Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a pensé un moment à démissionner lors de la crise qui l’a opposé au Guide suprême Ali Khamenei à propos du limogeage du ministre des Renseignements, mais y a finalement renoncé, selon un haut responsable iranien.

“A un moment donné le président est allé jusqu’à la démission, mais finalement il est arrivé à la conclusion qu’il devait poursuivre son travail”, a déclaré Mohammad Reza Bahonnar, 1er vice-président du parlement, cité dimanche par les médias.

M. Ahmadinejad s’est retiré de la vie publique pendant une dizaine de jours fin avril en protestation contre un veto opposé par l’ayatollah Khamenei au limogeage du ministre du Renseignement Heydar Moslehi.

Cette rébellion spectaculaire a déclenché une grave crise politique au sein du camp conservateur au pouvoir en Iran, les ultra-conservateurs religieux dénonçant une dérive de la présidence menaçant le régime et sommant M. Ahmadinejad de revenir “dans le droit chemin” de l’obéissance au Guide.

M. Bahonnar a précisé à cet égard que l’ayatollah Khamenei “désire que le gouvernement accomplisse son travail dans le calme et finisse de manière naturelle son mandat”, qui s’achève en août 2013.

M. Ahmadinejad ne peut pas se représenter à la prochaine présidentielle prévue en juin 2013, la constitution interdisant plus de deux mandats successifs pour les présidents.

M. Bahonnar, un conservateur, qui a multiplié les critiques ces derniers mois contre le président Ahmadinejad, a estimé qu’il “n’est pas dans l’intérêt du pays que le gouvernement soit affaibli”.

Il a toutefois réaffirmé qu’il était “nécessaire que (le président) prenne ses distance avec le groupe déviationniste”, allusion à une partie de l’entourage présidentiel et notamment à Esfandiar Rahim Machaie, directeur de cabinet de M. Ahmadinejad.

Les conservateurs religieux se réclamant du Guide estiment que M. Machaie, jugé trop libéral, trop nationaliste et trop influent auprès du président, est à l’origine de la crise actuelle.

Ils réclament son limogeage en présentant désormais le principal conseiller du président comme le chef d’un “courant déviationniste” visant à saper le régime islamique.

Par ailleurs, M. Bahonnar a pressé le président Ahmadinejad de nommer le plus rapidement possible un responsable pour le ministère du Pétrole.

M. Ahmadinejad avait annoncé le 15 mai sa décision de prendre provisoirement le portefeuille du Pétrole, après avoir démis son titulaire dans le cadre d’une restructuration du gouvernement prévoyant notamment de fusionner ce ministère avec celui de l’Energie.

Le Conseil des gardiens de la Constitution, dominé par les conservateurs, a toutefois estimé en début de semaine que le président ne pouvait pas prendre lui-même la tête du ministère et devait, selon la constitution, nommer un ministre par intérim.

“Le président devait rapidement nommer un responsable à la tête du ministère du Pétrole car à l’heure actuelle toute décision (au sein du ministère) est illégale et pourra être poursuivie”, a déclaré M. Bahonnar, cité par l’agence Isna.

Les conservateurs ont critiqué le limogeage du ministère du Pétrole et de deux autres ministres dans le cadre de la restructuration du gouvernement.

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