Javier Pastore a connu son premier match et sa première victoire avec le PSG (0-4) jeudi en Ligue Europa contre Differdange. Le meneur argentin a montré de belles qualités techniques et de la disponibilité. A court de rythme, il a pourtant tenu tout le match face aux modestes Luxembourgeois.
Certes ce n'était qu'un barrage aller de Ligue Europa contre les amateurs de Differdange mais le Parisien Javier Pastore a réussi ses débuts sous son nouveau maillot. Une grosse dizaine de jours après son arrivée en provenance de Palerme contre un transfert record de 42 millions d'euros, la recrue argentine a offert une première étendue de son talent balle au pied. Déjà à l'aise, la vedette a activement participé à la victoire parisienne au Luxembourg (0-4). En très bonne voie pour la qualification avant le match retour au Parc des Princes, Paris et sa nouvelle star peuvent voir l'avenir avec optimisme. "Je me suis bien senti, ce fut un bon match. Je suis encore en préparation mais je suis satisfait", pouvait commenter Pastore au micro de Direct 8 après la rencontre.
Dans l'optique de donner du temps de jeu à Pastore, Antoine Kombouaré avait promis de le faire jouer sur la pelouse du stade Josy-Barthel. Confiant quant à la progression physique de son joueur, il l'a même lancé d'entrée dans un 4-2-3-1 qu'il devrait souvent utiliser cette saison. Placé derrière Gameiro, seul en pointe, Pastore a d'abord manqué de concentration avec deux ballons perdus dans les premières secondes. Mobile sans être rapide et visiblement très à l'aise techniquement, il s'est vite rassuré avec un petit pont (7e). Devant des amateurs luxembourgeois repliés dans leur camp, le meneur de jeu ne s'est pas affolé et s'est rapidement montré disponible et lucide pour combiner avec ses partenaires de l'attaque. "Le coach et les joueurs me font confiance, j'ai pu jouer tranquillement", analysait celui qui a vite trouvé ses premières marques.
Deux belles passes pour finir
Précis dans le jeu long pour lancer ses coéquipiers sur les côtés comme dans le jeu court à une touche, il a commencé à bien s'entendre avec Ménez à l'image de ce joli une-deux qui a amené la première occasion parisienne. Devancé de peu par Weber, le portier adverse, l'Argentin a obtenu le corner à la suite duquel Gameiro a ouvert le score (17e). Dans une rencontre disputée sur un petit rythme, Pastore a poursuivi dans un registre précis et inspiré en jugeant bien le placement des autres Parisiens comme sur cette remise immédiate vers Gameiro au milieu de la surface adverse (29e) ou celle sur Ménez pour une frappe de l'ancien Romain détournée par Weber (60e). S'il n'a pas tiré les coups francs, le meneur de jeu a fait preuve de combativité pour récupérer quelques ballons et a offert quelques gestes de classe quand son équipe poussait avec cette aile de pigeon pour la tête de Gameiro que Weber a encore repoussée (66e).
Souvent bien placé, "El Flaco" (Le Maigre) aurait même pu ouvrir son compteur-but dès son premier match mais il perdu son duel au point de penalty face à l'excellent Weber après une louche de Menez (73e). Pastore a tout de même eu la satisfaction de tenir l'intégralité de la rencontre et surtout de se retrouver à l'origine des troisième et quatrième buts parisiens avec une louche pour Ceara, buteur après un nouveau corner (0-3, 90e) et une ouverture parfaite sur la droite pour lancer Menez qui est allé glisser le ballon entre Weber et son premier poteau (0-4 90e+1). "Je n'ai pas de pression supplémentaire en raison du coût de mon transfert. Seulement celle du terrain", a conclu Javier Pastore. Pourtant, en Ligue 1 face à des adversaires déterminés ou au Parc des Princes devant des supporters exigeants, il devra avoir les épaules assez larges pour justifier son nouveau statut de joueur le plus cher du championnat de France.
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