Quatrième jour de l'offensive aérienne d'Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza, et rien ne semble indiquer qu'un camp ou l'autre soit prêt au moindre compromis.
La nuit de jeudi 10 à vendredi 11 juillet a encore été le théâtre de tirs de roquette depuis Gaza et, fait nouveau, de deux tirs en provenance du Liban. L'armée estime qu'il ne s'agit pas du Hezbollah libanais, mais « d'une petite organisation palestinienne souhaitant exprimer sa solidarité avec le Hamas ».
La plupart de ces tirs sont été interceptés par le dispositif anti-missiles « Dôme de fer », mais quelques-uns sont passés au travers.
Une station-service de la ville d'Ashdod a ainsi été touchée vendredi matin, faisant trois blessés dont un dans un état critique, selon l'armée. Jeudi, deux soldats avaient été blessés après que leur véhicule a été atteint par une roquette
L'aviation israélienne a riposté en menant, dans la nuit, une cinquantaine de « raids » contre des « cibles » dans la bande de Gaza, selon un porte-parole, portant à plus de 800 le nombre d'attaques depuis quatre jours.
De nouvelles victimes ont été signalées vendredi : au moins six personnes ont été tuées, dont cinq dans la destruction d'un bâtiment à Rafah censé abriter un militant du Djihad islamique, selon les services d'urgence palestiniens.
Depuis le début des bombardements israéliens, plus de 95 personnes ont été tuées, selon les autorités palestiniennes, dont plus d'une vingtaine d'enfants, et plus de 500 autres ont été blessées.
Lire le décryptage : Quelles sont les capacités militaires du Hamas ?
Jeudi soir, le président américain Barack Obama a assuré au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, que « les Etats-Unis [restaient] prêts à faciliterune cessation des hostilités, y compris le retour à l'accord de cessez-le-feu de 2012 ».
Quelques heures plus tôt, et avant une réunion à l'ONU qui n'a rien donné, M. Nétanyahou avait écarté toute trêve. Les autorités israéliennes répètent depuis plusieurs jours qu'elles vont « intensifier les attaques contre le Hamas et les autres groupes terroristes à Gaza » si les tirs de roquette ne cessent pas.
L'option terrestre — des chars et pas moins de vingt mille réservistes sont massés à la frontière de Gaza — est toujours envisagée.
Le Hamas et les autres organisations de Gaza ont également fait savoir qu'ils combattraient jusqu'à la fin. Abou Hamad, porte-parole de l'aile militaire du Hamas, a lancé :
« Les factions à Gaza ne vont pas se rendre et vont continuerà se battre. Nétanyahou parle, mais ne nous sommes pas impressionnés par ses propos. (...) La balle est dans le camp d'Israël. Nous n'accepterons rien de moins que la fin de l'aggression israélienne et la fin du blocus de Gaza ».
Lire le reportage : A Gaza, « les gens ne sursautent même plus pendant les frappes »

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