Le Hamas craint que l'agitation ne se propage à Gaza Jeudi 3 février 2011 |
Les leaders du Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza, sont inquiets des effets des soulèvements populaires qui se propagent dans le monde arabe, tels que les messages Facebook qui appellent les résidents Palestiniens à manifester contre le Hamas ce vendredi 4 février 2011.
Plusieurs milliers de personnes ont en effet rejoint un groupe du réseau social appelant à manifester contre le groupe terroriste qui contrôle la Bande de Gaza. Un autre groupe appelle quant à lui à manifester contre l'Autorité Palestinienne en Judée-Samarie.
Les responsables de l'Autorité palestinienne ont en effet reconnu que les manifestations en Tunisie et en Egypte pouvaient se propager à la Judée-Samarie.
Dans ce qui semble être un effort pour repousser de possibles rassemblements de contestation, le Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad a déclaré que l'AP organiserait prochainement des élections municipales tandis que les hauts responsables du Fatah ont affirmé envisager la tenue d'élections législatives.
Au sein de la Bande de Gaza, la police a fait usage de la force un peu plus tôt cette semaine pour disperser un petit rassemblement qui s'était organisé en soutien aux manifestants égyptiens.
Les officiers de police, qui œuvraient sans uniforme pour se fondre parmi les civils palestiniens, ont arrêté six femmes et en détiennent 20 autres, selon l'Human Rights Watch.
Les femmes ont été emmenées à la station de police où les forces de l'ordre ont insulté et giflé l'une d'elles lors d'un interrogatoire. Les policiers ont exhorté les femmes à ne plus manifester sans l'autorisation de la police du Hamas.
Le soulèvement populaire égyptien a également d'autres effets sur les Palestiniens.
Une délégation des leaders du Hamas, qui avait prévu de quitter la Bande de Gaza dimanche 30 janvier 2011 pour voyager en Egypte et pour tenir des négociations avec les leaders du groupe terroriste exilés à Damas, n'a pas pu quitter le territoire palestinien à cause des autorités égyptiennes qui avaient fermé le passage de Rafah.
Les responsables du Hamas devaient notamment discuter d'un possible accord pour la libération de Guilad Shalit.
Aussi, du fait des événements en Egypte, plusieurs Palestiniens détenus dans des prisons égyptiennes se sont échappés afin de se rendre dans la Bande de Gaza.
Les manifestations anti-Moubarak pourraient également affecter la position du numéro un de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, considéré comme un ami du Président égyptien. Si Hosni Moubarak se retirait du pouvoir, ce serait un sévère coup politique porté à M. Abbas.
Hosni Moubarak est en effet considéré comme protecteur informel de l'Autorité palestinienne alors que le Président syrien, Bachar al-Assad se présente comme le défenseur du Hamas.
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