Par Julien LAMOTTE | Eurosport
Il y a donc une vie sans Zlatan Ibrahimovic. Sans doute échaudés par leur prétendue "Ibra-dépendance", les joueurs du PSG ont démontré qu'ils constituaient une redoutable machine de guerre, même sans leur arme suédoise, en éliminant Marseille (2-0), triple tenant de l'épreuve, mercredi en huitième de finale de la Coupe de la Ligue. Certes, l'expulsion de Rod Fanni avant la demi-heure de jeu a biaisé la donne et on ne saura jamais si les deux équipes auraient livré un remake du premier Clasico de la saison en restant à onze contre onze (2-2 au Vélodrome) mais le fait est que Paris, pour ce deuxième round, a largement mérité sa qualification. Par K.O, sur des buts de Thiago Silva (29e sp) et Ménez (51e). Marseille, qui enchaîne une troisième défaite, est dans les cordes.
Si l'OM s'avance dans sa composition la plus classique au coup d'envoi, celle du PSG détonne : pas d'Ibrahimovic. Laissé au repos pour la première fois de la saison, le Suédois observe Douchez remplacer Sirigu dans la cage et Camara se substituer à Sakho en défense centrale. Au reste de l'équipe de lui prouver désormais que si un seul être vous manque, tout n'est pas dépeuplé pour autant. Les premières minutes peuvent donner confiance au Viking : le PSG domine territorialement et se crée une occasion en or par Bodmer, à la réception d'une remise de la tête de Thiago Silva, mais le milieu parisien déchire sa reprise (18e).
Fanni le maudit
Réplique olympienne immédiate avec Valbuena : ce dernier enveloppe une frappe rentrante qui flirte dangereusement avec le montant de Douchez (22e).Le match s'emballe et cette fois, c'est Menez, coéquipier et concurrent de Valbuena chez les Bleus, qui déboule sur la gauche et croise une frappe qui passe devant le but de Mandanda (24e). Ce feu d'artifice connaît son bouquet final trois minutes plus tard quand Fanni, en position de dernier défenseur, accroche Hoarau. Double peine immédiate pour Marseille qui perd son défenseur, exclu, et concède le penalty. Thiago Silva, tranquille, transforme (1-0, 29e) en prenant le gardien phocéen à contre-pied. En infériorité numérique, et en dépit que quelques tentatives de break parisien, les hommes de Baup parviennent toutefois à rallier les vestiaires sans plus d'encombres.
Mais le mal est fait.
Si les Marseillais tentent bien de faire illusion en début de seconde période, notamment par Valbuena qui centre pour la tête d'Ayew (47e), la fatigue physique et la loi du nombre les rattrapent. Pastore, bien plus en vue que lors de l'acte I à Marseille, s'offre un grand pont sur NKoulou mais ne cadre pas. Partie remise pour le PSG et l'Argentin qui distille une ouverture princière pour Ménez, lancé plein fer, qui marque en force du gauche sous la barre (2-0, 51e). La suite et la fin de la rencontre s'apparente à une longue litanie d'occasions parisiennes (Ménez encore, puis Rabiot) et aux entrées des disgraciés Tiéné et Luyindula, qui participent eux aussi à la fête. On en aurait presque oublié l'absence de Zlatan Ibrahimovic. Et ça aussi c'est une victoire pour le PSG.
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Le PSG ne manque pas de réserve....
A l'image de Guillaume Hoarau, les habituels remplaçants du PSG ont su répondre présent et contribuer à la victoire du PSG sur Marseille (2-0) en huitième de finale de la Coupe de la Ligue.
La Coupe de la Ligue, c'est souvent l'occasion choisie par les entraîneurs pour faire tourner leur effectif. Carlo Ancelotti n'a pas été à l'encontre de cette tendance en remaniant en partie son onze de départ pour le choc face à Marseille, malgré la rivalité qui existe entre le PSG et l'OM. Nicolas Douchez, Zoumana Camara, Mathieu Bodmer, Mohamed Sissoko et Guillaume Hoarau, qui comptaient tous moins de trois titularisations jusqu'ici, en ont profité pour gagner un peu de temps de jeu. Et rappeler à leur coach qu'il pouvait aussi compter sur eux.
NICOLAS DOUCHEZ
Doublure de Salvatore Sirigu, Nicolas Douchez retrouvait une place de titulaire pour la première fois depuis deux mois et demi. A l'époque, il avait dû s'incliner à deux reprises face à Lorient, en ouverture du championnat (2-2). Cette fois-ci, il a su préserver son but inviolé au terme d'une partie où il a rarement été mis en danger, surtout après l'expulsion de Rod Fanni (27e). L'ancien Rennais a bien fait ce qu'il a eu à faire, à l'image d'une parade sur une frappe de Benoît Cheyrou (43e) et a connu un peu de réussite sur un coup franc du même Cheyrou repoussé par son poteau (87e).
ZOUMANA CAMARA
Aligné aux côtés de Thiago Silva dans la charnière centrale du PSG, Zoumana Camara a connu un match des plus tranquilles pour sa première titularisation de la saison. Il aurait même pu la célébrer par un but, mais sa reprise sur un corner de Jérémy Ménez a été contrée par la défense marseillaise (8e). Le stoppeur parisien, qui devait notamment surveiller Loïc Rémy, n'a jamais été battu dans les duels. Il a notamment réussi un tacle parfait sur l'attaquant marseillais (59e). En revanche, sa relance a parfois été hasardeuse.
MATHIEU BODMER
Des cinq Parisiens qui comptaient moins de trois titularisations cette saison alignés face à Marseille, Mathieu Bodmer était celui qui avait eu le plus de temps de jeu jusqu'ici. Grâce notamment à sa polyvalence, qui lui a permis d'évoluer soit dans un rôle de relayeur soit devant la défense. C'est à ce poste habituellement occupé par Marco Verratti qu'il a débuté son troisième match cette saison. Il a su orienter le jeu de son équipe et repousser pas mal de ballons chauds aux abords de la surface. L'ancien Lyonnais aurait même pu ouvrir la marque s'il avait cadré sa reprise sur une remise de Thiago Silva (18e).
MOHAMED SISSOKO
Le Malien retrouvait le onze de départ parisien plus d'un mois après sa première et unique titularisation jusqu'ici, face à Sochaux (2-0). Gêné par des pépins physiques à répétitions depuis le début de la saison, Mohamed Sissoko est apparu en bonne forme dans un rôle de milieu relayeur sur le côté droit, poste habituellement occupé par Clément Chantôme. Il a été très présent dans l'impact physique, à l'image d'une intervention décisive sur Mathieu Valbuena dans la surface (21e), et dans le domaine aérien. Offensivement, il n'a pas énormément pesé malgré une percée mal exploitée par Javier Pastore (39e). Il a été remplacé par Adrien Rabiot à l'heure de jeu.
GUILLAUME HOARAU
Pour sa première titularisation cette saison, Guillaume Hoarau avait la lourde tâche de remplacer Zlatan Ibrahimovic à la pointe de l'attaque parisienne. Il a parfaitement rempli sa mission. A l'instar du Suédois, le Réunionnais n'a pas hésité à décrocher pour aider à la construction du jeu grâce à ses prises de balles et sa présence dans le domaine aérien. Il est surtout parvenu à se rendre décisif en provoquant le carton rouge de Rod Fanni et le penalty transformé par Thiago Silva avec un bon appel en profondeur enchaîné par un contrôle impeccable de la poitrine (27e). Et il ne lui a pas manqué grand chose pour marquer de la tête sur un centre d'Adrien Rabiot (69e).
http://fr.sports.yahoo.com/news/coupe-de-ligue-psg-d%C3%A9boulonne-lom-212150510.html

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