mardi 15 avril 2014

Il y a un an, deux bombes explosaient en plein marathon de Boston...


CHRONOLOGIE - Le 15 avril 2013, deux bombes artisanales placées dans des cocottes-minute explosaient quasi-simultanément dans la foule, près de la ligne d'arrivée de la course à laquelle participaient des milliers de coureurs. L'attentat, perpétré par deux frères d'origine tchétchène, avait fait 3 morts et 264 blessés.

- Lundi 15 avril 2013: deux bombes explosent. Alors que des milliers de personnes participent au marathon deBoston, à 14h40, heure locale, une première explosion sème la panique tout près de l'arrivée, suivie d'une seconde déflagration, environ 15 secondes après. L'attentat, on l'apprendra plus tard, fait au total trois morts et 264 blessés.

- Barack Obama dénonce un acte de terrorisme. Le lendemain, mardi 16 avril, le président Barack Obamadénonce un «acte de terrorisme» mais admet que les autorités américaines ne savent encore rien des auteurs de cet «acte odieux et lâche». La piste de l'extrême droite est prise au sérieux, le 15 avril étant le Patriot's Day, mais aussi le jour où les contribuables paient leurs impôts.
- Les fausses pistes. Ce même jour, une photo fait le tour des réseaux sociaux: celle, prise près de la ligne d'arrivée, d' une personne marchant sur un toit au moment des explosions. Sur la Toile, des centaines d'internautes postent ainsi photos et vidéos du marathon, puis zooment, recoupent et désignent à l'aide de cercles colorés les individus leur semblant suspects.
- L'image des deux suspects dévoilée. Le mercredi 17 avril au soir, le FBI diffuse les images des deux suspects, identifiés comme le suspect n°1 et le suspect n°2: l'un porte une casquette blanche, l'autre plus sombre. «Identifier et localiser les responsables est à présent notre priorité absolue», annonce Richard DesLauriers, le responsable du FBI pour la région..
- La traque dans Boston en état de siège. Elle démarre jeudi 18 avril vers 22h30 avec le meurtre d'un policier du campus de l'université du MIT. Appelé pour tapage, la victime est touchée par balles à plusieurs reprises. En fuite et pourchassés, les suspects volent à main armée une voiture à une station essence. Ils relâchent le conducteur. S'ensuit une course poursuite puis un échange de tirs avec la police à l'issue duquel l'un des suspect est abattu. L'autre s'échappe.
Le vendredi matin, toute la population de Boston et de sa banlieue, soit environ un million de personnes, a reçu l'ordre de rester chez elle. Les trains au départ et à l'arrivée de la ville sont annulés, les taxis ne circulent pas, les transports publics sont bloqués, les écoles fermées. Entre temps, le nom des deux suspect est dévoilé: il s'agit de deux frères d'origine tchétchène: Tamerlan Tsarnaïev, 26 ans (tué dans la course poursuite) et Djokhar, 19 ans.
Les habitants de Watertown, la banlieue de Boston où se concentrent les recherches, sont priés de rester chez eux, loin des fenêtres. Des agents font du porte à porte. Près de 10.000 personnes sont mobilisées pour retrouver Djokhar Tsarnaïev.
L'oncle des suspects, Ruslan Tsarni, explique que les deux frères sont arrivés aux États-Unis au début des années 2000 et que leurs parents sont retournés en Russie. Il supplie Djokhar de se rendre.

Les habitants de Watertown, la banlieue de Boston où se concentrent les recherches, sont priés de rester chez eux, loin des fenêtres. Des agents font du porte à porte. Près de 10.000 personnes sont mobilisées pour retrouver Djokhar Tsarnaïev.
Vers 19h (1h du matin à Paris), au terme d'une journée de traque, Djokhar est repéré grâce à des traces de sang par un habitant, qui prévient la police. Le suspect est finalement arrêté alors qu'il se cache dans un bateau entreposé dans une arrière-cour. Blessé à la gorge et à la jambe lors de sa capture, il est ensuite transporté à l'hôpital dans un état critique. 
Avant d'être arrêté, Djokhar a écrit sur une des parois intérieures du bateau les raisons de son acte. «Le gouvernement américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous musulmans sommes un seul corps, vous faites du mal à l'un de nous, vous nous faites du mal à tous.» «Mais je n'aime pas tuer des civils innocents», y ajoute le jeune homme.
- Les premiers mots de Djokhar Tsarnaïev. Le 22 avril, interrogé sur son lit d'hôpital, le suspect assure avoir appris seul à confectionner les engins explosifs grâce à Internet, et affirme que lui et son frère ont bien agi seul. Djokhar évoque aussi la haine grandissante de Tamerlan pour l'Amérique et ses guerres «injustes» menées contre les musulmans en Irak et en Afghanistan.
- Les trois amis inculpés. Début mai, trois étudiants de 19 ans d'origines kazakhe et américaine, anciens camarades de Djokhar, sont placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'avoir fait obstruction à l'enquête sur le double attentat, en voulant détruire et cacher un sac à dos et un ordinateur appartenant à Djokhar Tsarnaïev.
- «Tout va bien», dit le suspect à sa mère. En juin, la mère de Djokhar Tsarnaïev fait écouter à la chaîne de télévision britannique Channel 4 l'enregistrement d'une conversation qu'elle a eue, en russe, avec son fils, en prison. «Tout va bien, s'il te plaît ne dis rien», déclare en russe Djokhar à sa mère. 
Interrogé pour savoir s'il souffre, il répond: «Non, bien sûr que non. Je peux déjà manger et je le peux depuis longtemps». «Ils me donnent du riz et du poulet maintenant, tout va bien». «Je lui ai demandé si on pouvait lui envoyer quelque chose, et il a répondu: Maman, ne t'inquiète pas pour moi, j'ai de l'argent, quelqu'un a ouvert un compte pour moi et on m'envoie de l'argent ici et j'ai beaucoup d'argent», dit-elle dans l'interview. «Je lui ai demandé combien et il a dit: des milliers de dollars».
- L'étrange mort d'un Tchétchène lié aux suspects de BostonLe 22 mai 2013, trois agents du FBI et de la police pénètrent dans l'appartement d'Ibragim Todashev, pour savoir pourquoi il vient d'annuler son voyage en Tchétchénie, prévu de longue date. Il a déjà été interrogé par le FBI à plusieurs reprises, au sujet des liens qui l'unissent à Tamerlan Tsarnaïev. Ils avaient en commun de pratiquer les arts martiaux, de fréquenter des prédicateurs islamistes et de s'être parlé au téléphone un mois avant l'attentat. Pendant l'entretien, Todashev se jette sur l'agent spécial face à lui, selon la version des agents du FBI. L'agent en question riposte, Todashev est tué sur le coup.
Ibragim Todashev.
- Djokhar Tsarnaïev plaide non coupable. Le 10 septembre 2013, l'adolescent plaide non coupable, dans une salle d'audience remplie de familles des victimes du double attentat. Le jeune homme est actuellement détenu dans une prison-hôpital à Devens, à 65 km de Boston, dans une petite cellule dotée d'une porte en acier massif, d'une fenêtre d'observation et d'une fente pour faire passer la nourriture et les médicaments.
On en apprend entre temps un peu plus sur le profil du suspect: un jeune homme né au Kirghizstan naturalisé américain en 2012, bien intégré -contrairement à son frère qui s'est radicalisé -, qui aime la bière et la fête. Un garçon «normal», selon ses camarades, dont les parents sont toutefois repartis vivre au Daguestan, dont sa mère est originaire. Lui et son frère ont préparé leurs bombes artisanales en se basant sur des instructions trouvées dans un magazine en ligne, Inspire, une publication d'al-Qaida.
- Tamerlan Tsarnaïev lié à un triple meurtre? Le 23 octobre 2013, les procureurs de Bostonévoquent les aveux d'Ibragim Todashev, selon lequel Tamerlan Tsarnaïev a participé à un triple homicide jamais élucidé qui s'est produit le 11 septembre 2011, dans la banlieue ouest de Boston. Trois hommes avaient alors été retrouvés égorgés dans un appartement, couverts de marijuana.
- La peine de mort requise contre Djokhar Tsarnaïev. Le 30 janvier 2014, le ministre de la justice américaine Eric Holder, annonce que la peine de mort sera requise contre Djokhar Tsarnaïev. La date du procès est fixée au 3 novembre prochain. Il devrait durer plusieurs mois.
- Les Russes «n'ont pas tout dit». Dans une lettre publiée le 11 avril dernier, le directeur du FBI James Comey confirme les grandes lignes d'un rapport confidentiel en affirmant que les Russes n'ont fourni que «des informations limitées» à la police fédérale américaine sur Tamerlan Tsarnaïev en 2011. D'après le New York Times, les Russes n'auraient notamment parlé qu'après l'attentat d'une conversation téléphonique que le jeune homme avait eu avec sa mère au sujet du djihad. Des accusations que les Russes ont rejeté samedi dernier.
- Un nouveau départ. Lundi 21 avril prochain, 36.000 coureurs prendront le départ du marathon de Boston, sous l'oeil vigilant de milliers de policiers.




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