lundi 26 novembre 2012

A LA UNE : Israël - Pourquoi Ehud Barak a démissionné ?


Ehud Barak a annoncé lundi son retrait de la vie politique, au cours d'une conférence de presse tenue à Tel Aviv.

Le ministre de la Défense a indiqué, en faisant cette annonce, que l'idée lui en était venu "il y a un certain temps" mais que l'opération Pilier de Défense l'avait amené à remettre sa décision.

Il restera toutefois à ses fonctions de ministre de la Défense jusqu'au 22 janvier, date des prochaines élections et probablement jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.


" Je veux consacrer plus de temps à ma famille, j'ai sens que j'ai passé trop de temps à faire de la politique, ce qui n'a jamais été véritablement une passion pour moi; il est temps de permettre à d'autres que moi d'exercer ces fonctions", a-t-il commenté.

Le ministre de la Défense a rappelé que, selon lui, la question du nucléaire iranien restait le problème central auquel Israël avait à faire face.

Lorsque a été programmée la conférence de presse, les commentateurs estimaient qu'il pouvait s'agir de l'annonce d'un ticket "Livni – Barak" pour les prochaines élections, et un appel aux partis centristes à se regrouper autour d'eux.


L'annonce du ministre de la Défense laisse sceptique; lorsqu'un journaliste lui demande si il pourrait à nouveau occuper ce poste, il écarte la question la jugeant "hors de propos".


En même temps, il invite à "en reparler après le 22 janvier", date des élections.

Barak ne se demande pas qui sera le prochain Premier ministre.


Il n'a qu'un seul objectif, le ministère de la Défense.
Il est persuadé –peut être à juste titre, qu'il est le plus à même de conduire ce ministère crucial en raison de son passé, de son expérience et de ses succès militaires –reconnus.

On ne peut pas être vraiment convaincu de son "retrait", alors que lundi les bus de tel Aviv sont placardés d'affiches de son parti, Hatsmaout, avec son visage en gros plan et un manifeste politique qui tient en quelques mots : Israël a besoin de Barak comme ministre de la Défense.


Barak et Netanyahou se connaissent depuis très longtemps, alors qu'ils servaient dans le commando d'élite "Sayeret Matkal" dans les années 60.

Barak, dans le gouvernement, s'est révélé un allié loyal du Premier ministre, plus que beaucoup de membres ou ministres du Likoud. 


Mais Barak a réalisé ces dernières semaines qu'il avait peu de chances de rester au portefeuille de la Défense dans le prochain gouvernement de "Bibi".

Pas parce que Netanyahou ne le veut pas, mais parce que les probabilités jouent contre lui, en raison des alliances politiques qui se dessinent.


Pendant des mois, il était question que Barak et ses colistiers intègrent les propres listes du Likoud, ou du moins les rumeurs le laissaient entendre.

Mais au Likoud, blocage total, d'autant que les caciques du parti poussent Moshe Ya'alon, ancien chef d'Etat major et ministre, comme candidat au futur portefeuille de la Défense.


Barak, même réélu députés sur les listes de son parti (ce qui n'est pas évident tant les estimations sur les chances d'Hatsmaout de faire élire un ou plusieurs députés son contradictoires), s'est aperçu tardivement que Benjamin Netanyahou n'aurait politiquement pas les moyens de le reconduire à son poste.

D'autant que Barak est honni par l'aile droite du Likoud et une partie d'Israël Beteinou : c'est le ministre qui bloque les nouvelles implantations juives en Cisjordanie, et ordonne le démantèlement de celles construites illégalement – cette décision est du ressort de son ministèr


Mais ce n'est probablement pas la fin politique de Barak; le sémillant septuagénaire compte sur des situations critiques pour que le pays le rappelle.

A l'image de Moshe Dayan nommé ministre de la Défense durant la période critique qui a précédé la guerre des six jours.


Lundi, le magazine Foreign Policy (Politique étrangère) désignait Ehud Barak et Benjamin Netanyahou à la 13è place du Top 100 des stratèges en matière de politique étrangère, en raison de leur action sur le dossier iranien.

Selon le magazine, Barak a joué un rôle crucial dans le fait que le monde se concentre sur " le point de retour", c'est à dire le moment où il ne sera plus possible de contraindre l'Iran à faire machine arrière même pas une opération militaire.


Ehud Barak, après avoir été chef d'Etat major, a occupé les fonctions de Premier ministre de 1999 à 2001; il est ministre de la Défense depuis 2007.


http://www.israel-infos.net/Israel--Pourquoi-Ehud-Barak-a-demissionne-9443.html

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