mercredi 17 août 2011

Parashat Ekev 5771....Craindre ou Aimer Hashem ?


Parashat Ekev 5771...Craindre ou Aimer Hashem ?


PARACHA EKEV

Notre paracha commence par les mots suivants :
"Vehaya ekev tichmeoun ..." "Et ce sera, si vous ecoutez ..."

Litteralement, le mot "ekev" signifie "talon".
Ainsi, Rachi nous explique ce verset de la facon suivante :
"Si vous ecoutez les commandements legers, que l'homme a tendance a fouler du talon ..."
Il s'agit des commandements dont on a tendance a negliger l'importance.

Cette explication de Rachi est basee sur le Midrach, qui s'exprime en ces termes : "Les commandements legers auxquels les hommes ne font pas attention, mais qu'ils envoient sous leurs talons ...".

Le Midrach ne parle pas de quelqu'un que pense, que D-ieu preserve, qu'il n'y a pas lieu de faire attention aux mitsvot legeres, ou de quelqu'un qui meprise ces mistvot et les "pietine". Il parle bien ici d'un juif conscient du fait que les mitsvot legeres doivent etre appliquees, et qui s'efforce de les appliquer. Simplement, il les envoie "sous les talons". C'est a dire qu'il repousse leur application, encore et encore, jusqu'a les repousser "sous les talons".

Il fait passer les mitsvot importantes en tete, et affirme qu'il faut bien respecter un ordre: en premier lieu, s'efforcer d'accomplir comme il faut les mitsvot les plus importantes, et seulement apres, s'appliquer a accomplir celles qui le sont un peu moins, et enfin les mitsvot les plus legeres en dernier. Tout le temps qu'il n'aura pas completement applique les mitsvot elles-memes, il ne s'occupera pas d'embellissement des mitsvot, ou d'avoir une conduite vertueuse au dela de la stricte application du din (loi juive).

Si on va lui demander de se comporter avec Ahavat Israel, d'aimer chaque juif comme lui-meme, y compris celui qu'il ne connait pas du tout, il s'exclamera naturellement qu'il ne lui est pas possible de faire une chose pareille, alors qu'il ne parvient deja pas a aimer comme lui-meme ceux qu'il connait, et que meme ceux qui lui ont fait du bien, il ne les aime pas "veritablement comme lui-meme".
Il considere que s'il s'appliquait a des points de details ou a des embellissements de la mitsva, il ressemblerait alors a quelqu'un qui marcherait dans la rue pieds-nus avec sa plus belle cravate. Il faut respecter l'ordre, commencer par le commencement.
Bien que ces arguments semblent raisonnables, ils sont en fait ceux de notre yetser hara, notre penchant au mal, qui sait etre ruse et manoeuvrer habilement.

La realite est que l'essenciel dans le service de D-ieu, c'est la foi et la soumission, l'acceptation du joug divin. Notre service doit reposer sur l'acceptation du joug, et non sur des calculs et des evaluations intellectuelles.

Le mot "mitsva" est lie ethymologiquement au mot "tsavta", qui signifie un lien. Le point essenciel dans les mitsvot, c'est l'attachement qu'elles provoquent entre nous et D-ieu. Chaque mitsva, quelle qu'elle soit, cree un lien profond avec D-ieu. Il n'y a aucune difference a ce sujet selon qu'il s'agisse d'une mitsva legere ou importante, d'une mitsva de "tete" ou d'une mitsva de "talon". Il n'y a aucun lieu de penser a ce qui doit etre mis en pratique avant ou apres.
Puisqu'il est possible, par l'accomplissement de cette mitsva, de se rapprocher et de se lier a D-ieu, alors il faut l'accomplir tout de suite, et accorder la meme importance a chaque mitsva.

Bonne semaine a tous,
Chlomo
chlomo@libertysurf.fr

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S’identifier à nos Patriarches Kedochim
Devarim (7,12) : «Si vous écoutez ces lois, si vous les observez et les appliquez, alors, en récompense, le Seigneur ton D-ieu te maintiendra l’alliance et l’affection qu’Il a jurées à tes ancêtres.»
Une anecdote porte sur un renégat qui s’est présenté devant ce plus grand des maîtres, rabbi Eliahou, le Gaon de Vilna avec une question percutante : «A quoi bon peiner pour accomplir
constamment toutes ces myriades de Mitsvot de la Torah ! N’est-ce pas écrit dans les Dix Commandements mêmes de la Torah, que D.ieu Se souvient des bienfaits des ancêtres pendant des
milliers de générations ?» «Or, argumenta, cet hérétique, nous ne sommes pas encore éloignés de
2000 générations d’Avraham, Itshak et Yaakov. Nous pouvons donc nous contenter des mérites
de leur accomplissement des Mitsvot sans rien faire nous même. Et D.ieu S’est déjà lié à nous
récompenser par un serment officiel.»
Et au Gaon de Vilna de répondre : c’est à toi et à ton argument que s’adresse le premier verset
de cette paracha Ekev. Et ce sera si vous écoutez ces lois, si vous les respectez et si vous les
exécutez, alors, en récompense, Hachem, ton D.ieu, te gardera à toi l’alliance et l’affection qu’Il a
juré à tes ancêtres. Certes, D.ieu S’est engagé formellement envers les ancêtres de récompenser
les enfants pendant des milliers de générations. Mais ces générations ne sont pas forcément
consécutives! Il peut très bien «sauter» une ou deux générations par ci par là, pour payer ensuite
la 1001 et 1002ème génération pour les mérites des pères.
Toutefois si vous accomplissez à votre tour, alors vous ferez partie de ces générations de récompense. Reste donc à savoir, si de toutes façons nos bons actes sont indispensables, qu’ajouteront
les Mitsvot et mérites de nos ancêtres, puisque nous aurons nos propres Mitsvot et mérites ? Et
la réponse simple est que nous ne parvenons jamais à mettre autant de zèle dans nos Mitsvot
qu’Avraham, Itshak et Yaakov.
Ceux-ci se sont donnés à D.ieu sans aucune réserve d’eux mêmes. Ils se sont investis sans la
moindre restriction de leurs forces et de leur possibilités. De là nous sommes vraiment très très
loin... Toutefois, en accomplissant selon nos possibilités et en ne faisant pas moins que cela, nous
montrons que nous nous identifions complètement avec le comportement de nos pères et par cela
D.ieu nous promet de partager le mérite infini de ces ancêtres.

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