Lapo Elkann présente une ligne de meubles en hommage à la mythique fiat 500!
Par Marie Cousin
Italien cosmopolite, élégant et jet-setteur, patron hyperactif et créateur éclectique..., l’héritier de Gianni Agnelli mène sa vie comme on conduit un bolide profilé pour la course. Dernier projet en date : une ligne de meubles en hommage à la mythique fiat 500, qui vient d’être présentée au salon du design à Milan.
Via Pestalozzi, au sud-ouest de Milan. Loin du centre clinquant et bling-bling, dans un quartier populaire, se cache un cirque des temps modernes, animé par un bouillonnant Monsieur Loyal en la personne de Lapo Elkann, 33 ans, « entrepreneur créatif », comme il se décrit lui-même, et actionnaire majoritaire, avec son frère et sa sœur, du groupe Fiat, fondé par son grand-père, Gianni Agnelli. De l’identité sonore de la ville de Milan à celle de Los Angeles, en passant par Bic, Gucci ou Ferrari, sans oublier les riches particuliers qu’il conseille pour un bateau ou un palace, l’héritier a fait de son goût pour l’esthétique et le beau, son moteur.
10 heures. Cheveux gominés, vêtu de clair, le trentenaire stylé descend de sa Jeep, embrasse la gardienne sur les deux joues et s’engouffre dans le bâtiment. Bienvenue à la « Factory » version Lapo, un subtil mariage entre Andy Warhol et la dolce vita définitivement ancré dans le XXIe siècle. Quoi de plus normal, d’ailleurs, pour un Italien né à New York ? Fils d’Alain Elkann, écrivain franco-italien spécialiste de Moravia, et de Margherita Agnelli de Pahlen, fille de l’Avvocato, il a passé une partie de son adolescence au Brésil, étudié aux lycées français de Rio et de Londres avant de travailler, à New York, comme assistant personnel de Henry Kissinger.
Patriote assumé et citoyen du monde revendiqué, frondeur et patron, l’Italien n’en est pas à une contradiction près. Avec sa voix rauque et son regard pétillant, cela fait aussi partie de son charme.
Début de la visite au pas de course. Dans un grand open space clair, une équipe s’active sur les prochaines campagnes de pub en ligne. Une petite cinquantaine de personnes forment la force vive d’Independent Ideas, l’agence de communication et de création de Lapo Elkann.
En enfilade, derrière une porte dérobée, un espace showroom abrite la nouvelle ligne de vêtements et d’accessoires, siglée Italia Independent, la marque qu’il a lancée en 2007. « Independent » : un maître mot que Lapo a gravé sur son avant-bras. De l’autre côté, les murs bruts d’une ancienne friche industrielle servent de toile de fond pour des expositions. Pour l’heure, le photographe de mode américain Wayne Maser y prépare sa prochaine séance photo.
Un petit expresso, quelques mots échangés avec son ami, et voilà le jeune dandy déjà reparti. Il va vite, très vite. À l’image de ce lieu et des activités qu’il regroupe, Lapo Elkann fourmille d’idées et de projets. Au grand dam de ses équipes, bien obligées de suivre son rythme effréné. Enfin installé dans son bureau, il raconte sa dernière aventure : la Fiat 500 Design Collection, imaginée avec la firme italienne Meritalia et présentée au tout récent Salon du design de Milan. Ses avant-bras tatoués sont justement posés sur l’une de ces pièces, la table Pic Nic, un plateau de verre fixé sur l’avant d’une... Fiat 500 version années 1970 ; ce « pot de yaourt » au charme fou, symbole de l’Italie de la dolce vita. La série compte également un sofa Panorama et une console Cin Cin.
Entre Lapo et cette petite voiture, c’est une longue histoire d’amour. « Elle a une place toute particulière dans mon cœur et dans celui des Italiens, confirme le designer. C’est une icône. » Faire entrer la Fiat 500 dans la maison : quel plus bel hommage pouvait-il lui rendre ? D’ailleurs, la console Cin Cin trône dans son propre salon, et les mini canapés Panorama en denim servent de confortables fauteuils pour ses projections privées. « La Fiat 500 véhicule les valeurs positives de l’Italie, poursuit son créateur. C’est un symbole d’autant plus fort que nous célébrons, cette année, les 150 ans de l’unité du pays. »
Sans limites
Question design, Lapo Elkann n’en est pas à son tour de chauffe. D’abord, il est tombé dedans tout petit. « Mon grand-père maternel m’a transmis une vision du beau, même si elle est différente de ma propre conception », reconnaît celui qui a réussi, aujourd’hui, à faire exister le nom d’Elkann à côté de celui des Agnelli. Quelques bonnes fées l’ont aussi accompagné dans ses cheminements artistiques. « Didier Krzentowski, qui dirige, à Paris, la Galerie Kreo, m’a beaucoup aidé et m’a appris à regarder, raconte l’héritier. Je lui dois une meilleure logique dans mes idées. » La rencontre avec Gaetano Pesce, le célèbre créateur et intellectuel italien, est décisive. Le maître a cru dans l’élève et en son monde. Résultat : en 2010, Lapo conjugue déjà avec brio ses passions pour l’automobile et le design en imaginant une table basse posée sur des amortisseurs de chars militaires et un chandelier en pots d’échappements de Ferrari et Maserati. « Depuis, Gaetano Pesce est devenu un ami, explique le jeune designer. Et, comme lui, je veux garder mon âme d’enfant. » Pour ne pas oublier le goût de l’enfance, le trentenaire fait venir de Turin des bocaux géants remplis de petits bonbons colorés qui trônent à côté de son bureau. Mais dans l’entrée, posée sur une étagère, une affiche assortie d’une citation de Churchill – « Let’s go forward together » –rappelle que les affaires font aussi partie de l’ADN de l’héritier de Fiat. Aller toujours de l’avant : tel est le leitmotiv de ce jeune patron qui se dit « idéaliste et capitaliste », « sensible et rationnel ». « J’ai un grand privilège par rapport à d’autres designers : je ne travaille qu’avec des marques que j’aime. » Sa favorite ? Ferrari. Pour elle, il planche, sept jours par mois, à l’usine de Maranello, sur un programme de « sur-mesure à l’infini ». Couleurs, trame du carbone, technologie des matières, etc. : l’éventail d’options à l’extérieur et à l’intérieur de la voiture est sans limites.
« Sans limites », un concept que Lapo Elkann connaît bien. Trop. Cela a même failli lui coûter la vie, un soir de 2005, après une overdose. Trois jours de coma qui l’ont finalement sauvé de sa destructrice période de bad boy- jet-setteur. Il a tourné la page. Dans sa voiture, le dernier album d’Eminem, Recovery, tourne sur l’iPod. « J’ai tout arrêté. Ce n’est pas toujours facile ; cela demande un effort quotidien, confie-t-il avec franchise. Mais aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre intérieur. Je partage mon temps entre l’Italie, Paris, où vit mon amie, et Londres, que j’adore. C’est une ville qui me remet les pieds sur terre et me rappelle que je peux toujours faire mieux. » À Londres, il aime aussi les costumes sur mesure chez le tailleur des Premiers ministres, des princes et des lords, à Savile Row. Du style, pas de la mode, pour celui qui a été élu cinq fois de suite l’homme le plus élégant du monde par le magazine américain Vanity Fair.
12 h 30. Son tailleur, Luca Rubinacci, le roi du casual chic à l’italienne et représentant de la célèbre maison éponyme napolitaine, débarque dans le bureau pour une séance d’essayage. Trois pièces doivent être ajustées : un pantalon et une veste de smoking, mais aussi un bermuda..., tous les trois bleus... forcément Bugatti. Dandy chic et excentrique : un Lapo à toute allure !
Lapo en quelques mots
1977 : naissance à New York.
2001 : assistant de Henry Kissinger.
2002 : intègre le groupe Fiat au sein de la direction des relations institutionnelles, puis du pôle marketing.
2003 : disparition de son grand-père, Gianni Agnelli, p-dg du groupe Fiat.
2006 : création de la marque de vêtements et d’accessoires Italia Independent et de l’agence de communication et de création Independent Ideas.
2009 : expose pour la première fois au Salon du meuble de Milan, sous la houlette de Gaetano Pesce.
2011 : présentation de la Fiat 500 Design Collection au Salon de Milan.
Hommage à la Fiat 500
Après avoir participé au relooking de la voiture icône de l’Italie au début des années 2000, Lapo Elkann en fait la star de sa nouvelle collection de meubles, présentée en collaboration avec la firme italienne Meritalia au dernier Salon de Milan. Chacun des trois modèles est baptisé de manière à évoquer les habitudes des Italiens lorsqu’ils s’évadaient, dans les années 1960, au volant de leur Fiat 500 décapotable et véhiculaient une image de joie de vivre que le monde entier leur enviait : un pique-nique entre amis, un toast levé à l’occasion d’un bel événement ou un panorama romantique en charmante compagnie.
Le plateau en cristal de la table Pic Nic repose sur l’union de deux parties avant de fiat 500 version années 1970.
La console Cin Cin (dites tchin tchin) possède une structure métallique qui reproduit l’avant de la petite voiture. Elle existe en trois hauteurs. Quant au Sofa Panorama, qui évoque, lui aussi, la forme du pot de yaourt, il se décline dans des couleurs et des tissus aussi variés que le cuir ou le denim.
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