ce n’est pas un reality show et la côte de popularité (de l’opération) n’est pas un facteur qui compte pour nous".

Il a aussi critiqué, de manière voilée, les hésitations du gouvernement à nommer les choses par leur nom. "Indépendamment de la façon dont l’échelon politique appelle ce qui se passe sur le terrain, pour nos soldats c’est une véritable guerre".


L’officier a, ensuite, précisé : "D’ici la fin de cette opération, nous ne serons pas en mesure de neutraliser tous les tunnels et d’avoir retourné chaque pierre. Nous neutralisons leur capacité à utiliser ces tunnels. A ce propos, nous avons été surpris par l’étroite connexion entre les postes de commandement des chefs du Hamas et l’organisation des tunnels".

Un autre officier s’adressant à Ynet a affirmé, en contredisant les déclarations de Netanyahu et de son Ministre de la Défense, que l’armée a toujours su à quel point ce réseau de tunnels était complexe et étendu et le type de menaces qu’il représente.

"Il n’y a pas eu une seule réunion de débriefing des renseignements, au cours des deux dernières années, qui ne comportait pas un récapitulatif détaillé des informations recueillies. 

Toutes les données existantes étaient présentées à chacun : au Premier Ministre, au Ministre de la Défense et aux Ministres du Cabinet".

Cet officier a affirmé que Tsahal a exposé l’existence des tunnels "comme étant le projet-phare du Hamas" et il ajoute que Netanyahu, lui-même, a nommé une task-force pour traiter cette menace, dirigée par son conseiller à la Sécurité Nationale, le Général-Major ’(de réserve) Ya’acov Amidror.

Cet officier a aussi répété l’avertissement envoyé par l’officier qui s’est adressé à la presse, concernant la possibilité de neutraliser complètement le réseau de tunnel du Hamas, en disant que le moment n’est pas prêt d’arriver où Tsahal pourra déclarer : "Il ne reste plus aucun tunnel". Cependant, il a voulu insister sur le fait qu’il existe une possibilité sérieuse de neutraliser de façon significative la majorité d’entre eux, dans un certain nombre de jours".

Selon Debkafile : ce commentaire sec reflète la montée d’une critique, au sein du haut commandement de Tsahal de la lenteur du gouvernement à atteindre une décision, quant à la prochaine phase des opérations contre le Hamas. 

Cette irrésolution, disent-ils, met les soldats en danger, comme l’ont amplement démontré les dix pertes de soldats en faction autour de points statiques, que Tsahal a dû subir, à cause des pressions diplomatiques qui ont indirectement provoqué leur mort.

En réalité, le Hamas use et abuse des thèses contradictoires existant au sein du Cabinet rapproché de Sécurité, entre les pessimistes, qui pensent que le Hamas sera encore là dans quelques mois ou années et qu’il faut déjà se préparer à la prochaine manche, tout en laissant les puissances étrangères négocier un "cessez-le-feu" au meilleur tarif pour Israël, et les "optimistes, qui pensent qu’Israël ne prendra pas le deuil, si jamais le Hamas succombe définitivement, à l’issue d’une opération massive avec pour but clair de l’éradiquer.

Pour Amos Yadlin, qui ne participe pas à la chaîne de décision, mais donne son avis expert àl’INSS, il est temps d’en finir, avant tout, avec cette idée que le Hamas serait, politiquement, irremplaçable en tant qu’entité dirigeante à Gaza et qu’il faudrait continuer de traiter avec lui. 

Quel autre groupe terroriste "pire que lui", envoie des missiles sur Haïfa à l’heure actuelle ?

A l’instant, le Hamas réclame une "nouvelle trêve de 72 heures", du même type que celle qui lui a permis de tuer dix soldats qui n’avaient pas de raison claire d’être sur le qui-vive, lundi 28 juillet, alors que 9 sur 10 sont morts, non pas en mouvement dans la Bande de Gaza, mais bien parce qu’ils étaient sur le sol israélien, cibles fixes et relativement faciles à atteindre, pour les tueurs du Hamas frappant par surprise ...

Cette mort de 9/10 des soldats tués sur le sol israélien a agi comme un appel au réveil des chefs de guerre d’Israël. 

Cela signifie que le Hamas a utilisé ces 22 jours de combat à transférer le conflit de son propre terrain en Israël même, en saisissant l’avantage tactique de la surprise et de la prise d’initiatives risquées.

Les échanges de tirs de Nahal Oz offre un microcosme tragique de la véritable nature de l’opération "Bordure Protectrice".

Le tunnel, duquel une bande d’infiltrés du Hamas a jailli - tunnel dont Tsahal admet avoir découvert l’existence - se situe entre 150 mètres environ du quartier de Shejaiya à Gaza jusqu’à la casemate gardant l’entrée du Kibboutz de Nahal Oz. 

On a permis, quoi qu’il en soit, qu’entre cinq et sept terroristes atteignent leur objectif armés jusqu’aux dents, avec des fusils automatiques, des missiles antitanks et des explosifs.

Cela met deux faits en lumière : d’abord, la bataille de Shejaiya est loin d’être terminée, bien qu’elle attire moins l’attention. Selon des sources militaires de Debkafile, la ville décimée est devenue une sorte de no-man’s land, où des gangs du Hamas continuent de se terrer pour attaquer les forces israéliennes.

Deuxièmement, alors que les responsables de Tsahal et du Gouvernement diffusent des communiqués optimistes, prétendant que le problème global des tunnels sera sous contrôle, et qu’il n’est plus qu’une question de jours, un officier allant jusqu’à affirmer que tous les tunnels sont en voie d’être rapidement maîtrisés - l’épisode de Nahal Oz raconte une toute autre histoire.
Que cela ait pu être possible démontre que :

1. Bien que le passage secret employé pour l’attaque de Nahal Oz était connu du commandement militaire, l’unité chargée de sa défense s’est laissée prendre par surprise, avec des conséquences tragiques : cinq combattants israéliens y ont perdu la vie. Le seul défenseur qui a survécu a ouvert le feu contre les infiltrés et les a contraints à fuir, en les empêchant de s’emparer du corps de l’un des hommes tués, pour l’échanger lors d’un chantage à la restitution des dépouilles.

2. Même si Tsahal avait décidé de laisser accessible l’ouverture du tunnel, en vue d’une réutilisation opérationnelle, une telle voie secrète au bénéfice d’une opération furtive des troupes israéliennes à Gaza derrière les lignes ennemies, on doit encore se demander pourquoi des capteurs et des caméras n’y ont pas été installés pour tracer les déplacements d’envahisseurs potentiels et sonner l’alarme.

3. Un des terroristes a été tué durant la confrontation ; les autres ont réussi à s’échapper vers Shejaiya. L’affaire s’est terminée par un score affligeant de 5 morts israéliens contre 1 tué terroriste.

4. Le Porte-Parole d Tsahal a affirmé que le Hamas voulait réaliser un raid terroriste contre le kibboutz. La vérité est qu’ils sont venus pour kidnapper des soldats. Les experts militaires deDebkafile soulignent les obstacles qui limitent la destruction du système de passages souterrains du Hamas :

a) Les explosions ne peuvent les détruire sur toute leur longueur, qui s’étend sur un kilomètre ou plus, grâce à un réseau à plusieurs branches offrant des fourchettes d’intersection et de repli dans des directions non-répertoriées. Aussi, quand Tsahal rapporte que 15 ou 17 des 32 tunnels découverts ont été détruits, cela signifie que les explosions ont démoli une section particulière allant d’un point à un autre, souys la surface du territoire israélien, vers un autre point contrôlé par les troupes de Tsahal dans la Bande de Gaza.
Explosion d’une partie seulement de tunnel.

b) Les explosions allant plus loin et plus en profondeur sont faisables, mais seulement au risque de provoquer des secousses sismiques susceptibles d’être assez fortes pour faire s’écrouler des immeubles des deux côtés de la Bande de Gaza et sur le bord israélien de la frontière.

c) Israël ne sera jamais entièrement débarrassé de l’empire souterrain du Hamas, à multiples couloirs ni de la menace de raids surprise pour commettre des meurtres ou des kidnappings, sans, tout d’abord démolir physiquement les salles de commandement de la guerre, dissimulées et profondément enterrées dans les couches les moins accessibles de ces passages principaux. 

Même alors, certains de ces passages risquent fort de ne pas avoir encore été découverts.
Un officier supérieur de Tsahal commentait ainsi, ce mardi 29 : "Nous avons été surpris de découvrir un système aussi élaboré qui relie ces tunnels à l’ensemble de la chaîne de commandement du Hamas.

d) Certains officiers affirment que les porte-parole officiels ont bien trop focalisé sur le seul problème des tunnels, pour, probablement, détourner l’attention du public du fait que les chefs du gouvernement ont retenu les forces armées, en limitant son action pour obtenir des avantages sérieux dans cette guerre contre le Hamas - et encore moins, mettre un terme aux guerres-éclair menées à coups de roquettes sur les villes d’Israël.

Sources : Yoav Zitun ynetnews.com DEBKAfile 



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