La Jordanie demande à Israël une augmentation de la fourniture d'eau...
Le gouvernement jordanien ne manque pas d’air pour venir demander de l’eau. Quelques semaines après avoir annoncé qu’il exige la ‘restitution’ de deux zones situées en Israël, le royaume hachémite n’hésite pas par ailleurs à demander des faveurs à l’Etat juif.
Accompagnée de l’ambassadeur d’Israël à Amman Amir Weisbrod, une délégation de fonctionnaires de la compagnie jordanienne des eaux a rencontré des homologues israéliens, dans le cadre de la commission mixte de l’Eau. Cette structure ne s’était pas réunie depuis plus d’un an notamment à cause de la fraîcheur des relations entre les deux pays due principalement à l’attitude du roi Abdallah II.
La délégation est venue demander officiellement une augmentation de la quantité d’eau fournie annuellement par Israël au royaume hachémite. Selon les accords de paix signés entre les deux pays en 1994 ainsi que d’accords ultérieurs, Israël s’engage notamment à fournir de grandes quantités d’eau potable à la Jordanie.
Actuellement, pas moins de cinquante millions de mètres cubes sont annuellement acheminés vers le voisin oriental d’Israël. Frappée par une pénurie croissante, Amman souhaite qu’Israël augmente la quantité d’eau fournie annuellement au royaume.
C’est le ministre des Infrsatructures nationales, de l’Energie et de l’Eau Yuval Steinitz qui va devoir décider d’ici quelques jours si Israël accède ou non à cette demande. Il est certain qu’il ne sera pas seul à prendre cette décision mais que le Premier ministre Binyamin Netanyahou sera partie prenante de la réflexion.
En effet, cette audace jordanienne pourrait et surtout devrait servir de levier diplomatique pour Israël afin de faire pression sur Jordanie pour qu’elle revienne sur sa décision concernant les régions de Naharaïm et Tsofar, situées respectivement près de la mer Mort et dans la Arava.
Ces deux zones avaient été offertes au roi Hussein lors de la signature des accords de paix, et le souverain hachémite, en échange avait accepté de les louer à Israël pour une durée de vingt-cinq ans renouvelables. Après l’annonce de leur décision, les dirigeants jordaniens avaient enfoncé le clou en précisant qu’il n’y aurait aucune négociation quant à leur décision.
Un geste israélien sur la question de l’eau sera-t-il susceptible de maintenir les agriculteurs israéliens dans ces deux zones?
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