
L’huile d’olive tunisienne appréciée par les consommateurs....
Une qualité qui s’impose sur de nouveaux marchés…

Les exportations tunisiennes d’huile d’olive ont atteint, jusqu’à fin juillet dernier, quelque 9.535 tonnes contre 4.480 tonnes durant la même période de la campagne précédente.
• Exportation vers des marchés lointains, à savoir le marché américain et le Canada, d’importantes quantités d’huile d’olive
L’huile d’olive tunisienne a ses caractéristiques et est appréciée par les consommateurs résidant dans de nombreux pays étrangers. Légère, peu acide et au goût fruité, cette huile a, de surcroît, des vertus sur la santé. Au cours des dernières années, plusieurs huileries tunisiennes ont connu de grands problèmes financiers qui ont obligé certains à mettre la clé sous le paillasson. Un problème structurel et conjoncturel n’a pas permis aux unités de production d’atteindre les objectifs fixés.
L’Union européenne est disposée encore à acheter des quantités d’huiles tunisiennes pour satisfaire les besoins des consommateurs sans cesse en hausse. Il y avait un système de quota annuel qui a fait le bonheur de nombre d’exportateurs de cette denrée. Ce marché est encore ouvert, mais les exportateurs sont appelés à faire appel à leurs moyens propres pour améliorer leur chiffre d’affaires à l’export.
Une priorité dans la politique commerciale
Au lieu du monopole de l’Office national de l’huile (ONH)– auquel les exportateurs se rendaient pour écouler leur produit – la voie a été ouverte aux privés pour qu’ils se chargent de l’exportation sur les différents marchés extérieurs.
Le marché européen peut, cependant, fausser les prévisions des exportateurs – comme ce fut le cas, il y a quelque temps– en annulant pour diverses raisons l’achat de l’huile tunisienne. Les exportateurs ont attendu le meilleur moment pour vendre leur huile à un prix élevé ou du moins acceptable, en vain. Ils ont donc été contraints d’écouler les quantités produites sur le marché local qui ne couvre vraiment pas les frais de production. Les marchés extérieurs étaient une priorité dans la politique commerciale de la Tunisie. Quand la production était faible, on constatait souvent que l’huile se vendait à un prix très élevé. Et quand les quantités sont en abondance alors on utilise tous les moyens pour vendre le produit à un prix relativement abordable.
Les huileries tunisiennes ont fait l’objet, de leur côté, d’une étude qui a montré certaines défaillances liées notamment aux moyens archaïques utilisés et qui ne leur permettent pas d’avoir un meilleur rendement.
Les propriétaires des unités de production ont donc été invités à moderniser leurs moyens de production en intégrant un matériel moderne. Nombre d’industriels ont concrétisé les instructions conformément à un plan de mise à niveau sur différentes étapes.
La Tunisie se tourne depuis quelque temps vers de nouveaux marchés autres que le marché européen. Elle a ainsi participé dans des foires internationales en Asie où un grand nombre de consommateurs ont apprécié ce produit, ce qui ouvre la voie à de nouveaux contrats de vente pour des pays qui comptent des millions de consommateurs prêts à payer le prix fort. L’huile d’olive constitue encore un élément important dans le renforcement des exportations vers les marchés extérieurs.
D’ailleurs, les chiffres déjà réalisés sont encourageants dans la mesure où les exportations tunisiennes d’huile d’olive ont atteint, jusqu’à fin juillet dernier, quelque 9.535 tonnes contre 4.480 tonnes durant la même période de la campagne précédente. Cela correspond à un accroissement de l’ordre de 113%. Cette forte progression démontre que le secteur est encore en bonne santé et peut satisfaire la demande locale et extérieure, en termes de qualité et de quantité moyennant les encouragements nécessaires et l’environnement de production favorable. Le lien entre les agriculteurs et les industriels doit être toujours bien scellé pour faciliter la transformation des olives et éviter les attentes.
Les quantités d’huile d’olive conditionnée représentent, cependant, 11% des exportations globales du secteur. Les conditions sont donc disponibles pour atteindre l’objectif fixé de l’année en cours. La diversification des marchés semble payante. Les exportateurs ont opté, en effet, pour des marchés jusqu’ici peu explorés, comme le marché américain qui représente, à lui seul, près du tiers des destinations d’exportations. Le marché espagnol – pourtant producteur lui aussi d’huile – occupe une bonne place et continue à acheter l’huile d’olive tunisienne. Le marché canadien qui peut être considéré comme lointain et nouveau, participe, de son côté avec 12% des exportations tout comme le marché espagnol.
Même au niveau des prix, la situation sur les marchés internationaux a été favorable, ce qui a eu pour conséquence, l’amélioration des recettes. En effet, la valeur des exportations de l’huile d’olive conditionnée a atteint 51 millions de dinars, ce qui correspond à 14.7% des exportations globales d’huile d’olive. Le prix moyen d’exportation de l’huile d’olive conditionnée s’élève à 5.557 dinars la tonne contre 4.000 dinars la tonne pour l’huile d’olive en vrac. Il s’est avéré que certains pays préfèrent acheter l’huile en vrac pour se charger de l’embouteiller par leurs propres moyens.
Ces unités de production étrangères doivent dès maintenant respecter les règles de la traçabilité en signalant sur la bouteille la provenance du produit, ce qui n’était pas toujours le cas par le passé…
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