vendredi 5 août 2011

Ligue 1 : la succession de Lille ouverte, l'OM et le PSG en première ligne..

Ligue 1 : la succession de Lille ouverte, l'OM et le PSG en première ligne..

LEMONDE.FR

Qui succédera à Lille, champion de France de Ligue 1 en 2011 ?

Qui succédera à Lille, champion de France de Ligue 1 en 2011 ?

Qui pour succéder à Lille, champion de France 2011 ? La saison 2011-2012 de Ligue 1 débute samedi 6 août. Outre les Lillois, candidats légitimes à leur propre succession, la nouvelle armada parisienne, flambant neuve, équipée par ses investisseurs qataris, fait figure d'épouvantail grâce à son recrutement pharaonique. L'OM de Didier Deschamps sera également à la lutte pour le titre sans oublier des Lyonnais revanchards. A l'inverse, en bas de tableau, la lutte pour le maintien sera rude. Comme chaque année, les promus sont promis à l'enfer. A Evian-Thonon-Gaillard, Dijon et Ajaccio de déjouer ce funèbre pronostic.

L'OM ET PARIS SE DÉTACHENT, LILLE CHERCHE À CONFIRMER

Tous les regards sont tournés vers le PSG et son équipe bâtie à coups de dizaines de millions d'euros. Avec l'arrivée de Javier Pastore, la somme dépensée par les investisseurs qataris atteint désormais plus de 80 millions d'euros. Outre le prodige argentin, sept joueurs ont débarqué : Jérémy Ménez, Salvatore Sirigu, Mohamed Sissoko, Blaise Matuidi, Milan Bisevac, Nicolas Douchez et Kevin Gameiro. Clairement orienté vers la Serie A, le nouveau directeur sportif du club, Leonardo, détient les clés du pouvoir. Mais la nouvelle vie dorée du PSG, si elle constitue bien évidemment une chance aux yeux de tous, divise les observateurs.

Ainsi, pour Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux, si l'argent est une condition indispensable au succès, il n'apporte aucune garantie. "L'exemple de Manchester City montre bien que même des moyens colossaux ne suffisent pas à jouer immédiatement le titre", lance-t-il. Pour l'entraîneur marseillais, Didier Deschamps, l'émergence parisienne est positive mais est à relativiser : "Les investisseurs du PSG veulent investir énormément, mais ils ont aussi beaucoup de retard. Mais, en tout cas, c'est une nouvelle réalité qui arrive en Ligue 1."

D'autres ne font pas de mystère quant aux nouvelles capacités parisiennes. "C'est l'équipe la mieux armée, celle qui aura le plus gros budget. Je ne crois pas ceux qui disent que l'argent ne suffit pas. Ce n'est jamais du 100 % mais, sans argent, tu es certain de ne pas être champion", affirme Frédéric Hantz, entraîneur de Bastia en Ligue 2. Le statut hors norme du club parisien ne laisse, en tout cas, pas indifférent. "Ces moyens financiers considérables peuvent être gênants pour les clubs qui se bagarrent pour 1 ou 2 millions d'euros", avoue "Mecha" Bazdarevic, entraîneur de Sochaux, pour qui l'investissement des Qataris en France est cependant "positif".

A Marseille, le temps est au beau fixe. Handicapé la saison dernière par un recrutement tardif, Didier Deschamps a obtenu la plupart des arrivées souhaitées en temps voulu : Morgan Amalfitano, Jérémy Morel, Alou Diarra et Nicolas Nkoulou. Le départ attendu de Lucho pourrait provoquer le recrutement d'un attaquant. Frustré par la deuxième place en 2011, le champion de France 2010 aura à cœur de retrouver son trône, fort d'un Didier Deschamps renforcé et d'une direction remaniée.

"L'état d'esprit des Marseillais sera revanchard. La première place est l'objectif prioritaire dans un club où la victoire est culturelle", explique Frédéric Hantz. Mecha Bazdarevic confirme ces propos : "L'effectif olympien est taillé pour le succès. Les qualités de gagneur de Deschamps et l'expérience plus forte de l'OM paraissent décisives." Pour Hantz, si la prise d'influence grandissante de Deschamps est réelle vis-à-vis de ses dirigeants, "Marseille sera encore meilleur cette saison".

Mais, si le PSG et l'OM fourbissent leurs armes, nouvelles ou anciennes, ce sont bien les Lillois qui défendront leur titre de champion de France. Impressionnant l'an passé, Lille continue de progresser. Les départs de joueurs d'importance tels que Rami, Gervinho et Cabaye ont été bien et vite comblés. Pedretti, Basa et Payet ont notamment débarqué. "Le LOSC fera tout pour renouveler son succès. C'est une très belle équipe avec un effectif capable de réaliser cet exploit. Les Lillois seront là en fin de saison dans la course au titre", analyse Bazdarevic.

Si Lille a les moyens de ses ambitions, conserver son titre relève pour certains du tour de force. "Il est toujours compliqué de se retrouver dans une situation d'attente. Les Lillois n'ont pas une expérience de champion comme des clubs tels que l'OM ou l'OL", remarque Frédéric Hantz. Les joueurs de Rudi Garcia profiteront en tout cas de la Ligue des champions pour continuer à grandir.

A Lyon, la tempête semble s'être éloignée. Claude Puel a été licencié après trois saisons sans trophée et un dernier exercice fort agité. Le club du président Aulas s'est tourné vers ses racines en faisant confiance à Rémi Garde, ancien joueur lyonnais."C'est humain, lorsqu'on souffre, on a tendance à revenir aux sources. C'est un passage obligé dans l'évolution du club", décrypte Frédéric Hantz. Si peu de personnes parient sur les chances lyonnaises, Mecha Bazdarevic n'enterre pas les septuples champions de France : "Il ne faut pas oublier Lyon, qui possède de très bons joueurs. Ils n'ont pas oublié leur football." Et pour le Bosniaque, la présence de Rémi Garde n'est pas fortuite. "Oui, il connaît la maison, mais il a été choisi aussi pour ses qualités", déclare-t-il.

Grâce à cette ambiance a priori apaisée, le seul handicap lyonnais réside dans ses difficultés financières, ce qui le rend atone pour l'instant sur le marché des transferts. Un handicap pas si évident, selon l'entraîneur de Bastia. "Pour les débuts d'un entraîneur, ce n'est pas plus mal de ne pas avoir à gérer l'intégration de nouveaux joueurs. Et puis Lyon va recruter, c'est sûr", défend Frédéric Hantz. Avec un groupe qui regorge de talents sur le papier, fort de l'apport des jeunes issus du centre de formation, Lyon tentera de reprendre ses habitudes de victoire.

DES PROMUS PLUS QUE JAMAIS EN DANGER

La saison 2010-2011 a été marquée par la relégation surprise de Monaco, celle, attendue, d'Arles-Avignon et celle, prévisible, de Lens. Cette année, les promus de Ligue 2 en Ligue 1 seront plus que jamais sous pression. Les novices Dijon et Evian-Thonon-Gaillard, les Corses d'Ajaccio devront batailler pour assurer le maintien. "Ces trois équipes ont accédé à l'élite avec le plus petit nombre de points depuis vingt ans. Ils n'ont pas dominé leur sujet en Ligue 2", rappelle Frédéric Hantz. Pour l'ancien entraîneur du Mans, deux sur trois descendront directement à l'étage inférieur. "Cela sera difficile pour eux. L'écart entre les deux divisions est très important", précise-t-il.

Mecha Bazdarevic, s'il confirme ce pronostic, apporte une nuance. "Bien sûr, c'est plus compliqué pour les équipes qui montent, mais beaucoup d'équipes sont concernées par la relégation. Et, chaque année, il y a désormais des surprises", affirme-t-il. Une équipe comme Brest, par exemple, séduisante en première partie de saison, à la peine par la suite, devra éviter la malédiction de la deuxième saison parmi l'élite. Un promu paraît cependant plus en mesure de résister que les autres : "Evian-Thonon-Gaillard, grâce à une enveloppe de recrutement intéressante, est un peu moins menacé", risque Hantz.

DES OUTSIDERS AMBITIEUX : RENNES, SAINT-ÉTIENNE ET BORDEAUX

Derrière les favoris, au-dessus des clubs menacés par la relégation, la variable d'ajustement du championnat s'illustre dans cette catégorie de clubs de qualité, capables de bien figurer et de créer des surprises. Grâce à une politique sportive et financière cohérente, Rennes tente de rejoindre les plus grands. Saint-Etienne a mené un recrutement intéressant qui lui apporte une ambition non feinte. Enfin, Bordeaux, malmené la saison dernière, espère trouver en son nouvel entraîneur Francis Gillot l'homme idoine pour rebondir.

"D'année en année, Rennes avance. On attend les Rennais depuis longtemps. Ils vont parvenir enfin à monter d'un cran", prédit Frédéric Hantz. Mecha Bazdarevic tient, quant à lui, à évoquer le statut bordelais : "Il y a deux ans, ils étaient champions. Le club possède des joueurs de qualité." Si ces équipes espèrent titiller les favoris logiques, une place européenne constitue déjà un objectif raisonnable.

Anthony Hernandez

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