vendredi 28 septembre 2012

Obama ''Shomer Israël'' Par Marc Femsohn pour Guysen International News....



Barack Obama n'a pas le temps de recevoir Binyamin Netanyahou qui s'est envolé pour New York afin de prononcer un discours devant l'Assemblée générale de l'Onu.

Comment ne pas comprendre le président américain. Il a un emploi du temps surchargé, en pleine tournée électorale, à un peu plus d'un mois de l'échéance cruciale. Ses relations avec le Premier ministre israélien sont limitées au strict nécessaire diplomatique que nécessite la concertation entre deux alliés, leur inimitié n'est un secret pour personne.

En outre, pourquoi le chef de la Maison Blanche prendrait-il la peine de se montrer avec Netanyahou, risquant ainsi d'indisposer la communauté américaine musulmane et les dirigeants des pays arabes et islamiques dont la susceptibilité est au paroxysme après la récente affaire du film anti-islam, alors qu'il est également assuré de récolter la majorité des voix juives américaines ?

Le président américain a fait le strict minimum syndical lors de son discours mardi à la tribune de l'Onu. "Le gouvernement américain entend faire ce qu'il faut pour empêcher l'Iran de se doter d'un arsenal nucléaire. Un Iran doté de l'arme nucléaire ferait peser des menaces sur l'existence d'Israël, sur la sécurité des pays du Golfe et sur la stabilité économique mondiale", a-t-il déclaré.

Obama révèle ainsi lui-même ses propres contradictions, évoquant les "menaces sur l'existence d'Israël" et "la sécurité des pays du Golfe", demandant aux uns comme aux autres, qui ne sont pourtant pas menacés identiquement, de lui faire confiance aveuglément.

Depuis longtemps la sécurité d'Israël est menacée par l'Iran. A sa frontière nord, par le Hezbollah qui, sans l'aide de Téhéran, ne pourrait pas pointer des milliers de missiles sur notre pays. A sa frontière avec Gaza, où le Hamas ne pourrait pas, sans le soutien de l'Iran, tirer quotidiennement des roquettes sur nos populations civiles.

 Dans le Sinaï où les djihadistes sunnites bénéficient de l'appui des chiites iraniens, unis lorsqu'il s'agit de s'attaquer à l'entité sioniste. En Syrie voisine où la présence de forces iraniennes est connue de tous et a même été évoquée par François Hollande cette semaine. 

Ainsi, pour ce qui est de notre sécurité, la menace ne date pas d'hier et nous n'avons pas constaté que les gros yeux américains aient eu une quelconque ascendance sur la détermination des enturbannés de Téhéran. 

Aujourd'hui, il s'agit de notre existence même, c'est Obama qui le dit. Puisque le constat est commun à Washington comme à Jérusalem, pourquoi tant d'hostilité et d'incompréhension à l'égard de la position israélienne ?

Obama croit-il véritablement un seul instant que les Iraniens vont se laisser convaincre par la diplomatie et renoncer à leur programme nucléaire par la négociation ?
Personne en Israël ne souhaite la guerre, qui mieux que nous en connaît le prix ?

C'est le flou des déclarations qui accélère la probabilité d'un conflit armé. Il est encore effectivement possible de l'éviter, mais en conditionnant deux mesures à l'égard de l'Iran qui constituent les fameuses "lignes rouges" que refuse Obama :

• des sanctions internationales très dures et immédiates dans tous les domaines, véritablement respectées, y-compris par les pays qui affirment s'opposer à une opération militaire, mais dont la complicité avec le régime des mollahs en renforce la probabilité (Russie, Chine, Inde, Brésil et autres pays d'Amérique latine)

• à Washington de fixer une échéance (31 décembre 2012) au-delà de laquelle Téhéran s'exposera à une action militaire d'envergure. Aucun prétexte, aucune tergiversation ne sera prise en compte, l'Iran devant annoncer officiellement son renoncement à son programme nucléaire, autoriser l'entrée des inspecteurs de l'AIEA sur tous ses sites, transférer son uranium et ses centrifugeuses sur le territoire d'un pays tiers désigné par l'Onu sous la supervision de l'AIEA

D'aucuns me diront que l'Iran ne pourra jamais accepter de telles conditions, que ce serait une humiliation pour un pays islamique. 

Ceux qui scandent "A bas la guerre" ont-ils d'autres solutions pour éviter le conflit ? Pourrons-nous, en Israël, mais aussi dans tout le Proche-Orient, en Europe et en Amérique du Nord, vivre sous la menace constante d'une bombe nucléaire détenue par des malades ?

Il se pourrait alors qu'un jour pas si lointain, Paris soit menacé d'une frappe nucléaire parce qu'un journal aura publié la caricature d'un prophète qui ne convienne pas à un ayatollah de Téhéran, où que le Capitole de Washington fusse détruit illico après la présentation d'un film provocateur sur YouTube. 

Ceux qui fustigent "l'agressivité" d'Israël sont-ils prêts à en prendre le risque ? Et que nous dira alors Obama : "Yes, we can"? 

Pour le moment, nous avons surtout constaté l'impuissance de l'administration américaine face aux nombreux conflits qui embrasent le Moyen-Orient. C'est la raison pour laquelle j'émets quelques doutes lorsque Barack Obama se décrète soudain "Shomer Israël" (gardien d'Israël) en affirmant que l'existence de notre pays est menacée, mais en ne proposant aucune solution concrète pour mettre un terme à cette menace.

Jeudi, Ehoud Barak a répondu indirectement au président américain. "La puissance de la sirène qui a interrompu la sainteté du Yom Kippour de 1973 nous a permis d'en retirer une leçon valable aujourd'hui plus que jamais : dans l'épreuve suprême, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes", a dit le ministre de la Défense.

Yom Kippour, que nous venons de célébrer, est l'occasion, pour moi, d'un jour de réflexion et de recueillement. 
Il m'est revenu à l'esprit, mercredi, les déclarations de Nasrallah, cet autre enturbanné et principal allié de l'Iran qui affirmait, il n'y a pas si longtemps que "les Juifs aiment la vie comme les Musulmans aiment la mort". Pour une fois, il avait raison. 

Mais, ajoute-t-il, c'est parce que nous (les Juifs) aimons la vie que nous sommes vulnérables. Et là, bien entendu, il a tort. C'est précisément cet amour de la vie qui fait notre puissance. Nous avons le choix : être forts ou nous soumettre à nos ennemis.

Nous devons affirmer au monde que nous allons gagner car nous aimons la vie, car nous aimons notre pays, car notre destinée est de vivre dans ce pays, sur cette terre, pour l'éternité, car notre vie en Israël est aussi un rappel de ce qui nous fut fait dans le passé afin de l'empêcher de se produire à l'avenir.

Hag Souccot sameakh au nom de toute l'équipe de Guysen.

http://www.guysen.com/article_Obama-Shomer-Isra-C3-ABl-br-Editorial-de-la-semaine-du-29-09-2012_18437.html

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